Armand de Crussol
Géraud Armand Victurnien Jacques Emmanuel de Crussol, duc de Crussol (1837-1842) puis 11e duc d'Uzès (1842), est un militaire et homme politique français né à Paris le et mort dans la même ville le . Il est député à la Chambre des députés de 1843 à 1848 et au Corps législatif de 1852 à 1857.
Député du Gard | |
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Conseiller général du Gard Canton d'Uzès | |
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Édouard Serre (d) Maxime Goirand de Labaume (d) | |
Député de la Haute-Marne | |
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Naissance | Paris |
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Décès | Paris |
Nationalité | |
Activité | |
Famille | |
Père | |
Mère |
Catherine Victoire Victurnienne de Rochechouart-Mortemart |
Conjoint |
Françoise de Talhouët-Roy () |
Enfant |
Propriétaire de | |
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Distinction |
Biographie
Fils d'Adrien-François-Emmanuel de Crussol (1778-1837), duc de Crussol, et de Catherine Victoire Victurnienne de Rochechouart-Mortemart (1776-1809), il s'engage dans la cavalerie et, au bout d'un an passé au service de la Russie, fait la campagne des Balkans. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le .
Il épouse à Paris le , Françoise Antoinette Élisabeth Sophie de Talhouët-Roy (1818-1863), fille d'Auguste, marquis de Talhouët, héritière de la considérable fortune foncière du comte Roy. Ils ont cinq enfants :
- Laure (1838-1897), qui épouse en 1857 Joseph Philippe Léopold Vogt (1830-1903), vicomte d'Hunolstein, dont postérité ; elle est morte dans l'incendie du Bazar de la Charité ;
- Amable Antoine Jacques Emmanuel (1840-1878), 12e duc d'Uzès, qui épouse en 1867 Anne de Rochechouart-Mortemart, dont postérité ;
- Frédéric Jacques (1841-1859), mort accidentellement à l'École navale ;
- Élisabeth Olive Emmanuelle (1843-1877), qui épouse en 1865 le marquis Louis Marie Hector de Galard de Béarn (1835-1896), dont postérité ;
- Mathilde (1850-1913), restée célibataire.
En 1847-1849, il emploie une partie de la fortune de sa femme à faire bâtir dans un style « indistinct tenant de la Renaissance et du Louis XIII »[1], par les architectes Joseph-Antoine Froelicher et Clément Parent, le château de Bonnelles (actuel département des Yvelines), sur un vaste domaine de chasse hérité de son père.
Le , il est élu député par le 2e collège de la Haute-Marne (Bourbonne)[2] et réélu le [3]. Il prend place parmi les députés dévoués à la monarchie de Juillet. À la suite de son vote en faveur de l'indemnité Pritchard, il se bat en duel avec le marquis de Calvière, fervent légitimiste fils d'un préfet et ancien député.
Il quitte la vie publique au moment de la révolution de février 1848. Bien qu'il ne se rallie pas à la politique de Napoléon III, il est élu au Corps législatif le comme candidat indépendant dans la 2e circonscription du Gard (Uzès)[4]. Il est membre de la commission du budget et ne prend qu'une fois la parole au cours de la première session (1852) pour combattre le projet de création d'un ministère de la police générale. Il se montre ensuite peu assidu aux séances, préférant le Cercle agricole au Palais Bourbon. Son mandat se termine le et il ne se représente pas aux élections de 1857.
Résidences
- Hôtel de Vaudreuil à Paris : situé n° 7, rue de la Chaise (7e arrondissement)
- Château de Bonnelles à Bonnelles (actuel département des Yvelines) : qu'il fait construire en 1847-1849 sur un domaine hérité de son père
Notes et références
- Duc de Brissac, En d'autres temps, Paris, Grasset, 1972
- 118 voix sur 144 votants et 180 inscrits, en remplacement d'Athanase Renard, nommé médecin inspecteur des eaux thermales de Bourbonne
- 120 voix sur 153 votants et 182 inscrits contre 27 à M. Chauchard
- 16 296 voix sur 27 562 votants et 35 728 inscrits contre 11 177 au général Teste
Voir aussi
Sources
- « Armand de Crussol », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore], tome V, p. 466
Articles connexes
Liens externes
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