Gamma Camelopardalis

Gamma Camelopardalis (γ Camelopardalis / γ Cam) est une étoile binaire lâche suspectée[11] de la constellation circumpolaire boréale de la Girafe. Avec une magnitude apparente de 4,66[2] elle est visible à l'œil nu, quoique faible. L'étoile affiche une parallaxe annuelle de 9,09 mas depuis la Terre[1], ce qui permet d'en déduire qu'elle est localisée à environ 359 a.l. (110 pc) de la Terre.

Gamma Camelopardalis
(γ Cam / γ Camelopardalis)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 03h 50m 21,509s[1]
Déclinaison +71° 19 56,148[1]
Constellation Girafe
Magnitude apparente 4,66[2] + 9,07[3]

Localisation dans la constellation : Girafe

Caractéristiques
Type spectral A2 IVn[4]
Indice U-B +0,07[2]
Indice B-V +0,03[2]
Astrométrie
Vitesse radiale 0,2 ± 2,5 km/s[5]
Mouvement propre μα = +18,17[1] mas/a
μδ = −42,85[1] mas/a
Parallaxe 9,09 ± 0,18 mas[1]
Distance 359±7 a.l. (110 pc)
Magnitude absolue −0,62[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,98 ± 0,04 M[7]
Rayon 2,5 R[8]
Luminosité 185 L[7]
Température 8 892 K[7]
Rotation 205 km/s[9]

Autres désignations

γ Cam, HR 1148, HD 23401, HIP 17959, BD+70°259, FK5 138, SAO 5006, GC 4557, CCDM 03504 +7120 AC[10]

La composante primaire, γ Cam A, qui est la plus brillante, est une étoile sous-géante blanche de type spectral A2 IVn[4]. Elle tourne rapidement sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 205 km/s, ce qui lui donne une forme aplatie avec un bourrelet équatorial qu'on estime être 17 % plus grand que son rayon polaire[9]. Elle fait environ trois fois la masse du Soleil[7] et 2,5 fois le rayon du Soleil[8]. L'étoile est 185 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et elle rayonne depuis sa photosphère à une température effective de 8 892 K[7].

La composante secondaire, BD+70°260, aussi désignée comme γ Cam C, est une étoile de magnitude 9,07 située à une séparation angulaire de 107,30 secondes d'arc de la primaire et à un angle de position de 86° en date de 2011. La composante désignée γ Cam B est un compagnon visuel de magnitude 12,40, qui, en date de 2011, est localisé à une séparation angulaire de 56,30 secondes d'arc et à un angle de position de 247°[3].

Références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) H. L. Johnson, B. Iriarte, R. I. Mitchell et W. Z. Wisniewskj, « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99, (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. (en) B. D. Mason, G. L. Wycoff, W. I. Hartkopf, G. G. Douglass et C. E. Worley, « The Washington Visual Double Star Catalog », The Astronomical Journal, (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  4. (en) A. Cowley, C. Cowley, M. Jaschek et C. Jaschek, « A study of the bright A stars. I. A catalogue of spectral classifications », The Astronomical Journal, vol. 74, , p. 375–406 (DOI 10.1086/110819, Bibcode 1969AJ.....74..375C)
  5. (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546, , p. 14 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537, , A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
  8. (en) L. E. Pasinetti Fracassini, L. Pastori, S. Covino et A. Pozzi, « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2, , p. 521 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  9. (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy & Astrophysics Review, vol. 20, no 1, , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  10. (en) * gam Cam -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

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