Dictionnaire illustré latin-français
Le Dictionnaire illustré latin-français, souvent connu par son surnom le Gaffiot, d'après le nom de son auteur Félix Gaffiot (1870-1937), est un dictionnaire du latin vers le français devenu usuel et classique pour le public latiniste francophone. Il a été publié en 1934, à la suite des travaux que son auteur a réalisés après une commande de l'éditeur Hachette.
Formats |
Dictionnaire bilingue Dictionnaire de la langue française (d) Dictionnaire de la langue latine (d) |
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Langues |
Présentation
Dans son édition originale non abrégée, le Gaffiot est un imposant ouvrage de plus de 1 700 pages. Ses illustrations et sa typographie l'ont rendu célèbre.
La version 2000 de ce dictionnaire comprend en outre un atlas en couleurs, une bibliographie, une chronologie, les règles de la scansion latine, une table des poids, des mesures et des monnaies.
La version 2016 est issue directement du texte de 1934. Publiée sous une Licence Creative Commons[Laquelle ?], elle est disponible en format Stardict qui permet de l'interroger à l'aide d'un logiciel de dictionnaire comme GoldenDict. Entre autres choses, les références ont été corrigées et unifiées. La longueur des voyelles a été revue d’après les dernières recherches en ce domaine. Un indice permet pour chaque entrée du dictionnaire d’en apprécier la fréquence d’apparition dans un corpus classique.
Fortune
Le Gaffiot a remplacé le Quicherat et Daveluy, qui régnait sur les études latines depuis 1844. Depuis, il s'est imposé partout, dans sa version complète ou abrégée. En 2000 a paru une nouvelle édition enrichie, réalisée par Pierre Flobert[1], sur la base de 70 000 fiches (50 000 pour les noms communs, 20 000 pour les noms propres).
Critiques
Au regard des études les plus récentes, certains auteurs du XXIe siècle signalent que le travail de Félix Gaffiot comprend quelques erreurs et approximations mineures, par exemple en ce qui concerne l'usage respectif de a (devant consonne) ou de ab (devant voyelle).
Le journaliste Ugo Rankl prétend par ailleurs en 2001 dans Le Point que ce dictionnaire, dans sa version originale, est expurgé de tout terme à connotation sexuelle[2]. La simple consultation de l’édition de 1934 montre cependant que nombre de termes à connotation sexuelle sont bien présents, mais possèdent une traduction allusive ou indirecte. Ceux-ci ont été réintroduits dans la dernière édition de l'ouvrage, réalisée par Pierre Flobert[3].
Évocations dans les arts
Le Gaffiot est évoqué dans le 45e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.
Le Gaffiot est aussi évoqué dans Fleurs de ruine de Patrick Modiano : « Sur le trottoir, des feuilles mortes. Ou les pages calcinées d’un vieux dictionnaire Gaffiot ».
Notes et références
- BNF 37195352.
- Ugo Rankl, « Les grivoiseries du nouveau "Gaffiot" », Le Point, no 1485, , p. 72 (lire en ligne, consulté le )
- Pierre Flobert, « La lexicographie latine en France - Avant et après Félix Gaffiot », Atala, no 6, (lire en ligne)
Voir aussi
Liens externes
- Les originalités du Grand Gaffiot, sur le site personnel de Julien Élie
- [PDF] Numérisation de l'édition de 1934 corrigée et augmentée dite Gaffiot 2016, par Gérard Gréco
- gaffiot.fr, dictionnaire latin-français, version en ligne de la précédente.
- Numérisation complète, dite édition « Komarov » (2016) en format Stardict, pris en charge par plusieurs logiciels de dictionnaire, dont GoldenDict et Fora, disponibles sous toutes les plateformes.
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