Galibier-Thabor

Le domaine skiable Galibier-Thabor est situé dans la vallée de la Maurienne. Il se trouve dans le Massif des Cerces, sur les communes de Valloire et de Valmeinier. Le domaine s'étend actuellement entre 1 410 et 2 740 m d'altitude. Il est entouré par des sommets comme le Mont Thabor (3 178 m), le Grand Galibier (3 228 m) ou encore les Aiguilles d'Arves (3 514 m). Il est constitué de trois différents massifs, le Crey du Quart (2 versants), la Sétaz (2 versants) et le Gros Crey (1 versant), sur une surface de 1 600 hectares.

Le domaine skiable est accessible via l'autoroute A43 en Maurienne, sortie 29 de Saint-Michel-de-Maurienne, puis par la route D 902. L'accès par la route du Col du Galibier, venant du sud, n'est possible qu'entre mai (ou juin) et octobre.

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  Le centre de Valloire.
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  Valmeinier
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  Les Verneys, à Valloire.

L'histoire du ski à Valloire commence en 1937. Plusieurs petits téléskis isolés ont commencé à s'implanter dans la vallée[1] : téléski de l'Epinette (1937-1950), Téléski du Grand Hôtel (1938-1995), Téléski de Saint Pierre (1945-1994), Téléski des Idiots (1945-1984), Téléski du Cabestan de Richelieu aux Verneys (1945-1970)...

Mais le domaine naît réellement en 1945. Gabriel Julliard va avoir l'idée d'équiper pour le ski alpin le massif de la Sétaz. Il va pour cela inventer un nouveau type de remontée mécanique, la télébenne. La télébenne de la Sétaz est donc la première au monde[2]. En 1951, fort du succès du son installation, Julliard, avec sa nouvelle Société savoyarde de télébennes (Sosatel), rénove le premier tronçon, puis en installe un deuxième, la télébenne Lac Thimel. Parallèlement, en 1952, la Sosatel installe une autre télébenne, cette fois sur le massif du Crey Rond[3]. Elle sera rénovée en télésiège monoplace en 1961[4].

En 1959, le domaine de la Sétaz est privatisé, racheté par MM. Chamoux et Cathiard. La STV (Société des Téléphériques de Valloire est fondée)[5]. Dans les années 1960, trois téléskis sont progressivement installés sur le plateau de Thimel[6], la télébenne 1 est doublée par un télésiège fixe biplace, et la télébenne Lac Thimel, est transformée en télésiège monoplace en 1962 (puis en biplace en 1974) et est renommé Sétaz 2 pour l'occasion[7]. En 1965, le téléski des Diseurs est installé, développant le ski sur le versant de la Neuvachette[8], et en 1972, un nouveau téléski est installé sur la crête, le troisième tronçon de la Sétaz[9].

Au début des années 1970, alors que le domaine de la Sétaz est privé, la commune décide de créer son propre domaine skiable, en concurrence avec celui de la Sétaz. En deux ans, deux télésièges biplaces sont construits pour monter sur le massif (Pré Rond et Crey du Quart), ainsi que 4 téléskis : Citres, Lac de la Vieille, Pré Rond, et Crête (ce dernier étant toujours en service). Cette concurrence dans la même station va durer durant toute la décennie 1970. On peut noter que le forfait du domaine communal était environ 2 fois moins cher que celui de la Sétaz.

Trois ans après Valloire, c'est au tour de Valmeinier d'équiper son versant du Crey du Quart. Au début des années 1970, Valmeinier est encore un village montagnard très isolé, largement déserté avec moins de 100 habitants permanents contre 800 au début du siècle, la fin progressive de l'activité agricole ayant provoqué un exode rural massif. La seule remontée mécanique était alors le téléski privé de l'hôtel de la Girodière, ouvert en 1962[10], alors exploité par la société coopérative ouvrière de production qui associe les frères Baudin et Thomasset[11]. Conscients que le tourisme constitue la seule solution de survie de Valmeinier, et ayant refusé dans les années 1960 la construction d'une station d'altitude dans le vallon des Marches, les Valmineux vont ensemble décider de se relier au domaine de Valloire en équipant leur versant du Crey du Quart. Ainsi, les habitants feront eux-mêmes les déboisements nécessaires, puis à la suite de cela, en 1974 un télésiège biplace (Grandes Drozes), et un téléski (Plan Palais)[12], sont mis en service. Un espace débutant est créé en bas (Pré Varel) et le téléski de la Girodière passe dans le domaine communal. Plus tard, en 1983, le domaine s'agrandit avec la création du téléski de la Combe[13].

