Gaël Perdriau
Gaël Perdriau, né le à Cholet (Maine-et-Loire), est un homme politique français.
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Gaël Perdriau | |
![]() Gaël Perdriau en 2013. | |
Fonctions | |
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Président de Saint-Étienne Métropole | |
En fonction depuis le (8 ans, 4 mois et 11 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Maurice Vincent |
Maire de Saint-Étienne | |
En fonction depuis le (8 ans et 5 mois) |
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Élection | 4 avril 2014 |
Réélection | 3 juillet 2020 |
Coalition | UMP/LR-UDI-MoDem (depuis 2014) |
Prédécesseur | Maurice Vincent |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cholet (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UDF-PR (1996-1997) DL (1997-2002) UMP (2002-2015) LR (depuis 2015) |
Diplômé de | ESC Saint-Etienne |
Profession | Cadre au sein d'ERDF |
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![]() |
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Maires de Saint-Étienne | |
Membre des Républicains, il est maire de Saint-Étienne (Loire) et président de Saint-Étienne Métropole depuis son élection en 2014. Il est réélu pour un second mandat en 2020.
Biographie
Formation et parcours professionnel
Diplômé de l’École supérieure de commerce (ESC) de Saint-Étienne, Gaël Perdriau a toujours mené en parallèle activité professionnelle et fonctions politiques. Il occupe en 2013 un poste d’encadrement dans le secteur de l’énergie au sein d'ERDF à Saint-Étienne.
Avant de s'engager dans la vie politique, Gaël Perdriau s’est investi dans la vie associative stéphanoise. Il devient en 1997 président de l’association d’insertion par l’emploi « Tremplin 42 » jusqu'en 2003. Parallèlement, il s’implique dans les travaux de l’association « Handicaps et Société » pour une meilleure prise en compte des personnes handicapées. Il crée à Saint-Étienne les « cafés-philo », lieu d'échange d'idées et de débats, dans le but d'apprendre des autres et d'enrichir sa propre réflexion.
Carrière politique
Gaël Perdriau se présente en 1995 aux élections municipales de Saint-Étienne sur la liste du maire sortant Michel Thiollière. Il est élu[1], puis réélu en 2001.
Membre du Parti républicain depuis 1996, il adhère à l’UMP dès sa création, en 2002.
Élu sans discontinuer au conseil municipal de la ville de Saint-Étienne depuis 1995, Gaël Perdriau a été successivement en fonction de 1995 à 2001 et de 2001 à 2008.
Président du conseil de quartier de Tarentaize-Beaubrun, il contribue à la rénovation urbaine de ces quartiers en grande difficulté aidés par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).
Gaël Perdriau occupe la 3e place sur la liste de rassemblement conduite par le maire sortant Michel Thiollière aux élections municipales de 2008. Michel Thiollière est battu dans une triangulaire par le socialiste Maurice Vincent. Gaël Perdriau devient conseiller municipal d'opposition, se présente aux élections cantonales de Saint-Étienne-Sud-Ouest-1 en 2011, et échoue au 2d tour[2]. Il préside dès lors le groupe d’opposition municipale « Union pour l’avenir des Stéphanois »[3] qui regroupe les représentants de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), de l’UMP et de la société civile[4].
Gaël Perdriau est nommé en 2012 chargé de mission au sein de la fédération UMP de la Loire.
Le , la Commission nationale d’investiture (CNI) de l’UMP, coprésidée par Jean-François Copé et François Fillon, accorde à l’unanimité l’investiture à Gaël Perdriau[5] pour être la tête de liste sur la ville de Saint-Étienne aux élections municipales de 2014. La liste qu’il conduit l’emporte au second tour de ces élections avec 47,7 % des voix, contre la liste du maire sortant, Maurice Vincent, qui recueille 40,5 % des voix, et celle du FN (11,8 %)[6]. Gaël Perdriau est élu maire par le conseil municipal le et président de la communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole le [7].
Après son élection, Gaël Perdriau critique la gestion du maire précédent, notamment concernant l’Opéra-théâtre de la ville et accuse la direction de l'établissement d'avoir fait courir des risques aux personnels et spectateurs du théâtre municipal[8]. Depuis, la justice a donné tort à la ville et a obligé à la réintégration des membres de l'Opéra théâtre comme, entre autres, son chef d'orchestre en poste depuis 10 ans et son directeur[9],[10].
