Émile Paulus
Émile[1] Paulus, né le dans le 4e arrondissement de Paris[2] et mort le à Saint-Maur-des-Fossés[3],[4], est un nageur français, qui remporta la première édition de la traversée de Paris à la nage en 1905, et échoua dans sa tentative de traverser la Manche en 1908.
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| Émile Paulus | |
 La première traversée de Paris à la nage en septembre 1905, gagnée par Paulus. | |
| Informations | |
|---|---|
| Nages | Eau libre |
| Nationalité |  Française
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| Naissance | |
| Lieu | 4e arrondissement de Paris |
| Décès | |
| Lieu | Saint-Maur-des-Fossés |
Biographie
Pratiquant la natation en amateur à titre de loisir sportif, Émile Paulus travaillait comme employé de banque en 1894[5], puis comme négociant en 1896[6]. En 1905, il dirigeait une « importante maison de chapellerie » à Paris[7] avant d'exercer la profession de représentant de commerce en 1929[8].
Paulus est le premier nageur français à pratiquer l'over arm stroke[9].
En 1887, il remporte déjà contre des compétiteur anglais le Championnat international du Havre, disputé sur une distance de 1 200 mètres.
En 1893, il bat l'Anglais A.-G. France sur 2 650 mètres.
Paulus remporte à 44 ans, en 1905, la première traversée de Paris à la nage, course de 12 km où s'élancent notamment le Britannique Bill Burgess et l'Australienne Annette Kellerman[10]. Il se classe quatrième des éditions 1906, 1907 et 1917 de cette compétition.
Le , il gagne la Course de six heures à la nage organisée par le journal L'Auto à Joinville-le-Pont[11],[12].
Le , il part de Douvres pour tenter la traversée de la Manche à la nage (ce qui aurait fait de lui le deuxième à réussir cet exploit après Matthew Webb en 1875), mais il doit renoncer après avoir parcouru 20 km depuis la côte anglaise[13], incommodé par l'absorption involontaire d'eau salée[14].
Deux de ses fils furent eux aussi des nageurs de haut niveau :
- René Jean Edmond Paulus, né dans le 8e arrondissement de Paris le [15], réussit un beau doublé en août 1911 en se classant deuxième au championnat du mille professionnel (ancêtre du 1500 mètres) et deuxième au championnat de l'heure[16], puis concourut lors des Championnats de France professionnels de natation à Joinville-le-Pont en 1912[17]. La Première Guerre mondiale conclut brutalement sa carrière. Maréchal des logis dans l'artillerie, il mourut de blessures de guerre le à l'hôpital de Champigny-sur-Marne[18].
- Georges Paulus, né dans le 2e arrondissement de Paris le [6], s'octroya le record de France de natation messieurs du 100 mètres nage libre en 1 min 08 s le [19], et devint champion de France du 100 mètres et du 300 mètres nage libre. Il fut sélectionné comme international de natation lors des Jeux olympiques d'été de 1924. Il se reconvertit comme professionnel de la route[8] et mourut victime d'un accident de la circulation[20],[21] le dans le 14e arrondissement de Paris[22].
Notes et références
- Et non Georges, comme il est parfois indiqué par confusion avec un de ses fils. La presse de l'époque ne l'appelle d'ailleurs que par son seul patronyme, selon l'usage du temps pour les sportifs.
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 4e arrondissement, acte de naissance no 2663 de l'année 1862. Il est le fils de Henri Paulus, négociant en vins, et de Léonie Henriette Bodier.
- L'Auto du 1er mars 1938, pied de la p.1 sur Gallica.
- Archives départementales du Val-de-Marne, état-civil numérisé de Saint-Maur-des-Fossés, tables décennales des décès 1933-1942 (vue 210 de la numérisation).
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 3e arrondissement, acte de mariage no 70 du entre Émile Paulus et Louise Elisa Staude.
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 2e arrondissement, acte de naissance no 121 de l'année 1896 (vue 2 de la numérisation).
- La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, no 380 du 22 décembre 1905, p.IX sur Gallica.
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 4e arrondissement, acte de mariage no 668 du 20 entre Georges Paulus, chauffeur, et Marcelle Régine Charlotte Armande Maringer (vue 22 de la numérisation). Son père Émile était alors représentant de commerce.
- La Vie au grand air du 15 septembre 1905, p.759.
- « La Traversée de Paris à la nage », Le Radical du 12 septembre 1905.
- La Culture physique : revue bimensuelle illustrée, no 65 du 15 septembre 1907 p.563 sur Gallica.
- La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports, no 467 du 31 août 1907 p.158 sur Gallica.
- L'Auto du 13 août 1908 sur Gallica.
- Le Petit Parisien du 13 août 1908 sur Gallica.
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 8e arrondissement, acte de naissance no 1684 de l'année 1894 (vue 20 de la numérisation).
- La Culture physique : revue bimensuelle illustrée, no 161 du 15 septembre 1911 p.594 sur Gallica.
- Photographie de presse de l'Agence Meurisse sur Gallica.
- Fiche Mémoire des Hommes du maréchal des logis René Paulus (comportant un double erreur sur l'année et l'arrondissement de naissance de l'intéressé).
- Le Petit Journal, no 20607 du 29 mai 1919 sur Gallica.
- L'Auto du 8 juillet 1937, p.6 sur Gallica.
- Paris Soir du 26 juillet 1937, p.11 sur Gallica.
- Archives de Paris, état-civil numérisé du 14e arrondissement, acte de décès no 3338 de l'année 1937. Georges Paulus, chauffeur, meurt à l'Hôpital Cochin.
Sources
- « Le premier Français à tenter la traversée de la Manche, en 1908 », WaterPlouf.
- « Interview de Paulus en 1905 », Le Sport universel illustré, 2 juillet 1905, p.604.
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