En 1978, la commune de Valloire, décide d'installer elle-même un téléski sur le massif de la Sétaz privé, le téléski de Cornafond. La piste des Selles est créée, et permet d'atteindre ce téléski et le reste de la Sétaz skis-aux-pieds depuis le Crey du Quart. L'année 1978 signe la fin de la concurrence, les Cathiard et la régie communale s'entendent pour proposer un forfait unique pour tout le domaine. La famille Cathiard n'investit plus et souhaite se débarrasser du domaine, et la commune, dirigée par le maire Adrien Savoye, en profite pour le racheter[5]. Immédiatement, Valloire investit dans des remontées permettant d'une part de relier les Verneys au domaine (le télésiège des Verneys inauguré en 1980[14]), et d'autre part de remonter au Crey du Quart depuis la Sétaz les télésièges Montissot et Colérieux inaugurés en 1982). Les deux domaines sont alors totalement unifiés, la liaison Armera - Verneys skis-aux-pieds dans les deux sens est effective[8].

Dans les années 1980, la régie touristique de Valloire investit sur le massif de la Sétaz aux remontées vieillissantes. Ainsi en 1985 naît la télécabine de la Sétaz, en remplacement d'un TSF2[2]. Cette télécabine est une révolution pour Valloire, elle va considérablement augmenter le débit, et va permettre à la station d'accueillir des compétitions internationales de ski alpin. La télécabine va devenir la fierté et l'emblème de la station. Également, en 1989, le plateau de Thimel est réorganisé. Un télésiège 4 places (le premier de Valloire) est installé en remplacement des 3 anciens téléskis. Le téléski des Diseurs est supprimé, devenu inutile depuis l'installation de Cornafond. Enfin, la télébenne de la Sétaz (1945) est fermée. Hormis le télésiège de Moulin Benjamin installé en 2002[15], il n'y aura plus aucune modification sur la Sétaz avant 2012.

Mais surtout dans les années 1980, Valmeinier relance son projet de station d'altitude, la création d'une station d'altitude et de nouveau domaine skiable. Les plans d'origine prévoyaient la construction de la station et du nouveau domaine dans le fond de la vallée de la Neuvache, mais cette possibilité a été abandonnée dès 1973. Cependant, Valmeinier fait face à un problème de logements touristiques. En effet, la commune a un domaine skiable, mais n'a pas de vraie station, seulement des logements plus ou moins éparpillés dans le village et les hameaux. il apparaît alors, 10 ans après l'abandon du premier projet de station, finalement nécessaire d'en construire une. C'est le site relativement vierge des Islettes qui est finalement choisi pour l'implantation de la nouvelle station. Il présente l'avantage de ne pas être trop loin du village d'origine, et le massif du Gros Crey juste au-dessus est jugé très favorable au ski alpin, bien enneigé et orienté, et très commercial par conséquent. De plus, il convient pour le projet de la Croix du Sud qui va rapidement émerger. Le projet de station est validé et autorisé en 1983, et les travaux commencent en 1985. La première remontée à naître est le télé-pulsé de l'Armera, prévu depuis quelques années, et permettant de relier le village et le Gros Crey au Crey du Quart. Puis en 1986-1988, le domaine du Gros Crey est créé, ainsi que la station de Valmeinier 1800. Fin 1988, 5 remontées ont été construites : TSF Gros Crey et Roi, TK Pré Aynard et Petites Anglaises, et le premier télésiège débrayable du domaine, le TSD 4 places des Jeux. En 3 ans, le domaine du Gros Crey a atteint quasiment sa taille actuelle, et Valloire-Valmeinier revendique alors 135 km de pistes[16]. Valmeinier avait alors beaucoup de projets pour le domaine skiable, dont une liaison avec Valfréjus, une nouvelle station sur la commune d'Orelle, et Bardonecchia (projet du domaine skiable de la Croix du Sud), mais la suite fut tout autre.

