Grandjean (Charente-Maritime)
Grandjean est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Grandjean.
Grandjean | |||||
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saint-Jean-d'Angély | ||||
Intercommunalité | Vals de Saintonge Communauté | ||||
Maire Mandat |
Alain Foucher 2020-2026 |
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Code postal | 17350 | ||||
Code commune | 17181 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Grandjeannais | ||||
Population municipale |
310 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 51 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
299 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 52′ 42″ nord, 0° 36′ 23″ ouest | ||||
Altitude | Min. 7 m Max. 91 m |
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Superficie | 6,10 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Jean-d'Angély (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Jean-d'Angély | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Grandjeannais et les Grandjeannaises[1].
Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Grandjean est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-d'Angély, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %), terres arables (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,2 %), prairies (0,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les origines du nom Grandjean sont probablement issues de l'époque gallo-romaine. Ce site devait être désigné par la locution latine Magna Gente pouvant être traduit par "Grande lignée". Les latins appelaient en effet Gens ou Gente, un groupe de famille dont les chefs provenaient d'un même ancêtre commun. Plus tard, lors de la francisation du village, si le terme "Magna" a bien été transformé en "Grand", le terme "Gente" lui est resté. En 1445, on retrouve l'orthographe Grandjent qui succède ensuite à Grand-Gent au cours du XIIIe siècle puis Grandgent lors du siècle suivant. Ce n'est que récemment que Grandjean apparaît écrit de cette manière dans les textes officiels.[9]
Histoire
Des traces de vie sont avérées dès l'époque paléolithique sur la commune. Du mobilier lithique datant du Moustérien a été mis au jour dans une grotte près du lieu-dit "Chez Guérin" [10]. La découverte d'une baignoire de forme rectangulaire atteste de l'occupation gallo-romaine du bourg de Grandjean au cours du IIe siècle. Construite de mosaïque blanche et noire, elle aurait était dédiée au dieu gaulois Grannos (dieu associé au culte des sources, équivalent d'Apollon pour les romains). Des restes de fondations d'une villa gallo-romaine et de ses thermes ont également été mis au jour. L'église de Grandjean date du XIIe siècle mais a été remaniée au XIIIe siècle. De style romane et dédiée à Saint-Barthélémy, elle fut classée monument historique en 1982 [9].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2019, la commune comptait 310 habitants[Note 3], en augmentation de 13,55 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
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Église Saint-Barthélémy, église romane classée monument historique.
Elle semble compter trois, voire quatre campagnes de construction.
Cette église appartient à une famille d'édifices assez répandue en Saintonge, caractérisée par ses petites dimensions aux proportions longues et étroites. Le chevet rectangulaire, scandé de grandes arcatures est remarquable.
- Une maison de la rue principale.
- Le monument aux morts.
- Le carrefour à l'entrée du bourg.
- L'entrée de la mairie.
Patrimoine naturel
La commune de Grandjean bénéficie d'un patrimoine naturel riche. Deux ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique) sont présentes sur la commune. Elles mettent toutes les deux en avant une flore remarquable se développant sur des contextes géologiques rares pour le département de la Charente-Maritime.
La première ZNIEFF est située à l'est du territoire communal, au niveau du boisement de la Chrétignière. Un cortège d'espèces végétales à affinités sub-montagnardes prospèrent ici du fait de la présence d'un plateau argilo-sableux plus humide que les plateaux calcaires alentour. Cette humidité élevée est due à des dolines d'effondrement dans les couches calcaires sous-jacentes au plateau argilo-sableux (connues dans la région sous le nom de "bazi-sourds"). Les dolines engendrent des phénomènes hydrogéologiques particuliers (infiltrations, résurgences et rétention locale d'eau) permettant le développement d'un microclimat au sein du boisement et lui conférant ainsi une fonction de refuge naturel pour des espèces peu communes en Charente-Maritime[15].
La seconde ZNIEFF concerne les falaises calcaires dominant la vallée du Bramerit près du lieu-dit "Chez Guérin". Ces affleurements rocheux favorisent le développement d'une association végétale typique du Sud de la France : les forêts sempervirentes à chênes verts (Quercus ilex) et à filaria à feuilles larges (Phillyrea latifolia).
Ces stations exposées sont courantes dans le Sud-Ouest sur une couronne calcaire du Bassin aquitain entre Charentes, Dordogne, Lot[16]... La présence de cet habitat est aujourd’hui considérée comme une relique de l’optimum climatique post-glaciaire de l’Atlantique et du Subboréal (de – 8000 à – 5000 ans BP) où l’on pense que les températures moyennes annuelles étaient supérieures de 2 à 3° aux actuelles. En dehors de la stricte zone péri-méditerranéenne, ce type de formation ne peut se maintenir qu’à la faveur de conditions stationnelles particulières : absence de sol évolué, conditions édaphiques très sèches et ensoleillement important [17].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Carte IGN sous Géoportail
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'inventaire du patrimoine de Grandjean, Pays des Vals de Saintonge,
- BRGM, Notice géologique de Saintes,
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- SBCO, « GEOLOGIE ET FLORE DES BOIS ET DES "BAZI-SOURDS DE LA REGION DE FENIOUX », Bulletin de la Soc. Bot. du Centre-Ouest,
- Carte de la végétation en France, CNRS
- Christian Lahondère, « Les bois de chêne vert (Quercus ilex) en Charente-Maritime », Bulletin de la Soc. Bot. du Centre-Ouest,
Liens externes
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