Jules Chanoine
Jules Chanoine, né à Dijon le et mort le à Baudement, est un général français, ministre de la guerre en 1898, lors de l'affaire Dreyfus.
Pour les articles homonymes, voir Chanoine (homonymie).
Ministre de la Guerre | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 79 ans) Baudement |
Sépulture | |
Nom officiel |
Charles Sulpice Jules Chanoine |
Nationalité | |
Allégeance | |
Formation | |
Activités | |
Père |
Sulpice-Jules Chanoine (d) |
Beau-parent | |
Fratrie |
Adrien-Jean-Albert Chanoine (d) |
Enfants |
Membre de | |
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Grade militaire | |
Conflit | |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de la Légion d'honneur () Officier de la Légion d'honneur () Ordre de Saint-Stanislas () Ordre du Soleil levant de troisième classe () Officier de l'Instruction publique () Ordre de Sainte-Anne () Médaille coloniale () Commandeur de la Légion d'honneur () Ordre du Trésor sacré () Ordre du Dragon d'Annam () Grand officier de la Légion d'honneur () Ordre de la Couronne de fer () Ordre du Christ () |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 9 YD 177)[1] |
Biographie
Famille
Jules Chanoine naît au domicile de ses parents, au 25 rue Berbisey, et est le fils de Sulpice Jules Chanoine, procureur du Roi au tribunal de première instance de Dijon (il finit sa carrière en tant que conseiller à la Cour d'appel de Dijon, chevalier de la Légion d'honneur) et de Marie Flore André son épouse. Il est le petit-fils d'un officier de cavalerie sous le Premier Empire et neveu de l'ingénieur Jacques Henri Chanoine. Il est issu de la famille fondatrice de la maison de champagne Chanoine Frères.
En 1870 à Paris, il épouse Marguerite Frossard, fille du général Charles Auguste Frossard, gouverneur du prince impérial (fils de l'empereur Napoléon III). Il a de cette union trois fils, tous élèves à l’École de Saint-Cyr, dont le capitaine Julien Chanoine et le général Jacques Chanoine, et trois filles (Henriette, Germaine et Madeleine).
Carrière militaire
Entré à l’École de Saint-Cyr à 16 ans et demi, il en sort dans le corps d’état-major puis, à la suppression de ce dernier en 1880, passe dans la cavalerie.
Il s’illustre en Algérie et en Chine — il est nommé chevalier puis promu officier de la Légion d’honneur à respectivement 20 et 24 ans — avant de mener la première mission militaire française au Japon en 1867.
Attaché militaire à Saint-Pétersbourg puis à Pékin, commandant la 1re division d’infanterie, il reste très longtemps général de brigade (près de huit ans), pénalisé par le classement de l’arme de la cavalerie alors qu’il exerce un commandement d’infanterie.
Carrière politique
Passé général de division, il est l’un des éphémères ministres de la Guerre (de septembre à ) du cabinet d'Henri Brisson pendant l’affaire Dreyfus. Pendant le procès de Rennes lié à cette affaire (où il témoigne pour l'accusation), en août et septembre 1899, il apprend par la presse les nouvelles des massacres commis par la mission Voulet-Chanoine en Afrique. C'est une expédition militaire dont son fils Julien Chanoine est le commandant en second. Il apprend aussi la mort de son fils tué par sa propre troupe coloniale. Il va se battre ensuite pour tenter de cerner les circonstances de cette mort, se heurtant à l'administration militaire qui cherche essentiellement à protéger l'honneur de l'armée[2].
Sa démission de son ministère, sans avertissement, à la tribune de la Chambre le , provoque la chute du gouvernement le 26 octobre 1899[3]. À la suite de quoi le général Chanoine occupe plusieurs emplois et missions jusqu'à sa retraite en 1900.
Il est également membre de la Société de géographie[4] et de la Société académique de l'Aube.
Il est inhumé dans le caveau familial du cimetière du Père-Lachaise.
Décorations
Source principale : [5]
Décorations françaises :
- grand officier de la Légion d'honneur [6]
- officier de l’Instruction publique ;
- médaille de Chine ;
- médaille coloniale avec agrafe Algérie ;
- médaille commémorative de la campagne de 1870-71.
Décorations et ordres étrangers :
- chevalier de première classe de l'ordre de Sainte-Anne de Russie ;
- ordre du Soleil levant (Japon) ;
- commandeur de l'ordre impérial du Dragon d'Annam ;
- ordre du Trésor sacré de première classe (Japon) [7] ;
- croix de Saint-Stanislas (Russie) de 2e classe ;
- ordre de la Couronne de fer d’Autriche de 2e classe ;
- ordre du Christ du Portugal de 2e classe.
Articles connexes
- Liste des ministres français de la Défense
- Mission militaire française au Japon (1867-1868)
- Jules Brunet, membre de la mission militaire au Japon commandée par Jules Chanoine, puis chef d'état-major du général Chanoine lorsqu'il est ministre.
- Liste de familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « L’affaire Voulet-Chanoine dans le sillage de l’affaire Dreyfus. Massacre et tournant humanitaire », Les Temps Modernes, nos 693-694, , p. 28-43 (DOI 10.3917/ltm.693.0028, lire en ligne)
- Paul Desachy Répertoire de l'affaire Dreyfus 1894-18999,page 216
- source : Liste des membres de la Société de géographie - 1885
- source : dossier individuel du général Jules CHANOINE conservé au Service historique de la défense / département armée de terre (SHD/DAT) sous la cote 9Yd 177, et consultable sur la page suivante : http://www.dreyfus.culture.fr/fr/mediatheque/media-type4-html-Etat_des_services_du_general_Chanoine.htm
- source : dossier de membre de l'ordre de la Légion d'honneur consultable sur la base Léonore http://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/74276;
- source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6579479w/f188.item.texteImage
Liens externes
- Page web dédiée à la mission militaire au Japon
- Fiche biographique de Chanoine sur le site Military-photos.com
- Courte biographie sur le site Internet de Larousse
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