Dans les années 1990, la situation financière de Valmeinier est devenue très critique. Le domaine a grandi beaucoup trop vite et est largement disproportionné par rapport au nombre de lits. La station est surendettée, tandis que les hivers 87 à 90 sont mal enneigés. À cela s'ajoute la crise de l'immobilier. Après un début de décennie très critique financièrement, la station fait finalement faillite en 1997[17]. La conséquence pour le domaine est donc un gel total des investissements durant la totalité des années 1990. Aucune nouvelle remontée, ni piste à Valmeinier durant cette décennie, seulement quelques enneigeurs. Finalement le domaine et la station sont repris par le département à la fin des années 1990 (il y avait une garantie de reprise par le département si besoin depuis le début), et les investissements reprennent peu à peu à partir de 2000.

Le petit domaine du Crey Rond existe toujours dans les années 1990, mais sa fréquentation est en chute libre. Il est excentré, petit, et souvent mal enneigé, et donc déserté. Les pistes étaient coupées en bas par les nouvelles routes et résidences. À la fin des années 1990, les pistes ne sont plus damées, le télésiège ne dessert que du hors-piste. Finalement, celui-ci est arrêté en 2000 (puis démonté en 2005), et le projet de réaménagement du massif n’aboutit pas. Le téléski Ruaz est lui fermé en 2002[4] (démonté en 2004). Le ski sur le massif n'est depuis plus possible.

En 1994, plusieurs remontés historiques disparaissent, les dernières ouvertes avant 1960 : la télébenne de la Sétaz (1945), le téléski de Saint-Pierre (1945), et le téléski du Grand Hôtel (1938) en 1995. Ces 3 remontées possèdent encore aujourd'hui les records de longévité du domaine.

Également en 1994, la régie de Valloire lance une rénovation du Crey du Quart, qui en avait bien besoin. Les remontées sont vieillissantes et manquent de débit. Le téléski de Château Ripaille est reconstruit sur un tracé différent. Le téléski du Lac de la Vieille est démonté et est réinstallé sur un secteur encore vierge : le Grand Plateau. Pour remplacer le téléski, Valloire décide d'installer un télésiège fixe 4 places (acheté d'occasion à la station de l'Alpe d'Huez (TSF Bergers), qui elle-même l'avait achetée en 1990 à la station de Serre-Chevalier (TSF du Puy Chalvin, ouvert en 1989 et utilisé seulement 10 jours !)[18]). Mais la station se rendra compte assez vite de son erreur : un TSF4 ne débite pas assez, surtout quand il sert de remontée principale. En 1997, fermeture du TSF3 Montissot à cause de glissements de terrains (démontage en 2003). Un nouveau télésiège 4 places sur un tracé différent va être ouvert[19].

En 1998, Valloire ouvre le Snowpark du Lac de la Vieille.

À la fin du siècle, hormis le domaine du Gros Crey, relativement récent à l'époque, les remontées du reste du domaine sont très archaïques. Le parc est constitué essentiellement de téléskis et de télésièges fixes vétustes, parfois biplaces. Par conséquent, le domaine souffre d'une saturation chronique. La liaison entre Valmeinier et Valloire est toujours assurée par un télépulsé et un télésiège biplace par exemple. Ainsi, les années 2000 verront une rénovation progressive du Crey du Quart qui contribuera à éliminer les remontées les plus obsolètes, à fluidifier les liaisons, et à faire du Crey du Quart un massif très attractif pour la clientèle.

Dès 1999, la télécabine du Crêt de la Brive va être construite, ce n'était pas de trop, même une urgence, car l'accès au Crey du Quart depuis Valloire était toujours assuré par les deux télésièges biplaces de 1971, extrêmement lents, peu confortables et avec un débit très faible pour l'époque (il y avait d'ailleurs des projets de TSD dès les années 1980). La même année, un nouvel espace débutant est créé au sommet de la Brive, la Séa, sur le plateau éponyme. Enfin, un nouveau téléski est installé en doublement du Lac de la Vieille, le TK Pagoret. L'installation de ce téleski, comme celle du télésiège voisin, fut une erreur, car un TK ne débite pas assez, et le téléski comme le télésiège vont être totalement saturés. En effet, Valloire a gagné en popularité, et le nombre de lits a explosé au début des années 2000. Le Crey du Quart est de plus en plus fréquenté (plus que la Sétaz moins commerciale), et le phénomène est accentué par la TC Brive qui débite énormément. Le Lac de la Vieille et Pagoret sont totalement dépassés et saturent en permanence. En 2003, alors que les Charbonnières se construisent, la régie est contrainte de remplacer le TSF4 par le TSD6 Brive 2 (permettant pour la première fois de gagner le vrai sommet du Crey), et de déplacer le TSF4 à la place de Pagoret (c'est le TSF Lac de la Vieille actuel). Enfin, Valloire se débarrasse des plus anciennes remontées : Pré Rond est démonté en 2003, les TK débutants au Pré Rond sont également fermés, remplacés par la Séa, plus haute, mieux desservie et mieux enneigée. Le TSF du Crey du Quart ne sera fermé qu'en 2008 (et démonté seulement en 2012).

