Gilbert Bourdin (aumisme)

Gilbert Bourdin ( - ), également connu sous le nom de Swami Hamsananda Sarasvati, ou S. Hamsah Manarah, est le fondateur de l'aumisme, présentée comme la « religion universelle de l'Unité des Visages de Dieu », et dont la forme administrative est composée de l'Association Cultuelle du Vajra Triomphant (ACVT)[1] et de l'Association des Chevaliers du Vajra Triomphant (AVT)[2], anciennement Ordre Initiatique des Chevaliers du Lotus d'Or jusqu'en 1995[réf. nécessaire], et classée cette année-là comme secte par la commission parlementaire sur les sectes en France. Le siège de l'association, basé dans la région de Castellane dans les Alpes-de-Haute-Provence, où résidait Gilbert Bourdin, est le monastère du Mandarom.

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Gilbert Bourdin
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Grasse
Nationalité
Activités
Gourou, chef religieux
Autres informations
Organisation

Biographie

Gilbert Bourdin commence sa carrière comme professeur de yoga en Martinique. Il est initié au yoga advaita par Swami Sivananda en 1961[réf. nécessaire]. Il atteint le stade d’Acharya, statut reconnu par Swami Yogeshvarananda[réf. nécessaire]. C'est en 1990 qu'il se donne le titre de « Sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah »[3], se faisant ainsi appeler par les fidèles du mouvement, et se couronne « Messie Cosmo-planétaire » à la fin d'une cérémonie le , première d'une série de sept cérémonies, les « sept pas de la Révélation », une pour chaque religion, jusqu'au [4]. Ce jour d'août 1990, il se présente comme le Christ de retour sur Terre[5], ouvrant les portes du Mandarom à la presse.

Il a exercé comme instituteur[6].

Durant la fin des années 1980, et les années 1990, Gilbert Bourdin attira la curiosité des médias, autant de la presse écrite que de la télévision : de nombreux reportages furent consacrés au Mandarom et à la personnalité de Bourdin, où il était montré comme un illuminé.

À partir de 1995, l'affaire de la secte du Temple solaire fait de nombreux morts ; d'anciennes adeptes portent des accusations de viols à l'encontre de Gilbert Bourdin, la collecte et la gestion des fonds soulèvent des questions : les médias deviennent davantage critiques. La secte apparaît sous un jour plus sombre, comme un lieu de détournement de mineurs et de perversion organisée. Le gourou utilise des processus de manipulations afin d'instaurer son emprise sur certains individus de la secte.

En réalité, Gilbert Bourdin a utilisé des visages différents la première partie de sa vie, pour ensuite s'ancrer dans un personnage qui lui a permis d'instituer un système de formatage de son environnement humain.

[réf. nécessaire]

Accusations de viol

Mis en examen et en détention provisoire en [7],

à la suite d'une plainte de Florence Roncaglia pour viol[8], dix ans après les faits, Gilbert Bourdin est libéré quelques jours plus tard, le , pour raisons de santé d'après la presse et faute d'éléments probants selon le Mandarom. Il doit néanmoins verser une caution.

Bernard Nicolas et Florence Roncaglia écrivent ensemble un livre sur l'affaire, publié par TF1 Éditions. Ils sont condamnés par le tribunal de grande instance de Nanterre, le , pour non-respect de la présomption d'innocence.

Selon Gilbert Bourdin, les accusations de viols sont de la calomnie : Florence Roncaglia ne connaît pas la date des viols et se contredit dans ses déclarations devant le juge (9 ans, 14 ans, puis 16 ans), et ne connaît pas l'existence des tatouages qui couvraient le corps de Bourdin.

[réf. nécessaire]

Selon le Mandarom, plus de 350 femmes témoignent pour démentir ce qu'elles considèrent être des accusations mensongères[9].

Décès

Il meurt le à l'hôpital de Grasse. Il souffrait de diabète et de la maladie de Parkinson[10].

À sa mort, l'instruction, commencée en 1995, était toujours en cours ; cela a pour effet de mettre fin aux poursuites. Gilbert Bourdin décédé bénéficie donc de la présomption d'innocence. Cependant la qualité de victimes a été reconnues aux femmes qui avaient porté plainte contre lui. A ce titre, elles ont été indemnisées par la justice française.[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. « ASS CULTUELLE DU VAJRA TRIOMPHANT (VAUX-LE-PENIL) Chiffre d'affaires, résultat, bilan », sur societe.com (consulté le )
  2. « Cour de Cassation, Chambre criminelle », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  3. (en) David G. Bromley (dir.), Teaching New Religious Movements, American Academy of Religion Book, 2007, p. 145.
  4. (en) James R. Lewis (dir), Jesper Aagaard Petersen (dir), Controversial New Religions, Oxford University Press, 2004, p. 217.
  5. Voir sur croir.ulaval.ca.
  6. « Le violoniste recrutait des enfants pour le Mandarom », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Le gourou du Mandarom accusé de viol. La police a interpellé hier Gilbert Bourdin avec vingt-cinq de ses adeptes », Libération, par Alain Leauthier, 13 juin 1995.
  8. « Florence a vécu vingt ans l'enfer de la secte », L'Humanité, le .
  9. « Pour en finir avec la calomnie des " viols " » sur le site de l'aumisme.
  10. « Mort du gourou du Mandarom. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).

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