Germaine Pican

Germaine Pican, de son nom de jeune fille Germaine Morigot, née le à Malaunay et morte le à Bois-Guillaume, est une femme politique française, communiste.

Germaine Pican
Fonctions
Sénatrice de la Seine-Inférieure
Groupe politique communiste
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Malaunay
Date de décès
Lieu de décès Bois-Guillaume
Nationalité Française
Profession institutrice

Biographie

Diplômée de l’école normale, Germaine Morigot exerce la profession d’institutrice. En 1923, elle épouse André Pican, instituteur lui aussi. 

Elle adhère au Parti communiste au moment du Front populaire et mènera toujours la lutte politique sous sa bannière[1].  Pendant l’Occupation, son mari et elle s’engagent dans la Résistance. Germaine Pican est arrêtée en 1941, relâchée, puis arrêtée de nouveau début 1942. Le , elle est transférée à la Santé, puis envoyée au fort de Romainville le .

Arrêté pour faits de résistance  il avait organisé la Résistance en Normandie [2], André Pican est fusillé comme otage au Mont Valérien le .

Germaine Pican est déportée dans le convoi dit des 31000 à Auschwitz avec 230 autres femmes. Elle sera affectée aux cuisines de Raisko, puis renvoyée à Birkenau pour avoir essayé de faire passer des oignons à ses anciennes compagnes de Birkenau[3].

Elle trouve dans les marais un corbeau mort qu'elle partage avec ses compagnes de détention. Leur solidarité leur permet de survivre pendant leur captivité[3]. Elle réussit à intégrer le kommando Raisko avec Marie Elisa Nordman, Cécile Charua, Charlotte Delbo, Lulu, Carmen et Madeleine Dechavassine[3]. Raisko est un laboratoire qui est destiné à produire du caoutchouc à partir de kok-saghiz[4]. Cette affectation améliore leur quotidien: elles peuvent se laver, reçoivent des vêtements et des chaussures propres et la nourriture y est meilleure.

Elle est envoyée à Ravensbrück puis à Mauthausen, d'où elle est libérée le . De retour en France, elle reprend ses activités politiques et est élue conseillère de la République de la Seine-Inférieure.

Détail des fonctions et des mandats

Mandat parlementaire
- du au
Sénatrice de la Seine-Inférieure

Notes et références

  1. « Mémoire Vive – Germaine PICAN, née Morigot – 31679 », sur www.memoirevive.org (consulté le )
  2. La vie héroïque d'André Pican, Pierre Durand, L'Humanité, 8 juin 1993
  3. Caroline Moorehead (trad. de l'anglais), Un train en hiver, Paris, Cherche Midi, , 592 p. (ISBN 978-2-266-25872-2), p. 337
  4. Caroline Moorehead, Un train en hiver, Paris, Cherche Midi, , p 332

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

  • Portail de la Résistance française
  • Portail de la politique française
  • Portail du communisme
  • Portail de la Seine-Maritime
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.