Les problèmes de Valloire sont les mêmes côté Valmeinier, les remontées du Crey du Quart sont vieilles et ne débitent pas assez. Pour augmenter le débit, le téléski de Plan Palais est doublé en 2000[12]. Puis en 2004, la SEMVAL décide de remplacer le vieux TSF2 Grandes Drozes par un TSD6[20]. La même année, le télépulsé de l'Arméra est converti en télésiège[21], et en 2006 le téléski de la Girodière est remplacé par un télésiège 4 places[10]. En 2007, après 3 années de saturation absolue des TK Plan Palais 1 et 2 et de la Combe[13], due à l'arrivée du TSD Grandes Drozes, le TK de la Combe est remplacé par le TSF4 Moneul[22]. Il permet, grâce à une nouvelle piste, de rejoindre directement le Grand Plateau et la Sétaz depuis Valmeinier. Également en 2007, le TSD Grandes Drozes est reconstruit, car touché comme toute la Maurienne par le béton pourri (ce sont ces travaux, d'un coût important, qui expliquent qu'il n'y a pas de TSD sur Moneul).

Depuis 2000, Valloire et Valmeinier améliorent progressivement la liaison entre les deux stations. Depuis 1985, la liaison entre le Gros Crey et le reste du domaine n'était assurée que par le télépulsé de l'Arméra à Valmeinier 1500, qui possédait un débit ridicule au vu de son importance. En 2000, la liaison est fortement améliorée. Dans le sens Valloire→Valmeinier, la piste Combe Orsière et le TSD des Inversins sont créés. Dans l'autre sens, c'est la piste Neuvache qui est ouverte en 2001, permettant de rejoindre les Grandes Drozes en passant par la Girodière. Le remplacement du télésiège des Grandes Drozes, du télésiège de l'Arméra en 2004, du téléski de la Girodière en 2006 et du téléski de la Combe en 2007 par des nouvelles remontées offrant un débit supérieur vont considérablement améliorer le retour vers Valloire, auparavant difficile, vu l'état des remontées et les temps d'attente extrêmement élevés. En 2008, Valmeinier crée la piste noire Cotérieux, permettant de rejoindre la Combe Orsière et les Inversins depuis Brive 2. Mais cette piste est réservée aux bons skieurs et l'ouverture n'est pas garantie. Il faut donc toujours passer par le très saturé téléski du Grand Plateau, ou les très lents télésièges de l'Arméra et du Roi. Finalement en 2013, Valmeinier ouvre la piste Pierre du Midi, qui améliore considérablement l'accès aux Inversins, désormais accessibles depuis Brive 2, Cotérieux, Crête, avec une piste accessible à tous cette fois-ci. À la suite de la création de cette nouvelle piste, Valmeinier a décidé d'augmenter le débit du télésiège des Inversins pour éviter des saturations dû à cette nouvelle piste accessible facilement.

Dans les années 2000, Valloire a créé plusieurs espaces ludiques : la zone Chrono en 2005, les Easyparks en 2008. Parallèlement, le Snowpark s'est agrandi et est alors classé dans le top 15 européen. Création d'un village d'igloos en 2009

En 2007, le domaine skiable Valloire-Valmeinier devient Galibier-Thabor, avec toujours deux sociétés de gestion différentes (la SEMVAL à Valmeinier, et la nouvelle SEM Valloire, qui remplace l'ancienne régie communale), mais une communication désormais commune entre les 2 stations. Mise en place du forfait Mains Libres[16]

En 2011, remplacement du vieux TSD4 Jeux, qui ne débitait plus assez et qui était trop bruyant par un TSD6 sur le même tracé[23].