Il soutient Bruno Le Maire pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. En , il est nommé directeur de campagne régional pour l'Auvergne-Rhône-Alpes[11]. Le , dans le cadre de l'affaire Fillon et après le départ de Bruno Le Maire de l'équipe de campagne de François Fillon, il renonce à son tour à soutenir le candidat Les Républicains à la présidentielle[12].
Laurent Wauquiez ayant donné Saint-Étienne pour un exemple de « quartier perdu de la République », Gaël Perdriau lui retire son soutien pour les élections à la tête des Républicains[13].
En , la Commission nationale de l'informatique et des libertés adresse un avertissement à la municipalité de Saint-Etienne, dont les politiques sécuritaires sont « susceptibles de violer les textes relatifs à la protection des données à caractère personnel ». Gaël Perdriau avait fait installer une cinquantaine de micros sur la voie publique, un projet expérimenté sur les habitants du quartier populaire de Tarentaize-Beaubrun-Couriot. Parce qu’il est capable d’enregistrer les voix et les conversations des personnes se situant autour de lui, « le dispositif envisagé a nécessairement pour effet d’intervenir dans le champ d’autres droits fondamentaux des citoyens, et plus particulièrement dans celui de l’exercice de leurs libertés d’expression, de réunion, de manifestation, d’association et d’aller et venir », souligne la commission[14].
Il est nommé vice-président des Républicains le [15]. Le 7 décembre 2021, il est démis de sa fonction par le président du parti, Christian Jacob, pour avoir dénoncé à nouveau la « droitisation » de son parti, et notamment le positionnement de la candidate Valérie Pécresse « qui envisage de gouverner avec Eric Ciotti », après l’élection présidentielle de 2022[16],[17]. Il souhaite également une rupture avec le sarkozysme[18].
Controverses
Démissions en série
Fin , le journal Le Progrès publie une enquête intitulée « La grande valse des cadres »[19]. Depuis son élection à la mairie et sa prise de fonction à la présidence de la Métropole, Gaël Perdriau a vu 45 cadres des deux collectivités présenter leur démission, soit plus de sept départs par an. Le dernier départ en date est celui de Caroline Tisserand, directrice de la Cité du Design, partie avant la fin de sa période d'essai. Selon Le Progrès, c'est le cabinet du maire qui centraliserait le pouvoir au détriment des différents services.
Chantage
En 2022, il est mis en cause dans une enquête de Mediapart dans une affaire de chantage visant son premier adjoint, Gilles Artigues[20]. Des proches de Gaël Perdriau auraient piégé Gilles Artigues en le filmant à son insu avec un « escort boy » recruté par leurs soins lors d’une soirée intime en 2014, à Paris, dans le but de faire pression sur lui sur le plan électoral[20]. Selon Mediapart, c'est un élu municipal de la majorité, Samy Kéfi-Jérôme, devenu ensuite conseiller régional délégué et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a placé une caméra dans la chambre d'hôtel de Gilles Artigues. L'ancien compagnon de Samy Kéfi-Jérôme, Gilles Rossary-Lenglet, déclare avoir pris part à cette opération et touché avec lui 50 000 euros de la part de la municipalité, via des subventions versées à des associations stéphanoises qui l'auraient ensuite rémunéré[20].
Le 29 août 2022, Gilles Artigues porte plainte contre lui pour « chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux »[21],[22]. Il dément toute implication[23].
