Gaspard Jean-Baptiste Brunet

Gaspard Jean-Baptiste de Brunet, né le à Valensole (Basses-Alpes) et mort guillotiné à Paris le , est un général de division de la Révolution française.

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Gaspard Jean-Baptiste de Brunet

de Brunet en uniforme du régiment Gardes-Lorraines

Naissance
Valensole (Basses-Alpes)
Décès Guillotiné  59 ans)
Paris
Origine Royaume de France
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
 République française
Arme Artillerie
Grade Général de division
Années de service 17551793
Commandement Armée d'Italie
Conflits Guerres de la Révolution française
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Hommages Son nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile

Biographie

Origines

Gaspard Jean-Baptiste de Brunet est le fils de Jean-Baptiste de Brunet, écuyer, capitaine de Dragons, gouverneur de la ville de Manosque et chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis et d'Anne Rose de Salve. Il est le père du général Jean-Baptiste Brunet[1]

Il est le petit-fils de Paul de Brunet, seigneur d’Estoublon et de Molan, marié le à Manosque avec Marie de Robert[2].

Sous l'Ancien Régime

Il commence sa carrière militaire dans l'artillerie en 1755, et il passe lieutenant du Régiment des Gardes lorraines le de la même année. Il sert en Allemagne (guerre de Sept Ans) de 1757 à 1758. Le , il devient capitaine au même régiment, puis aide-major le . Il sert de nouveau en Allemagne de 1761 à 1762, et est fait chevalier de Saint-Louis le .

Sa carrière se poursuit en servant dans différents corps, et le , il commande une compagnie de grenadiers. Le 1er octobre suivant, il est le capitaine d'une compagnie de fusiliers, le , major au régiment d'Auxonne. Il passe lieutenant-colonel le .

Guerres de la Révolution française

Administrateur des Basses-Alpes et commandant général des gardes nationales du département de 1790 à 1791, il est promu maréchal de camp et retraité le à 56 ans. Rappelé en activité sur la demande du général de Montesquiou, et placé sous les ordres du général d'Anselme le , il fait la campagne de Savoie en commandant l'avant-garde de l'aile droite de l'armée d'Italie, improprement appelée armée du Var par d'Anselme. Il est nommé commandant provisoire de l'armée d'Italie à la place de d'Anselme du au .

Le , il se trouve à l'attaque des retranchements de Sospel et reçoit du ministre de la guerre, Beurnonville, de grands éloges pour la valeur qu'il a déployée dans cette affaire. Il ne se distingue pas moins les 1er et suivants, où il s'empare du Belvédère, chasse 5 000 Piémontais, soutenus par leur artillerie, de cette position presque inexpugnable, leur fait 200 prisonniers et leur enlève deux pièces de canon. Ses faits d'armes ne demeurent pas sans récompense. Le , il est nommé général de division employé à l'armée d'Italie, et en est provisoirement le général en chef en remplacement de Biron du au , confirmé dès le dans ses fonctions de général en chef par la Convention. Il est alors subordonné à Kellermann, qui commande en chef l'armée des Alpes avec le commandement supérieur de l'armée d'Italie.

L'arrestation et l'exécution

Le , il force les avant-postes sardes du camp des Fourches du Massif de l'Authion depuis les baisses de Turini-Camp d'argent à se replier, mais le , faisant contre ce camp et celui de Saorge une nouvelle attaque, il est obligé de se retirer avec perte. Les jacobins de Paris ne manquent pas de crier à la trahison, prétendant en outre que Brunet n'est pas étranger à la reddition de Toulon. Ils appuient leurs dires par de prétendues intelligences qu'il aurait eues avec l'ancien procureur syndic du Var et par le refus qu'il aurait fait de seconder les représentants du peuple envoyés dans ce département. Il est remplacé dans son commandement par Carteaux, et est le , décrété d'arrestation par les représentants du peuple Barras et Fréron, mis en état d'arrestation le et enfermé à la prison de l'Abbaye.

Il est destitué le , transféré à la Conciergerie le , condamné à mort le 14 du même mois pour deux raisons :

  1. A refusé d'obtempérer aux ordres que lui avaient donnés les représentants du peuple Barras et Fréron de diriger une partie de son armée sur Toulon, au moment où les Toulonnais négociaient leur trahison ;
  2. A entretenu une correspondance avec les comités rebelles de Lyon et de Marseille

Il est guillotiné le à l'âge de 59 ans.

Son nom figure sur la façade sud de l'Arc de triomphe de l'Étoile à Paris.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Larousse : Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 volumes, (1863-1890)
  • Louis Gabriel Michaud : Biographie universelle ancienne et moderne (35 vol. 1773-1858) ;
  • Georges Six : Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire (2 vol. 1934)
  • Actes paroissiaux de Valensole
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