Giovanni Camillo Glorioso

Giovanni Camillo Glorioso di Gifuni (près de Salerne), né en 1572, mort le , est un mathématicien et astronome italien, ami de Marino Ghetaldi, et successeur de Galilée à Pise, puis à Padoue.

Giovanni Camillo Glorioso
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Biographie

Ad problema geometricum responsum, 1613

Giovanni Camillo Glorioso entre en correspondance avec Galileo Galilei vers 1604. Il lui succéde, à l'université de Padoue, et ce pour 350 florins par an, en 1613. Il fait quelques observations sur la comète de 1618, les tâches de Mars, les différents aspects de Saturne, dont il fait les premiers dessins. Il se lie alors avec Antonio Santini (1577-1662) avec lequel il entretient par la suite une correspondance. Glorioso s'oppose par la suite à l'astronome Scipione Chiaramonti et à son successeur à l'université de Pise, Barthelemy Souvey, disciple de Fortunio Liceti[1].

En s'appuyant sur les travaux de Johannes Kepler, il considére, par l'argument de la parallaxe, que les comètes sont bien des corps célestes, ce contre l'avis de Galilée[2]. S'il remet en cause la conception traditionnelle du cosmos, il n'est pas pour autant copernicien[2]. Dans une lettre adressée en 1610 à son ami Giovanni Terrenzio, Glorioso laisse entendre que Galilée se donne pour l'inventeur du télescope, ainsi que du compas de proportion, ce dernier étant dû selon lui à Michel Coignet[3]. Dans les deux cas ces accusations ne paraissent pas fondées[4].

Une de ses œuvres reprend le titre des travaux ultimes d'Alexander Anderson publiés en 1619 à Paris : Alexandri Andersoni Exercitationum Mathematicarum Decas Prima,[5] et montre que Glorioso écrivait ses calculs algébriques dans un langage hérité de l'algèbre de Viète[6]. Il est un des premiers à noter ce qu'on note aujourd'hui .

Œuvres

Pour le détail de toutes les lettres de Glorioso et de Galilée, voir l' Institut et Musée de l'histoire des sciences, Musée Galilée de Florence.

Sources

Notes et références

  1. Sur IlabDatabase.com ac recti proportio... libri sex.1
  2. Baldini 2001, article cité.
  3. Il écrit à Terrenzio, le  :
    «  Quo in crimine Galilaeus suspectus est, cum auctorem quoque se faciat instrumenti quod Circinum Militare et Geometricum appellavit, Magnoque Hetruriae Principi dedicavit; vetus quippe adinventum, et ab omnibus una voce Michaeli Coigneto Antuerpiensi, ut primo inventori, attributum »
    , cité d'après Roberto Vergara Caffarelli, 1992, article cité, note 18.
  4. Rosen 1954 montre que Galilée ne cherche pas à dissimuler qu'il n'est pas l'inventeur du télescope, puisqu'il le nomme parfois « tubo ollandico » (tube hollandais), mais se considère par ailleurs comme l'« inventeur » de ses propres instruments, d'où une possible confusion. La situation est similaire, en ce qui concerne le compas de proportion, qui eut des formes diverses et de multiples inventeurs (Roberto Vergara Caffarelli, 1992). Il semble d'ailleurs exclu pour des questions de date que l'instrument de Coignet ait pu inspirer Galilée (selon Ad Meskens, Michiel Coignet's contribution to the development of the sector, Annals of Science, volume 54, 2 mars 1997, pp. 143-160 [lire en ligne (page consultée le 13 octobre 2010)]. Meskens penche pour une mise au point par Coignet de son instrument postérieure à celle de Galilée mais autonome.
  5. Cajori :William Oughtred, a great seventeenth-century teacher of mathematics
  6. Joseph Frederick Scott : work of John Wallis, D.D., F.R.S., (1616-1703)

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