Détail des fonctions et mandats
- À la mairie de Saint-Étienne :
- conseiller municipal délégué chargé de la politique de la ville de 1995 à 2001,
- conseiller municipal délégué chargé de la cohésion sociale, des gens du voyage et du renouvellement urbain de 2001 à 2008,
- conseiller municipal d’opposition de 2008 à 2014,
- maire depuis 2014, avec réélection en 2020 ;
- président de l’association d’insertion par l’emploi « Tremplin 42 » de 1997 à 2003 ;
- président du conseil de quartier de Beaubrun-Tarentaize de 1997 à 2008 ;
- À la communauté d'agglomération de Saint-Étienne, puis communauté urbaine de Saint-Étienne puis Saint-Étienne Métropole :
- conseiller communautaire de 2008 à 2017 puis conseiller métropolitain depuis 2018,
- président depuis 2014 avec réélection en 2020 ;
- membre du conseil d'administration de Métropole Habitat Saint-Étienne depuis 2008 ;
- président de l’association citoyenne « Saint-Étienne 2014 » de 2008 à 2013[note 1],[24] ;
- président du Cerema du au (il quitte ce poste, à la suite des restrictions budgétaires devant affecter l’établissement en 2018[25]) ;
- vice-président du parti Les Républicains d'octobre 2019 à décembre 2021.
Notes et références
Notes
- Le Monde, le , citant Gaël Perdriau en tant que président de Saint-Étienne 2014 et conseiller municipal : M. Estrosi a raison, la lutte contre la délinquance est l'affaire de tous.
Références
- « Municipales 2014: Perdriau a conquis Saint-Etienne », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- Le Monde - Résultats des élections cantonales de 2011 « https://www.lemonde.fr/elections/cantonales/loire/saint-etienne-sud-ouest-1,38.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Gaël Perdriau préside le groupe Union pour l’avenir des Stéphanois », sur www.leprogres.fr, (consulté le )
- « Groupe d’opposition : changement d’appellation pour montrer sa diversité », sur www.leprogres.fr, (consulté le )
- La Gazette de la Loire, le 16/05/2013 - UMP : La commission nationale d’investiture choisit Gaël Perdriau à Saint-Étienne « http://www.lagazettedelaloire.fr/fil-info/UMP-La-commission-nationale-d-investiture-choisit-Gael-Perdriau-a-Saint-Etienne-100711 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Municipales : nette victoire de la droite dans la reconquête de Saint-Etienne », sur lesechos.fr,
- « Saint-Étienne Métropole : Gaël Perdriau élu président et ses 15 vice-présidents »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Mathieu Ozanam, L'Essor, 25 avril 2014
- Catherine Coroller, « Saint-Etienne, ennuis à l’Opéra », sur Libération, (consulté le )
- « La justice réintégre le directeur de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne », sur France Info, (consulté le )
- « Le licenciement du directeur de l'Opéra de Saint-Etienne annulé par la justice », sur Radio France - France Musique, (consulté le )
- « Équipe politique autour de Bruno Le Maire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), brunolemaire.fr, consulté le 19 septembre 2016.
- « Gaël Perdriau : "François Fillon doit se retirer au nom d’une éthique" », lemonde.fr, 1er mars 2017.
- « Wauquiez voit le "grand remplacement" à Saint-Etienne : polémique en 3 actes », L'Obs, (lire en ligne, consulté le ).
- « Des micros dans la rue : la CNIL tire les oreilles (intelligentes) de Saint-Etienne », Télérama, (lire en ligne)
- « L'équipe Jacob nommée, LR en ordre de marche », sur Libération.fr, (consulté le )
- Marion Mourgue, « Après le congrès, Jacob fait le tri dans les instances des Républicains, Peltier et Perdriau démis de leurs fonctions », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Gaël Perdriau, écarté de la vice-présidence du parti LR, dénonce à nouveau la « droitisation » de sa famille politique », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « A ce rythme, LR sera bientôt le parti le plus anti-sarkozyste de France », sur Libération,
- La grande valse des cadres
- Antton Rouget, « Sexe, chantage et vidéo : l’odieux complot », sur Mediapart (consulté le )
- « Chantage à la vidéo intime : une plainte déposée contre le maire de Saint-Etienne », Le Progrès, (lire en ligne)
- « Le maire de Saint-Etienne visé par une plainte pour « chantage aggravé » déposée par son ancien premier adjoint », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Loire. Chantage à la vidéo intime: le maire de Saint-Étienne promet des explications », sur www.leprogres.fr (consulté le )
- « M. Estrosi a raison, la lutte contre la délinquance est l'affaire de tous », sur lemonde.fr,
- Lucie Romano, « Gaël Perdriau quitte la présidence du Cerema pour s’opposer aux baisses de crédits et réductions d’effectifs - Collectivités territoriales », Le Moniteur, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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