Gilbert Pierrot

Gilbert Pierrot est un joueur français de rugby à XV, né le à Bizanos et décédé le à Pau[1]. Gilbert Pierrot est le 103e international du XV de France[2].

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Gilbert Pierrot
France - Angleterre en 1914 à Colombes. Pierrot, troisième à partir de la gauche, debout rang du milieu
Biographie
Naissance
Décès
(à 90 ans)
Pau
Nationalité
Activité
Autres informations
Sport
Équipes
Positions
Distinction

Avant la Première Guerre mondiale, Gilbert est considéré comme le meilleur trois-quart centre français[3]. Pierrot a évolué au poste de trois-quart centre en sélection nationale, à l'ASPTT Paris (dont il l'un des fondateurs), au TOEC, et surtout à la Section paloise[4].

Joueur vif mesurant 1,75 mètre pour 75 kilogrammes, Gilbert Pierrot entre dans la légende de la Section en devenant le premier international béarnais et le premier international du club en 1914[5].

Fils d'un ingénieur des Ponts et Chaussées[6], Pierrot est mobilisé sur le front durant la Première Guerre mondiale, et est grièvement blessé par un bombardement. Il doit interrompre sa carrière de joueur après la guerre, en raison de cette blessure[5].

Devenu entraineur, Pierrot prône un rugby de mouvement, faisant la part belle aux jeunes du club tels que Sarrade, Caussarieu, Lanta et Crampes, ou d'avants de la trempe d'Albert Cazenave et Récaborde. Enfin, ce fut lui qui innova et positionna l'arrière Mounès comme cinquième attaquant, et guide le club vers le titre de champion de France en 1928[7].

Pierrot est l'un des fondateurs de la section rugby de l'ASPTT Paris en 1908[8], puis l'un des fondateurs de l'ASPTT Pau en 1940[5],[9]. Ce club est devenu le RC BAL, issu de sa fusion en 2004 avec l'AS Billère et l'Avenir Lescarien[10].

Il fait partie de la résistance béarnaise durant la Seconde Guerre mondiale et est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1952[11].

Le journal La République des Pyrénées rebaptise la Coupe de l'Offensive en Challenge Gilbert Pierrot en 1979[12].

Carrière

Découverte du rugby en Béarn

Gilbert Pierrot découvre le rugby au début du XXe siècle au patronage catholique de l'Association Bourbaki et à l'école supérieure de Pau[5]. Ce patronage n'est pas encore définitivement orienté vers la pratique du football.

Débuts à l'ASPTT Paris

Gilbert Pierrot est muté à Paris pour compléter sa formation de receveur PTT. Pierrot est l'un des fondateurs de la section rugby de l'ASPTT Paris en 1908, et évolue alors en 3e série[5],[8].

TOEC

Militaire, Pierrot est muté ensuite à Toulouse, où il devient capitaine du TOEC et de l'équipe du 83e régiment d'infanterie. Gilbert Pierrot reste deux ans à Toulouse.

Section paloise

Gilbert Pierrot retourne en Béarn, et rejoint la capitale béarnaise et la Section paloise en 1912, après son service militaire. Pierrot travaillait pour les PTT[13].

Sous la houlette du Gallois Tom Potter, Pierrot fait partie d'une jeune génération de joueurs prometteurs qui s'affirment et se font remarquer par la presse nationale, dont Gaston Bénac[14],[15].

Par ailleurs, Pierrot participe au match de sélection UFSA entre une équipe du Sud et une équipe de Probables le au stade de la Croix du Prince[16]. Pierrot est sélectionné en compagnie de Tournier, l'Autobus, son compère au sein de l'attaque de la Section paloise[17].

À l'occasion de ce match de sélection de l'équipe de France, Sud contre Probables, le journal L'Auto écrit que les tribunes de la Croix du Prince pourraient servir de modèles à d'autres clubs[18]. En effet, les tribunes, les vestiaires et l'accès au stade la ligne 1: Boulevard Guillemin - Croix du Prince du Tramway de Pau en font un modèle[19]. L'équipe du Sud s'impose face aux Probables devant 10 000 spectateurs[20],[21].