En 2012, le massif de la Sétaz subit une rénovation complète avec la construction des TSD Cornafond et Verneys, en remplacement des télésièges de Sétaz 2 et des Verneys, et des téléskis Sétaz 3 et Cornafond, devenus très vieux et dotés d'un débit trop faible. À noter également le remplacement des cabines Sigma SP77 d'origine par des cabines CWA Oméga 3 Light de la Sétaz en 2013[16].

En 2017, création d'un boardercross et d'un nouvel espace débutant avec tapis roulant sur le plateau de Thimel[24] (la gare de départ de Sétaz 2 construite en 1951, qui était à l'abandon mais toujours debout, a été démolie en juillet 2017). Remplacement du TKD Pré Varel par un téléski à enrouleur (TKE) et terrassements sur la zone[25].

En 2018, le plateau de Thimel s'étoffe d'une piste "Snow Bolide", avec virages, modules, tunnels... (les tunnels sont toutefois retirés l'année suivante). Une nouvelle piste est créée sur la Sétaz, la piste des Airelles, remplaçant Rhodos et Linaigrette, avec un tracé qui ne coupe plus la piste JB Grange. Le télékit est démonté après 45 ans de service, la piste associée des Bambins est déclassée.

En 2019, après plusieurs années très calmes en termes de nouveautés, le domaine connaît plusieurs évolutions majeures. L'extension du domaine skiable vers la pointe de la Sandonière, alors dans les cartons depuis 35 ans, se concrétise enfin avec la construction d'un télésiège débrayable 6 places et de deux pistes rouges associées ainsi qu'une piste noire (non notée sur le plan des pistes), portant l'altitude maximale du domaine à 2 750 mètres. D'autre part, le dernier téléski fixe du domaine, Saucette, est remplacé par un téléski à enrouleur sur le même tracé et avec un meilleur débit.

Coté Valloire, cela bouge aussi sur le Crey du Quart. Les deux télésièges Montissot et Colérieux (dernier 3 places du domaine) sont remplacés par un unique télésiège débrayable nommé Montissot, allant de l'ancien départ du TSF Montissot à l'arrivée de Colérieux. Le remplacement par un unique appareil est parfois critiqué car les rotations sur Blanchon et Belette uniquement deviennent impossibles, il devient obligatoire de descendre les Mulots ou les Selles, à la fiablilité et à la qualité d'enneigement parfois mauvaise, pour pouvoir remonter. Toutefois, pour compenser la perte de Colérieux, une nouvelle piste de liaison (enneigée artificiellement) est créée entre le secteur Grand Plateau et le secteur de Séa. Elle permet de rejoindre uniquement par gravité la piste des Lutins et le télésiège de Brive 2 depuis le sommet du Grand Plateau, rôle qui était jusque là assuré par le télésiège de Colérieux.

Autre changement notable en 2019, le Snowpark quitte son emplacement historique et déménage à proximité du téléski de la Crête, dans un espace vierge. L'ancien emplacement est réattribué à la piste Gentiane, qui reprend son tracé historique.

Enfin, la zone au sud de la piste des Mérégers, déjà fréquentée auparavant par les skieurs hors-piste, devient une zone non damée mais sécurisée, signalée sur le plan des pistes. Son accès est facilité par un petit télécorde, installé à l'automne 2019. Toutefois, il semble ne pas avoir été en service ne serait-ce qu'un jour au cours de la saison 2019-2020, et n'apparaît plus sur le plan des pistes la saison suivante.

La fin de la saison 2019-2020 est marquée, dans toutes les stations françaises, par la fermeture brutale et définitive du domaine et des stations le 15 mars 2020 au soir, contrainte par les mesures sanitaires exceptionnelles liées à la pandémie de COVID-19. La saison estivale 2020 se déroule normalement, mais la fermeture des remontées mécaniques est ensuite renouvelée pour toute la saison hivernale 2020-2021.

Des travaux de drainage et de réhabilitation ont eu lieu sur la piste Choucas pendant l'été 2020, notamment à la suite d'un éboulement.

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  Télébenne du Crey Rond en 1953.
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  Anciennes cabines de la Sétaz.
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  Le dernier vestige du remonte-pente de l'Epinette au hameau des Granges.
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  Les anciens télésièges Verneys et Sétaz 2.

