Georges Colomb (évêque)

Georges Colomb, né le à Saint-Anthème dans le Puy-de-Dôme, diocèse de Clermont, est un ecclésiastique français, supérieur général des Missions étrangères de Paris de 2010 à 2016, puis évêque de La Rochelle et Saintes depuis le .

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Georges Colomb
Biographie
Naissance
Saint-Anthème (Puy-de-Dôme)
Ordre religieux Missions étrangères de Paris (MEP)
Ordination sacerdotale
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale
par le card. Vingt-Trois
Évêque de La Rochelle et Saintes
Depuis le
Autres fonctions
Fonction religieuse

« Sufficit tibi gratia mea » (2Co 12,9)
« Ma grâce te suffit »
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Après avoir été lycéen en pension à Clermont-Ferrand et Riom, Georges Colomb passe un BTS en gestion hôtellière avant d'effectuer des études juridiques, et d'obtenir un DEA de droit civil, une licence d'administration économique et sociale et un diplôme de terminologie juridique allemande. Il exerce d'abord la profession d'inspecteur des Postes et télécommunications pendant cinq ans, d'abord à Lyon, puis à Nanterre[1].

Prêtre des Missions étrangères de Paris

Avec le drame des boat-people, migrants venus d'Asie, Georges Colomb reçoit l'appel de servir les chrétiens persécutés en Chine ou au Viêt Nam. Il entre au séminaire des Carmes à l'âge de vingt-neuf ans, et poursuit une licence de théologie à l'institut catholique de Paris. Il est ordonné prêtre en 1987 à l'âge de trente-quatre ans au titre de la société des Missions étrangères de Paris[1].

Conformément à l’usage en vigueur au sein de cette société missionnaire fondée en 1658, il effectue des séjours à Londres pour une formation en anglais, langue étrangère dominante en Asie. Georges Colomb est alors envoyé pendant deux ans à Taïwan pour apprendre le mandarin, puis en république populaire de Chine, comme « expert étranger ». L'entrée du pays étant difficile pour les missionnaires, Georges Colomb exerce comme professeur de français et de civilisation française dans l'enseignement supérieur.

Il rentre à Paris en 1998, pour devenir assistant au conseil du supérieur général des Missions étrangères de Paris (MEP), Jean-Baptiste Etcharren. Il est responsable des séminaristes, qui ne sont plus qu'une dizaine à Paris ; il est chargé de susciter des vocations et dirige aussi le service du Volontariat MEP, organisation non gouvernementale créée par la société des Missions étrangères de Paris qui envoie quatre fois par an des jeunes gens et des jeunes filles en Asie, promotions comptant de 30 à 50 Volontaires catholiques. Ceux-ci s'engagent bénévolement dans des programmes d'aide aux populations locales pour une période de deux mois à deux ans. Georges Colomb augmente les possibilités de volontariat de courte durée ou de longue durée, et met en place des sessions de formation pour ces volontaires[1]. Cette souplesse dans la durée des séjours connaît un vif succès[réf. nécessaire] et entraîne de nombreuses candidatures[réf. souhaitée]. Cet organisme a contribué à plusieurs entrées au séminaire des MEP ces dernières années, ainsi que dans d'autres congrégations masculines ou féminines.

Il devient vicaire général des MEP en 2004, tout en continuant d'être responsable des vocations et du volontariat[2], ainsi que de l'envoi des missionnaires[3].

En 2007, Georges Colomb est nommé chevalier dans l'ordre des Palmes académiques pour son activité d'enseignant en Chine et aussi pour la formation des Volontaires catholiques, des séminaristes et prêtres asiatiques étudiant à Paris pris en charge par la Société des MEP[4].

Supérieur général des Missions étrangères de Paris

Le , il est élu supérieur général de la société des Missions étrangères de Paris par l'assemblée générale des MEP, succédant au Jean-Baptiste Etcharren qui l'avait été de 1998 à 2010[5]. La Croix le présente comme un homme d'action[1].

Georges Colomb est nommé chevalier de la Légion d'honneur dans la promotion du . L'insigne de son grade lui est remis par le cardinal Vingt-Trois. Cette distinction décernée au titre du ministère des Affaires étrangères récompense son action missionnaire et celle de toute la Société des Missions étrangères de Paris en Asie et en France[6].

