Gorhey
Gorhey est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Gorhey | |
L'église Saint-Paul. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat |
Isabelle Laurent 2020-2026 |
Code postal | 88270 |
Code commune | 88210 |
Démographie | |
Gentilé | Gorhéennes, Gorhéens |
Population municipale |
173 hab. (2019 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 45″ nord, 6° 17′ 05″ est |
Altitude | Min. 313 m Max. 404 m |
Superficie | 6,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Darney |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Situé dans l'arrondissement d'Épinal (après avoir appartenu à l'ancien arrondissement de Mirecourt) et dans le canton de Dompaire, ce village se trouve à 330 mètres d'altitude. Il est sis sur le versant d'une colline au pied de laquelle coule la Gitte.
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Gitte et le ruisseau des Rayeux[1],[Carte 1].
La Gitte, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune de Harol et se jette dans le Madon à Velotte-et-Tatignécourt, après avoir traversé neuf communes[2].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[3].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Gorhey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32 %), terres arables (31,8 %), forêts (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones urbanisées (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Guoherei en 1144, Gohorei en 1157[11].
Il s'agit d'un composé gallo-roman tardif, basé sur l'anthroponyme germanique Godehar[12] ou Godeharius[13], suivi du suffixe -i-acum[12],[14].
D'après les noms du cadastre de Gorhey, beaucoup de noms de lieux sont issus du germanique.
Histoire
L'histoire de Gorhey est liée à celle des Chanoinesses de Remiremont. L'abbaye de Remiremont, primitivement contemplative, a cessé son activité avec l'an mil. Dès le XIe siècle, les Dames Chanoinesses prennent le relais[15]. Ces Dames, d'origine noble, ne perdent pas leurs droits et privilèges. Elles ne prononcent pas de vœux à l'exception de la Dame Abbesse. Cette personne, le plus souvent de très haute famille, ne relève que du Pape et de l'Empereur; elle porte le titre de princesse du Saint-Empire. Et c'est avec ces Dames que commence l'histoire connue de Gorhey[16].
Madame la Sonrière qui, à l'origine, était chargée de l'approvisionnement et de la subsistance[17] du monastère, devait avoir vingt-cinq ans pour être élue par l'Abbesse et le Chapitre[18]. C'est d'elle que dépendent plusieurs seigneuries, entre autres Gorhey[19]. L'abbesse de Remiremont, dont Gorhey était le fief mouvant[20], avait le droit de haute, moyenne et basse justice par tout le ban et finage. En son absence, la Dame Sonrière la représente[21] et perçoit la moitié des tailles et amendes[22] ainsi que tous les droits, confiscations[23], profits, mainmorte et émoluments sur les maisons et sujets[24]
En 1562, une charte de Charles, duc de Lorraine, Bar et Calabre, signale qu'un quart des forêts de Gorhey lui appartient, un autre quart à Guillaume Dally, baron de Fontenoy et pour la moitié à l'église Saint-Pierre de Remiremont. L'appartenance des terres avait toujours été contestée[25]. Déjà au XIe siècle existait une dissension entre les Chanoinesses et l'abbaye de Chaumousey. Gisèle ou Gilette, abbesse de Remiremont prétendait que tout lui appartenait, y compris la paroisse de Chaumousey[26] Après bien des transactions pénibles, Séhérus, abbé de Chaumousey, s'est rendu à Remiremont pour la voir et lui parler de vive voix en compagnie de l'archidiacre de Toul et de deux chanceliers[27] Il a fallu que le pape mette fin à tous ces démêlés et le une transaction est signée[28]
Le village était dirigé par un autre maire pris parmi les habitants et était nommé par l'abbesse à qui il devait rendre serment officiellement[29] Il devait, sous peine d'amende, assister à l'office à Remiremont, deux fois par an et notamment le jour de la Saint Romaric et le dimanche des rameaux afin de représenter son ban en compagnie des maires des cinquante-deux bans de ladite église[30].
Le paraît le décret d'abolition du Chapitre noble de Remiremont[31]. C'est avec joie que la nouvelle est accueillie à Gorhey et deux ans plus tard on plante le chêne de la liberté devant l'église[32], toujours debout de nos jours[Quand ?].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 173 habitants[Note 4], en diminution de 2,26 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Paul, abside XIIe siècle, nef XVIIIe siècle, retable de Sainte-Anne. L'église et le mur d'enceinte du cimetière sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du . Le Chœur, le transept et la tour sont classés par arrêté du [38].
Pour approfondir
Bibliographie
- Richard Ratajczyck, Pierre Vatrey, « Gorhey et son histoire », Cahiers d'Art et d'Histoire, no 21-22, deuxième semestre 1974.
Articles connexes
Liens externes
- Gorhey sur le site de l'Institut géographique national (IGN).
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Gorhey » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Gorhey », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la ruisseau la Gitte »
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire des noms de lieux de France, Paris, 1963, rééedition Guénégaud 1979, p. 325a.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cité.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
- Ernest Nègre, Op. cité.
- Georges Durand, L'église Saint-Pierre de Remiremont, 1re partie, Épinal, 1969.
- Archives Départementales des Vosges (G 405 -G 874 - G 880).
- Documents rares et inédits de l'histoire des Vosges, T. VIII, Paris, 1888. p. 84.
- Arrests du Conseil d'Estat du Roy à Paris 1644, Bibliothèque, Épinal, no 242 LV.
- Ibid. et ADV (855)
- ADV (G 1884).
- Documents rares..., T. IX, Paris, 1889.
- ADV (G 855)
- ADV (G 1417)
- Documents rares..., Tome VIII, op. cit..
- Voir par exemple la requête de Gilsa II, 8e abbesse du Chapitre noble de Remiremont, à Charles III en 1598. Abbé Didelot, Remiremont, Nancy, 1887.
- Dom Calmet, Notice de la Lorraine, T. I, Nancy, 1756.
- ADV (G 2316) et Documents rares..., T. III, Paris, 1870.
- Dom Calmet, Notice..., op. cit., col. 372.
- Felix de Salles, Chapitres nobles de Lorraine, Paris, 1888.
- Paul Marichal, Dictionnaire topographique de la France (Vosges), Paris, 1941.
- Georges Durand, Église Saint-Pierre des Dames de Remiremont, 1re partie, Épinal 1929, p. 215.
- Léon Louis, Le département des Vosges, Dictionnaire, Épinal, 1887.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « glise Saint-Paul », notice no PA00107179, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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