Retenue collinaire du Lac de la Vieille, au cœur du domaine skiable

Valloire a installé ses premiers enneigeurs en 1989, sur le Massif de la Sétaz[26]. La première usine à neige est créée cette année-là au croisement des pistes Marmotte-Myosotis. D'autres enneigeurs suivront en 1990. Toutes les pistes du premier tronçon de la Sétaz seront progressivement équipées au cours des années 1990. En 2003, 72 enneigeurs sont installés pour la première fois sur le Crey du Quart. 25 autres enneigeurs sont installés sur les deux massifs en 2004. En 2007, la retenue collinaire du Lac de la Vieille est construite, la Valloirette était jusque là la seule source d'alimentation du réseau. Une nouvelle usine à neige (la deuxième à Valloire) est construite avec la retenue. Cette retenue a permis à l'époque de tripler la vitesse de production. Par la suite, d'autres pistes sur le Crey du Quart seront équipées, notamment la piste des Lutins permettant le retour station. Une troisième usine à neige est construite en 2017, en haut du TSD Verneys. Elle est elle aussi reliée à la retenue du Lac de la Vieille. Elle va permettre d'enneiger à terme tout le massif de la Sétaz[24].

Le Snomax, un additif qui permet de produire de la neige de très bonne qualité par des températures plus élevées, a été utilisé à titre scientifique entre 2001 et 2003 sur le plateau de Thimel, avant son interdiction en France. Le but était d'étudier son impact sur la faune et la flore, jugé à l'époque minime mais pas inexistant.

Valmeinier dispose d'un réseau de neige de culture depuis la fin des années 1980. Il se situait au début uniquement sur le jeune massif du Gros Crey. Une retenue collinaire a été construite à cette époque dans le secteur du Roi. Le réseau s'agrandit peu à peu depuis sur le massif grâce à la retenue. Toutes les pistes à basse altitude et les pistes de liaison importantes ont été progressivement équipées. Un autre réseau, plus modeste et plus récent, est présent sur le bas du Crey du Quart. Il est alimenté par la Neuvache. Il est progressivement étendu[26].

En 2002, il y avait 266 enneigeurs sur le domaine, il y en avait plus de 400 en 2007.

En 2019, il y a 690 enneigeurs[27], dont environ 455 pour Valloire seul[28].

En 2021, on compte 710 enneigeurs sur le domaine, plus de 50 % du domaine est couvert.

• Développement de la couverture en neige de culture pour atteindre 60 % du domaine.
• Nouvelle retenue collinaire, nouveau garage pour engins et dameuses[29]
• Renouvellement de la télécabine de la Sétaz, ou remplacement par un télémix[30]^,[29]
• Travaux sur les pistes Edelweiss, Dahu, Mérégers (partie haute), dans le but de les ouvrir plus souvent et dans de bonnes conditions.

• Extension à Valmeinier de l'enneigement artificiel sur le Crey du Quart. Retenue collinaire sur le Crey du Quart, dans le secteur des TK Crête et Plan Palais (vers 2021/2023)
• Modernisation de l'axe Roi - Gros Crey (2025-2028)[31]

