Gigouillette
La Gigouillette est une société philanthropique, sous statut d'association, créée par Pierre Burard et Lucien Stengel, le . Elle est une des structures ayant suivi le Mouvement Emmaüs.
Fondation | |
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Dissolution |
2009 |
Zone d'activité | |
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Fondateur |
Pierre Burard et Lucien Stengel |
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Histoire
Après la création de l'Association Emmaüs en 1954 à Paris et l'appel radiophonique de l'abbé Pierre en hiver 1954[1], la Gigouillette qui occupait déjà cette fonction depuis les années 1930 se lance officiellement sur la même projet à un niveau local. À l'époque l'objectif est d'aider les personnes âgées qui n'avaient pas encore de retraite à cette époque; plus tard l'objectif fut de faire face au chômage en aidant les plus jeunes. Le siège se trouvait sur le lieu dit de la Commune libre du crot-pinçon.
À ces fins, la Gigouillette organisa différentes manifestations : Fête de la Butte, Courses cyclistes, Ramassage de ferrailles, de vieux papiers et chiffons, Vides greniers, Rifles[2]...
Les présidents-fondateurs Lucien Stengel et Pierre Burard furent décorés de la Médaille de la Ligue universelle du Bien Public en 1972. Le président suivant Bernard Stengel fut décoré des Palmes d'or du bénévolat en 2016.
L'association connait une toujours eu une forte activité, mais dans les années 1990 elle se vide alors progressivement de ses bénévoles. Le président successeur, Bernard Stengel, met fin à la Société philanthropique le [3],[4]. À cette occasion La Gigouillette passe le relais à l'association locale Les Restos du Cœur[5].
Activités
Durant près de 55 ans, les membres de la Gigouillette ont lutté contre la misère et l’exclusion en offrant des colis alimentaires et des banquets philanthropiques. Leur champ d’intervention principal est centré sur les personnes et les familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. La Gigouillette est également intervenue ponctuellement dans le domaine de l’hébergement, de l'accès à l'énergie et aux voyages de court-séjour, de l’accompagnement social et du logement d’insertion, principalement à Clamecy ou dans le reste des Vaux d'Yonne.
Acteurs
La Gigouillette a regroupé différents types d'acteurs :
- Les personnes aidées,
- Les bénévoles, chargés de tâches diverses
- Les adhérents qui déterminèrent la politique de l’association et élisent parmi eux les membres du conseil d’administration et les dirigeants de l’association.
- Les donateurs parmi eux le général Charles de Gaulle[6],[7]
- Les membres honoraires, parmi eux Charles Rigoulot, Joachim Roca[8], Charles Exbrayat, Tino Rossi[9], Victor Gautron du Coudray[10], le préfet Bernard Vaugon, le sous-préfet Jacques Josquin (président de l’Association de défense et de protection de l’enfance déficiente), Jean de Pracomtal, Jean Berthoin, Paul Bacon, Michel Maurice-Bokanowski, René Brouillet, le préfet et Conseiller d'État Jean Riolacci, le préfet Jean Brenas, le sénateur Pierre Barbier (homme politique), le Député Bernard Bardin, le préfet Gaston Pontal, le préfet Maurice Picard, Achille Zavatta et son Super-Circus, Jacques Hélian, le trio Chimbos, Patrick Raynal, Jean Nohain, Maurice Mignon, Christian Dauriac, Maryse Martin, Georges Perraudin (résistant), Marcel Perroncel (architecte), Alain Colas[11], Laurent Terzieff, Roger Kahane, Robert Bozzi (cinéaste), Jotine, les Gille de Mons, les funambules Comillos, le Cirque Amar[12] et son célèbre dompteur Wolfgang Holzmair, Mado Taylor, la Commune libre de Montmartre[13] (jumelage), la commune d'Épesses, le Racing Club de Roanne XIII, la fondation Dranem, le tyneside irish folkdance society, la Radiodiffusion-télévision française de Lyon, etc.
Les membres étaient alors décorés, soit en qualité de chevalier, officier, grand-officier ou commandeur, d'un taste-vin personnalisé en Faïence de Clamecy[14].
Origine du terme Gigouillette
On remettait, au début du XXe siècle, le cordon de la « Grande Gigouillette rose » ou du « Grand Riquiqui vert », aux sous-officiers à l'occasion de festivités organisées dans les mess ou cercles[15]
Notes et références
- L'appel de 1954, sur ladepeche.fr
- [De nombreux articles dans les journaux locaux "L'Yonne républicaine" et "le journal du Centre" de 1954 à 2009]
- dissolution
- Dissolution
- Resto du coeur
- [Le Journal du Centre du 16 avril 1959]
- Voyage du général de Gaulle à Auxerre et Clamecy 16/04/1959 - 7 min 07 s, sur INA.fr
- [journal du Centre du 8 août 1953]
- [journal du Centre 1955]
- [Journal du centre du 28 août 1954]
- [journal du Centre du 29 juin 1972]
- [Journal du Centre du 25 avril 1967]
- [journal Le Morvandiau de Paris du 7 août 1967]
- [Table ronde Philanthropie alimentaire, Gigouillette, Tours, 2021 https://www.youtube.com/watch?v=8Mnr0G7BX8U]
- [La Liaison des télégraphistes. Organe mensuel de l'Association des anciens des 8e, 18e, 28e, 38e génie des bataillons des sapeurs télégraphistes et colombophiles -[s.n.?] (Paris)-1938]
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Kilien Stengel, L'Aide alimentaire : colis de vivres et repas philanthropiques - Histoire de la Gigouillette 1934-2009, au profit des Restos du cœur, éditions L'Harmattan, collection Historique - série Travaux sous la direction de Bruno Pequignot et Denis Rolland, 2012, 140 pages
- Anne Lhuissier (INRA), article Reviews-Comptes rendus, in Food & History vol. 11.1, éditions scientifiques Brepols, 2013, p.250
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