Lorsqu'il est élu supérieur général en 2010, les Missions étrangères de Paris comptent 250 prêtres, parmi lesquels 160 sont en mission, et vingt-et-un séminaristes en formation, dont un Slovaque[1]. En 2016, le nombre des séminaristes en formation s'élève à 28 ; sept ordinations diaconales et presbytérales sont prévues au cours de l'année[pertinence contestée].

Évêque de La Rochelle et Saintes

Le , le pape François le nomme évêque de La Rochelle et Saintes[7]. Gilles Reithinger lui succède à la tête des MEP[8]. Son ordination épiscopale comme évêque de La Rochelle et Saintes a lieu le suivant au Parc des Expositions de La Rochelle, présidée par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, assisté de Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers et d'Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom-Penh. Environ 4 500 personnes assistent à la célébration[9], première ordination épiscopale dans le diocèse depuis 110 ans et la consécration de Jean-Auguste Eyssautier.

En tant qu'évêque, sa devise est : « Ma grâce te suffit » ou en latin « Sufficit tibi gratia mea » (2 Cor. 12, 9).

Il adopte un blason composé de différents éléments : Le jaune et le rouge sont les couleurs de l’Aunis, la fleur de lys représente la Saintonge, et est un symbole de Marie et de la France. La croix est celle de saint Georges, et la jonquille représente Saint-Anthème, son village natal. Le caractère chinois, Ai, est celui de l’amour, et le panda est un animal emblématique de la Chine où il a passé plusieurs années de sa vie.

Pendant son épiscopat, le diocèse voit son territoire s'élargir aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon, à la suite de la suppression du vicariat apostolique le [10].

Il entreprend des réformes structurelles sur le fonctionnement du diocèse. Aussi, face à la diminution du nombre de prêtres sur le territoire diocésain, il fait appel à des séminaristes et prêtres issus d'autres diocèses, notamment étrangers, mais aussi à des communautés religieuses. Les services administratifs du diocèse (dits "la Curie") sont transférés de l'évêché de La Rochelle à la maison diocésaine de Saintes en [11].

En avril 2020, Georges Colomb est nommé par le préfet de la congrégation pour l'évangélisation des peuples, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, comme directeur des Œuvres pontificales missionnaires en France[12].

Distinctions et récompenses

Notes et références

  1. Lesegretain 2010.
  2. « Nouveau supérieur général aux Missions Étrangères de Paris », Conférence des évêques de France, (consulté le ).
  3. « Vocation Asie », La Vie, (consulté le ).
  4. France: un missionnaire évêque de La Rochelle et Saintes, Zenit, 10 mars 2016
  5. « Le P. Georges Colomb a été élu supérieur général de la Société des Missions Etrangères de Paris — Eglises d'Asie », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. Le père Georges Colomb a été fait chevalier de la Légion d’honneur, La Montagne, 24/02/2015
  7. Conférence des évêques de France, « Mgr Colomb nommé évêque de La Rochelle », sur eglise.catholique.fr, (consulté le )
  8. « Mgr Georges Colomb, nouvel évêque de La Rochelle », sur la-croix.com, (consulté le )
  9. La Rochelle : ordination de Mgr Georges Colomb, nommé évêque de La Rochelle et de Saintes, France 3, 05/05/2016
  10. « Démission de Mgr Pierre Gaschy, vicaire apostolique de Saint-Pierre et Miquelon et rattachement du territoire au diocèse de La Rochelle », sur Église catholique en France, (consulté le )
  11. « Saintes : l’évêque inaugure la Maison diocésaine », sur SudOuest.fr (consulté le )
  12. Arthur Herlin, « Un évêque au profil missionnaire prend les rênes des Œuvres pontificales missionnaires », sur Aleteia : un regard chrétien sur l’actualité, la spiritualité et le lifestyle, (consulté le )
  13. Journal officiel de la République française, « Décret du 11 juillet 2014 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )

Sources bibliographiques

  • Claire Lesegretain, « Un nouveau supérieur général des MEP novateur et optimiste : P. Georges Colomb, supérieur général des Missions étrangères de Paris (MEP) », La Croix, (lire en ligne).
  • (d'après une dépêche envoyée par la Rédaction d’Eglises d’Asie), « Missions étrangères de Paris : Le P. Georges Colomb nouveau supérieur général », Golias, (lire en ligne).
  • Régis Anouil, « Le nouveau supérieur général des MEP », France catholique, (lire en ligne).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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