Liste non exhaustive

• 1954 : téléphérique sur le Crey du Quart, projet abandonné à cause de la mort de son promoteur, Gabriel Julliard[5]
• Années 1960 : Super Valloire, station à 1 800 m d'altitude, à Bonnenuit, et développement du domaine dans ce secteur. Le projet a été abandonné car il aurait fait concurrence aux commerçants de Valloire et au petit domaine de la Sétaz de l'époque[32] ;
• Années 1970 : Station d'altitude au Pré Rond (1 600 m)[32] ;
• Années 1960 : Station d'altitude de Valmeinier, construite au fond de la vallée de la Neuvache. Le projet a été abandonné en 1973 car il était trop coûteux et cette station aurait été trop éloignée du chef-lieu et du domaine du Crey du Quart[32] ; De plus, la plupart des habitants étaient contre car ils n'étaient pas associés au projet.
• Années 1980 : TSD au départ de la station de Valloire sur le Crey du Quart
• 1986 : Domaine skiable de la Croix du Sud : grand domaine skiable reliant Valloire, Valmeinier, Valfréjus, Bardonnechia, et une nouvelle station nommée Val d'Orelle. Projet abandonné en 1993, à cause des faillites de Valmeinier et Valfréjus, ainsi que du coût trop important et des problèmes environnementaux[33]. En 1995, Orelle, face à l'échec de la Croix du Sud, se relie aux Trois Vallées, enterrant définitivement le projet de station d'altitude en Maurienne.
• 1987 : Développement du domaine sur le versant nord du Crey Rond (secteur nommé Méraloup). Projet abandonné dans les années 1990[32] ;
• 2001 : Projet de réaménagement du massif du Crey Rond. L'ancien télésiège du Crey Rond datant des années 1960 a été définitivement fermé en 2000, rendant le massif totalement inaccessible aux skieurs. Il a alors été envisagé de rouvrir le massif en installant un TSD4 et un TSF4 (sommet 2 325 m), un dossier UTN avait été fait. Mais face à l'explosion du nombre de lits à cette époque, la SEM a dû changé ses priorités et remplacer en urgence le télésiège fixe du Lac de la Vieille face à un télésiège débrayable. Par la suite, le besoin de moderniser et d'enneiger le domaine existant se faisait insistant et beaucoup plus prioritaire, et sachant que ce domaine n'aurait pas été rentable, car trop petit et trop excentré, et souvent mal enneigé, le projet de réaménagement n'a finalement jamais abouti[34].
• Années 2000 : Stade de slalom aux Ratissières[35]
• Années 2000 : TSD du Praz : télésiège à Saint-Pierre, départ face au cinéma, et création d'un front de neige de ce côté.
• Années 2000 : anciens projets pour Moneul : TSD en remplacement des téléskis Plan Palais, ou TSD Pierre du Midi partant de Praz Violette, arrivée au sommet du Crey, ou TSD Moneul, avec arrivée au sommet du Crey (TSD finalement construit sous forme de TSF à tapis, à cause des problèmes de béton pourri sur le TSD Grandes Drozes, qui ont impliqué sa reconstruction, et donc une perte conséquente d'argent empêchant la construction d'un TSD)
• Années 2000 : Liaison par télésiège : Inversins → Grand Plateau (ou Crey du Quart).
• Années 2000 : Deuxième Snowpark, à Valmeinier
• Années 2000 : Liaison avec les Karellis
• Années 2000 : Extension du domaine au-delà du Grand Plateau : Télésiège aux Mérégers, en direction du Crêt de Péré.
• Années 2000 : Nouvel accès au domaine depuis le hameau des Granges, avec un nouveau télésiège et la reprise d'anciennes pistes
• 2005 : Remontage du TK Pagoret en prolongement de celui de la Séa
• Années 2010 : Tunnel skieurs pour la piste Silène sous la route de l'Archaz, qui coupe actuellement la piste au hameau du Pontet
• 2010 : Remplacement du TSF2 Crey du Quart (raison pour laquelle celui-ci rouillait sur place car remplacer un télésiège existant évite notamment de faire un nouveau dossier UTN, contrairement à l'implantation d'une remontée en site vierge).
• 2010-11 : Rénovation du massif de la Sétaz par la construction d'un TSD6 Sétaz 2 et de deux télésièges fixes en remplacement du télésiège des Verneys et du téléski de Cornafond, sur des tracés identiques ou très proches. Le projet est abandonné au profit du projet qui a été finalement appliqué en 2012 (et qui était le projet initial des années 2000), notamment car deux remontées coûtent moins chères que trois remontées, et la circulation générale et la répartition des flux sur le massif n'auraient pas été améliorés. À noter qu'il était prévu un TSF4 sur les Verneys jusqu'en mars 2012, mais la différence de prix de plus en plus faible entre un TSF et un TSD a fait changer d'avis la station au dernier moment.
• Années 2020 : Retour du projet Croix du Sud : Liaison avec Valfréjus, Modane, et Orelle (et par extension les 3 Vallées)[36]. Prévu dans le plan :
  • 5 nouvelles remontées entre Valmeinier et Valfréjus, dont deux dans la vallée du Lac de Bissorte, liaison par le col des Marches et le col des Sarasins.
  • Liaison par téléporté entre Modane et Valfréjus
  • Nouvelle télécabine entre Valfréjus 1 550 et le Lavoir 1 920 m
  • Remontée en 3 tronçons entre Orelle et le refuge des Marches (centre du nouveau domaine skiable et de la liaison Valmeiner-Valfréjus) (réutilisation du téléphérique EDF ?)
  • 85 hectares de nouvelles pistes
• Années 2020 : Extension sur 300 ha du domaine skiable, en direction de l'Aiguille Noire, jusqu'au secteur de la Plagnette, avec une ou deux nouvelles remontées. Nouveau sommet du domaine de Valloire à 2 675 m (Pas des Griffes)[29]^,[30]^,[37]^,[38]. Approbation du retrait du PLU de Valloire le 29 avril 2021.

