Gemini 12

Gemini 12 (officiellement Gemini XII) est la 10e et dernière mission habitée du programme Gemini et la 18e mission spatiale habitée américaine. En 2006, après avoir été exposée au Musée du transport et de la technologie de Auckland, la capsule est rapatriée au Adler Planetarium (Chicago, Illinois) ou elle retrouve, 40 ans après, les astronautes de la mission lors d'une exposition[1].

Gemini 12
Données de la mission
Vaisseau Capsule Gemini
Équipage 2 hommes
Masse 3 762 kg
Date de lancement à 20:46:33 TU
Site de lancement Cap Canaveral
Complexe de lancement 19
Date d'atterrissage à 19:21:04 TU
Site d'atterrissage Océan Atlantique
24° 35′ N, 69° 57′ O
Durée 3 jours, 22 heures, 34 minutes et 31 secondes
Orbites 59
Altitude orbitale 270,6 kilomètres (apogée)
160,8 kilomètres (périgée)
Inclinaison orbitale 28,87 degrés
Distance parcourue 2 574 950 kilomètres
Photo de l'équipage

L'équipage de Gemini 12 :
(G-D : Aldrin, Lovell)
Navigation

Équipage

Équipage de réserve

Objectifs

Entraînement de Buzz Aldrin dans la piscine de la NASA

Cette mission est la toute dernière du programme Gemini. Alors que, jusqu'au , les Américains n'avaient envoyé que quatre astronautes pour de courtes missions (contre 11 chez les Soviétiques, lors de missions toujours plus spectaculaires), ils ont expédié depuis neuf vaisseaux biplaces alors que les Soviétiques n'ont envoyé aucun de leurs cosmonautes. Maîtrisant les techniques de rendez-vous qui leurs seront nécessaires autour de la Lune, réussissant à s'élever à des altitudes très élevées et parvenant à effectuer des sorties extravéhiculaires sans se fatiguer de façon excessive, ils ont donc considérablement rattrapé leur retard sur leurs concurrents. Pour autant, ils n'ont pas encore fait la démonstration de pouvoir travailler efficacement à l'extérieur des vaisseaux. Des moyens de fixation ont donc été ajoutés sur Gemini 12 tandis que, lors de son entraînement, Aldrin est devenu le tout premier astronaute à s'exercer dans une piscine.

Déroulement du vol

Premier selfie spatial réalisé par Buzz Aldrin lors de l'une de ses trois sorties extravéhiculaires.

Comme lors des précédents vols, Gemini 12 réalise des rendez-vous et des amarrages avec une fusée Agena. Cependant, l'injection vers une orbite élevée est annulée en raison de problèmes sur le propulseur de l'Agena. Aldrin réalise trois sorties (nombre record) dont une de 2h20 au cours de laquelle il photographie des étoiles, retire un collecteur de micrométéorites de la fusée Agena, mais aussi réalise le premier selfie spatial.

Gemini 12 a marqué une conclusion réussie du programme Gemini, atteignant le dernier de ses objectifs en démontrant avec succès que les astronautes peuvent travailler efficacement à l'extérieur des vaisseaux spatiaux. Cela fut déterminant pour ouvrir la voie au programme Apollo afin qu'il atteigne son objectif de poser un homme sur la Lune d'ici la fin des années 1960.

Insigne

Les couleurs (orange et noir) du patch sont une référence à la date de vol prévue à l'origine qui était proche d'Halloween. Comme sur une horloge, le chiffre romain XII se trouve en haut du patch et le vaisseau spatial Gemini qui symbolise l'aiguille est pointé vers lui. Cette disposition symbolise la position de Gemini 12 comme dernier vol du programme Gemini qui laisse place au programme Apollo qui lui a pour objectif d'atteindre la Lune, symbolisée par le croissant de gauche.[2]

Notes et références

Notes

  1. Le nombre entre parenthèses désigne le nombre de missions spatiales antérieures, celle décrite ici incluse.

Références

  1. (en) « Space pioneers mark Gemini history », sur NBC News (consulté le )
  2. (en) Robert Z. Pearlman, « Booster or Broomstick: Gemini 12 and the 'Halloween patch' That Almost Was », sur Space.com, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Barton C. Hacker etJames M. Grimwood, On the Shoulders of Titans : A History of Project Gemini, (lire en ligne)
    Histoire du programme Gemini (document NASA n° Special Publication-4203)
  • (en) Ben Evans, Escaping the bonds of earth : the fifties and the sixties, Springer, (ISBN 978-0-387-79093-0)
    Les premières missions habitées jusqu'au programme Gemini inclus

Articles connexes

Liens externes

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