Match France contre Probables à la Croix du Prince

 France Probables

Dedieu (C.A. Béglais) 15
André (R.C. France) 14
G. Rieu (Stade Bordelais) 13
Burgun (Castres Olympique) 12
Lacoste (Stadoceste Tarbais) 11
Larribau (Biarritz Olympique) 10
Struxiano (Stade Toulousain) 9
de Beyssac (Stade Bordelais) 8
Sébédio (Biarritz Olympique) 7
Boyau (Stade Bordelais) 6
Sherb (Toulouse Olympique) 5
Fouchou (Stadoceste Tarbais) 4
Desvouges (Stade Français) 3
Pascarel (Stade Bordelais) 2
Thil (Stade Nantais) 1

 3 - 8 France Sud

15 Estrade (A.S. Perpignanaise)
14 Rieu (Section paloise)
13 Pierrot (Section paloise)
12 Tournier (Section paloise)
11 Berges (Section paloise)
10 Lamourret (Section paloise)
9 Lacarra (A.S. Perpignanaise)
8 Lavaux (A.S. Carcassonnaise)
7 Bernicha (Section paloise)
6 Capman (Stade Toulousain)
5 Tastet (S.A. Bordeaux Talence)
4 Schuller (A.S. Perpignanaise)
3 Hourcade (Stade Bordelais)
2 Faure (Stadoceste Tarbais)
1 Lubin (Stade Toulousain)

 Stade de la Croix du Prince, Pau
5 000 spectateurs
Arbitre : Lery
Essai(s) : 1 essai
 Essai(s) : 2 essais
Pénalité(s) : 1 pénalité
 

La Première Guerre mondiale interrompt la carrière de Pierrot. À l'issue de la guerre, celui-ci porte de nouveau la tunique vert et blanche de la Section à partir de 1918[22]. Pour sa dernière saisons en 1920, Pierrot forme avec le jeune Roger Piteu un duo d'attaque réputé[23].

Palmarès

Joueur

Entraîneur

Galerie
  • Équipe du Sud. Pierrot est troisième, rang du milieu.
  • Équipe des Probables.
  • Match Sud contre Probables.

Notes et références
  1. Pierre,. Albaladejo et Jacques,. Marchand, Rugby à Pau histoire ancienne (jusqu'en 1914), J & D Diffusion, impr. 1997 (ISBN 2-84127-125-0 et 978-2-84127-125-2, OCLC 490160983, lire en ligne)
  2. « Gilbert Pierrot », sur Fédération Française de Rugby (consulté le )
  3. « France contre Irlande », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
  4. « Match de Sélection - Biographie des joueurs, page 2 », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
  5. René Hego, « Le plus ancien international béarnais, Gilbert Pierrot (83 saisons) nous parle du rugby d'avant la grande guerre et de celui d'aujourd'hui », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  6. « Deuil », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
  7. « Finales Rugby - PIERROT Gilbert », sur finalesrugby.fr (consulté le )
  8. « Histoire », sur ASPTT Grand Paris (consulté le )
  9. « L'ASPTT de Pau a quarante ans », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  10. « Un nouveau club à Pau, l'ASPTT Pau », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
  11. « Gilbert Pierrot Chevalier de la Légion d'Honneur », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  12. « Challenge Gilbert Pierrot », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  13. « Dans les Postes », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
  14. « La Section Paloise à Paris et la presse », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
  15. « La Section Paloise veut prouver qu'il existe une méthode béarnaise », sur Gallica, Ce soir, (consulté le )
  16. G. de Hiriart, « Le Sud affirme sa haute valeur », sur Gallica, L'Auto, (consulté le )
  17. « Match de Sélection - Biographie des joueurs », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
  18. « Les probables contre le Sud », L'Auto-vélo,‎ (lire en ligne)
  19. « UN VIEUX QUARTIER DE PAU La rue du XIV juillet », sur http://webetab.ac-bordeaux.fr/
  20. « Les Grands Matches de Football », sur Gallica, Excelsior (journal), (consulté le )
  21. « Les Sudistes battent les Probables », Le Journal,‎ (lire en ligne)
  22. « Les As du Rugby à Pau », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )
  23. « Foot-Ball Rugby », sur Gallica, L'Indépendant des Basses-Pyrénées, (consulté le )

Liens externes
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