Georges Skandalis
Georges Skandalis est un mathématicien grec et français, né le à Athènes. Il est connu pour son travail sur la géométrie non commutative et les algèbres d'opérateurs.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Dir. de thèse | |
---|---|
Distinctions |
Biographie
Études et emplois
Après avoir suivi son second cycle puis les cours des classes préparatoires scientifiques au lycée Louis-le-Grand, Georges Skandalis intègre l’École normale supérieure[alpha 1] en 1975, où il est élève jusqu'en 1979 ; pendant cette période[alpha 2], il obtient l'agrégation de mathématiques.
En 1979, il devient assistant de l'enseignement supérieur à l'université Pierre-et-Marie-Curie où, sous la direction d’Alain Connes, il obtient en 1986 son « doctorat d'État »[1].
De 1980 à 1988, il est attaché de recherches puis chargé de recherches au CNRS et en 1988 il devient professeur à l'université Paris-Diderot.
Travail de recherche
Georges Skandalis travaille sur les algèbres d'opérateurs, la K-théorie des opérateurs d'algèbres, les groupoïdes, les groupes quantiques localement compacts et les feuilletages singuliers.
En 1990, il est orateur invité au congrès international des mathématiciens à Kyoto (Operator Algebras and Duality). Il a aussi été membre du groupe Bourbaki[2].
En 2002, avec Nigel Higson et Vincent Lafforgue, il publie des contre-exemples à une généralisation de la conjecture de Baum-Connes (conjecture de Baum-Connes avec coefficients) pour différents cas particuliers, suivant le travail de Mikhaïl Gromov[3].
Prix
- 1992 : prix Francœur de l'Académie des sciences
- 2020 : prix Sophie-Germain de l'Académie des sciences[4]
Quelques publications
- Avec Joachim Cuntz et Boris Tsygan, Cyclic homology in non-commutative geometry (Encyclopaedia of Mathematical Sciences. Operator Algebras and Non-Commutative Geometry. vol. 121). Springer, Berlin et al. 2004, (ISBN 3-540-40469-4) (p. 115–134 Skandalis, Noncommutative Geometry, the Transverse Signature Operator, and Hopf Algebras (after A. Connes and H. Moscovici).
- Avec Gennadi Kasparov, Groups acting properly on "bolic“ spaces and the Novikov conjecture., Annals of Mathematics. vol. 158, no 1, 2003, p. 165–206, DOI:10.4007/annals.2003.158.165.
- Avec Jean Louis Tu et Guoliang Yu, The coarse Baum-Connes conjecture and groupoids., Topology. vol. 41, no 4, 2002, (ISSN 0040-9383), p. 807–834, DOI:10.1016/S0040-9383(01)00004-0.
Notes et références
Notes
- Skandalis est classé « premier bis » au concours d’entrée, car il n'a alors pas la nationalité française ; le premier du classement français est cette année-là Jean-Christophe Yoccoz, futur médaillé Fields (en 1994) et professeur au Collège de France ; dans les places qui suivent au classement, figure également Pierre-Louis Lions (classé deuxième), autre médaillé Fields en 1994.
- En 1977.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Georges Skandalis » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Georges Skandalis », sur le site du Mathematics Genealogy Project
- (en) Maurice Mashaal, Bourbaki. A Secret Society of Mathematicians, Providence RI, American Mathematical Society, , 168 p. (ISBN 0-8218-3967-5, lire en ligne), « List of members at a meeting in 1995 », p. 17.
- Nigel Higson, Vincent Lafforgue, Georges Skandalis, « Counterexamples to the Baum-Connes conjecture », Geometric and Functional Analysis GAFA, vol. 12, no 2, , p. 330–354 (ISSN 1016-443X, DOI 10.1007/s00039-002-8249-5).
- Communiqué de l'Académie des sciences https://www.academie-sciences.fr/fr/Laureats/prix-sophie-germain-2020-georges-skandalis.html