Glace-neuf
La glace-neuf (ice-nine en anglais) est un matériau imaginaire créé par l'écrivain de science-fiction Kurt Vonnegut dans son roman Le Berceau du chat, publié en 1963.
Pour l'état métastable de l'eau, voir Glace IX.
Il s'agit d'une forme de glace qui a la particularité d'être à l'état solide à la température ambiante et de ne fondre qu'à 45,8 degrés Celsius. Développée par un scientifique imaginaire dans le roman, la glace-neuf a la propriété, lorsqu'elle entre en contact avec de l'eau, de provoquer une réaction en chaîne qui transforme cette eau en glace-neuf (techniquement, cela impliquerait que l'eau ordinaire soit en fait dans un état de surfusion, rompu par un noyau de cristallisation dans le modèle de la glace-neuf). Dans le roman, la mise en contact accidentelle de glace-neuf avec l'océan entraîne la fin du monde par la disparition de toute eau liquide.
Vonnegut raconte qu'il avait soumis l'idée à un cristallographe, qui l'avait d'abord trouvée absurde, puis avait tout de même passé une demi-heure à y réfléchir, avant de conclure que c'était en effet impossible ; Vonnegut ajoute qu'il avait passé là « la plus mauvaise demi-heure de sa vie »[réf. souhaitée].
La glace-neuf a inspiré le titre d'un morceau instrumental de Joe Satriani ainsi que le nom du groupe de métal américain Ice Nine Kills.
Il y est aussi fait allusion dans les jeux-vidéo 999: Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors et Virtue's Last Reward.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Charles A. Liberko, « Using Science Fiction To Teach Thermodynamics: Vonnegut, Ice-nine, and Global Warming », dans Journal of Chemical Education, vol. 81, n° 4, 2004, p. 509 Lire en ligne.
- (en) Peter T. Lansbury et Byron Caughey, « The chemistry of scrapie infection: implications of the 'ice 9' metaphor », dans Chemistry & biology, vol. 2, n° 1, 1995, p. 1–5 Lire en ligne.