Grateloup-Saint-Gayrand
Grateloup-Saint-Gayrand est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Grateloup.
Grateloup-Saint-Gayrand | |||||
Mairie-école de Grateloup | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Lot-et-Garonne | ||||
Arrondissement | Marmande | ||||
Intercommunalité | Val de Garonne Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Nadine Zanardo 2020-2026 |
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Code postal | 47400 | ||||
Code commune | 47112 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Grateloupais | ||||
Population municipale |
422 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 25′ 21″ nord, 0° 23′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 42 m Max. 172 m |
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Superficie | 20,67 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Tonneins (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tonneins | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.grateloupsaintgayrand.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Verteuil », sur la commune de Verteuil-d'Agenais, mise en service en 1993[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 817,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 33 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Grateloup-Saint-Gayrand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tonneins, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,4 %), forêts (15 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Grateloup-Saint-Gayrand tirerait son nom de la langue d'Oc : bien que chacun des termes *Grat et *Lup puisse avoir une origine pré-indo-européenne, on interprète généralement Grateloup comme un lieu « où le loup gratte la terre »[21]. En occitan gratte s’écrit grata et loup lop, soit « gratte-loup » ou « (là) gratte le loup ».
L'hagionyme "Saint-Gayrand" viendrait soit de Girand, un moine du Xe siècle soit de saint Gérand qui fut évêque d’Auxerre, mort en 914.
Grateloup-Saint-Gayrand étant à la limite des domaines linguistiques d'oc gascon et guyennais, les lieux-dits anciens y sont issus de l'un ou de l'autre, par exemple Meytadès, Baquérot pour le gascon, les Boyers, Bouchou pour le guyennais[22]…
Histoire
Grateloup fut le théâtre d'une des dernières persécutions de « sorcière » de la fin de XVIIe siècle : selon les registres de l'évêché d'Agen, en 1662, une dénommée Catherine Lapeyre fut, semble-t-il, sommairement jugée par un collège d’ecclésiastiques à l'abbaye de Clairac et probablement battue à mort par des villageois (« usque ad mortem percussa esse ferunt »). La famille Lapeyre paraît en réalité avoir été de confession calviniste et cet épisode pourrait être l'une des manifestations de la haine interconfessionnelle qui a marqué la vie du village jusqu'au XIXe siècle (nombreuses plaintes et procès mentionnés dans les Archives départementales).
Le décret de lois n° 2002-500 du (J.O. "Lois et Décrets" n° 87, , page 6536 NOR: INTA0200064D) entérine le changement de nom de la commune de Grateloup qui devient Grateloup-Saint-Gayrand.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2019, la commune comptait 422 habitants[Note 7], en diminution de 4,95 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : −0,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Château de Lagarde inscrit aux monuments historiques en 1996[27].
- Motte castrale de Grateloup ou de Vidouze, au bourg[28].
- Église Saint-Gayrand inscrit aux monuments historiques en 1996[29].
- Église Saint-Caprais de Grateloup[30]. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[30].
- Mairie-école de Grateloup[31].
Personnalités liées à la commune
- Jean Pierre Sylvestre Grateloup (lien avec la commune, sauf d'homonymie ?) : médecin et un naturaliste français.
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Verteuil - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Grateloup-Saint-Gayrand et Verteuil-d'Agenais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Verteuil - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Grateloup-Saint-Gayrand et Estillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Bénédicte Boyrie-Fénié, avec la collaboration d’André Bianchi, Pèire Boissière, Patrice Gentié et Maurice Romieu, Dictionnaire toponymique des communes - Lot-et-Garonne, Pau, Éditions Cairn, , 320 p. (ISBN 978-2-35068-231-0), p. 130..
- « Lòcs / Lieux-dits gascons de Grateloup-Saint-Gayrand - Gasconha.com », sur www.gasconha.com (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Inventaire général : Château de Lagarde », notice no IA47001721, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Patrice Conte et Sylvie Faradel, « Nouveaux regards sur les fortifications de terre », Dossiers d'archéologie, no 404, , p. 15 (ISSN 1141-7137).
- « Inventaire général : église paroissiale Saint-Gayrand », notice no IA47001716, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inventaire général : église paroissiale Saint-Caprais », notice no IA47001724, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inventaire général : mairie, école primaire », notice no IA47001722, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Liens externes
- Grateloup-Saint-Gayrand sur le site de l'Institut géographique national
- Site su salon Mange-Livres à Grateloup
- Article journal Sud Ouest, mercredi 24 juillet 2013 "Grateloup c’est là où le loup gratte la terre" - SudOuest.fr
- Le livre « Dictionnaire toponymique des communes - Lot-et-Garonne », aux éditions Cairn, par Bénédicte Boyrie-Fénié, avec la collaboration d’André Bianchi, Pèire Boissière, Patrice Gentié et Maurice Romieu.
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