[39]^,[40]^,[41]^,[42]^,[43].

Notes

Les valeurs en italique sont approximatives

Les tableaux des pistes indiquent les caractéristiques actuelles de la piste, mais l'année indiquée est celle de l'ouverture de la piste à l'origine, qui peut être différente de l'actuelle (changement de tracé, allongement, rétrécissement, élargissement, changement de classement, etc.)

Légende

• TSD = télésiège débrayable
• TSF = télésiège fixe
• TCD = télécabine débrayable
• TKD = téléski débrayable
• TKE = téléski à enrouleurs
• TKF = téléski fixe
• le chiffre indique le nombre de places par véhicule

Le domaine est divisé en 4 secteurs : Valloire Sétaz, Valloire Crey du Quart, Valmeinier Crey du Quart et Valmeinier Gros Crey.

• Le Snowpark du Lac de la Vieille, ouvert en 1998
  • Zone expert : longueur 450 m, 7 modules enchaînés
  • Park Medium : longueur 150 m, 3 modules enchaînés
  • Piste Ski cross
  • Big Air
• Easypark : petites bosses et virages relevés, sur la piste de l'Escargot
• Boardercross long de 480 m sur la Sétaz, ouvert en 2017
• Ski cross
• Stade de Thymel
• Stade du Crey du quart
• Stade 1800
• Stade de Plan Palais
• Espace débutant de Thymel (tapis roulant et jardin d'enfants)
• Espace débutant de la Séa
• Espace débutant des Verneys (gratuit)
• Espace débutant de Pré Varel
• Espace débutant des Casses
• Espace débutant de la Saucette
• Piste "Snow Bolide", créée en 2018, sur le plateau de Thymel : virages relevés, bosses...
• Espace VALKID, crée en 2017, sur la piste Petit-déjeuner : modules, tunnels, obstacles...
• Piste Snowtubing (glisse sur des bouées géantes) en haut de la télécabine de la Sétaz, depuis 2017
• Secteur non damé, sécurisé (secteur des Mérégers, depuis 2020)
• Arva Park, sur le massif de la Sétaz
• Ski de nuit, sur le front de neige de Valmeinier
• Plusieurs autres petits espaces ludiques répartis sur le domaine

• 5 sculptures géantes d'animaux (marmotte, lièvre, chamois, aigle, loup), dispersées sur le domaine de Valloire.
• Instruments (cloches, xylophones), dispersés sur le domaine de Valloire.
• 10 engins de damage à Valloire dont deux à treuils
• 3 usines à neige à Valloire
• 2 retenues collinaires
• 9 restaurants d'altitude :
  • Château Ripaille (Escargot)
  • Le Thymel (plateau de Thymel)
  • L'Alp de Zélie (Séa / sommet Crêt de la Brive)
  • L'Auberge de l'Archaz (Lutins)
  • Les Mérégers (Selles)
  • Le Chalet de Montissot (Mulots)
  • Le Panoramic (sommet Jeux)
  • Les Chalets de l'Arméra (Grapil)
  • La Cabane d'en Haut (Lauzes)
• 9 webcams :
  • Valloire - Sétaz - Thymel
  • Valloire - Crey du Quart - Sommet
  • Valloire - Crey du Quart - Plan de la Séa
  • Valloire - Poingt Ravier
  • Valloire - La Sétaz- Cornafond
  • Valmeinier - Sandonière 2 750 m
  • Valmeinier - Moneul - Crey du Quart
  • Valmeinier - Les Jeux
  • Valmeinier - Front de neige
• 5 postes de secours
• Wifi-hotspots
• Village d'igloos

Notes :

Les valeurs en italique sont approximatives.

Les dates indiquées se réfèrent au plan des pistes de chaque saison : cela ne correspond pas forcément à la réalité sur le terrain.

Massif de la Sétaz

Massif du Crey Rond

Massif du Crey du Quart (Valloire)

Massif du Crey du Quart (Valmeinier)

Massif du Gros Crey

Pistes isolées à Valloire

Les valeurs en italique sont approximatives.

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