Grenord
Grenord (en occitan Grenòr[1]) est un hameau de la commune de Chabanais, du département de la Charente, situé à l'est du département, en Charente limousine.
Grenord | |
![]() La place du village et l'église | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Confolens |
Canton | Charente-Vienne |
Commune | Chabanais |
Code postal | 16150 |
Code commune | 16070 |
Démographie | |
Population | 80 hab. (2005) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 51′ 34″ nord, 0° 42′ 15″ est |
Localisation | |
Géographie
Localisation
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Grenord est situé à environ 1,5 km au sud de Chabanais. On y accède par la route départementale D162 depuis Chabanais ou Lésignac-Durand et la D164 depuis Suris. Depuis 2013, le village est séparé de Chabanais par la nouvelle RN 141 doublée.
Le village est situé en Haute-Charente (Charente limousine), à une altitude relativement faible pour la région (175 mètres à 195 mètres), due à la proximité de la vallée de la Vienne.
Le village se trouve dans l'emprise du cratère de la météorite de Rochechouart.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Grenort en 1764[2].
La terminaison -or (graphiée indifféremment -ord, -ort ou -ors dans plusieurs toponymes français) s'explique généralement par la contraction des éléments gaulois -o-ritu-, sur ritu « gué » (cf. vieux gallois rit; gallois rhyd « gué »). Le -o- résulte de la voyelle finale de *Greno-, forme primitive du nom de la rivière Grêne (ou de manière erronée Graine)[3], d'où le composé *Greno-ritu devenu Grenort par coalescence, orthographié plus tard Grenord. Le sens global est « gué sur la Grêne ». Cette formation toponymique est comparable à Jort (Calvados) de *Diuo-ritu « gué sur la Dives ».
Autrefois, le village se nommait Grenord-l'Eau, car il était entouré de sources et de ruisseaux[4],[Note 1].
Histoire
Grenord était une ancienne paroisse rattachée à Chabanais dès la création de la commune en 1792.
En 2022, la municipalité de Chabanais procède à la dénomination des voies du village, comprenant entre autres odonymes, la route de Chantalouette, la rue de la Fontaine ou la place Gilbert Ganteille.
Démographie
Sa population était estimée à environ 80 habitants en 2005[réf. nécessaire].
Monuments


Le plus remarquable des monuments du village est sans nul doute l'église Notre-Dame[5] des XIe et XIIe siècles qui renferme le tombeau du seigneur de Chabanais, Jourdain II, bienfaiteur de l'abbaye de Lesterps fondée par son père. Située à l'entrée du village en venant de Chabanais, elle est caractéristique, avec son clocher carré et bas, son toit de tuiles et son coq gaulois. C'est ici que fut baptisé le futur président de la République Sadi Carnot, dont la famille maternelle résidait au « château » de Savignac[6], situé à quelques kilomètres au sud.
Le village possède un cimetière sous les arbres, sur la route de Lésignac-Durand. L'ancienne école du village, construite en 1893 sur la route de Suris, a accueilli par la suite des colonies de vacances.
Parmi les éléments de petit patrimoine présents dans le village figurent la fontaine datée de 1909 ou les bâtisses de pierre dont plusieurs utilisent de la brèche d'impact liée à la chute de la météorite de Rochechouart, ce qui est commun dans le périmètre de l'ancien cratère[7].
Services et vie locale
A l'instar de nombreuses communes de Charente, de Dordogne et du Limousin, l'arrivée des Britanniques marque le renouveau démographique du village, et dynamise le tourisme des alentours. A proximité immédiate, il est possible de visiter les lacs de Haute-Charente (lacs de Lavaud et du Mas-Chaban) ou les châteaux de Peyras, Pressac et Rochebrune. Grenord se situe également à quelques kilomètres du site archéologique des thermes gallo-romains de Cassinomagus.
Sur place, il n'existe toutefois aucun commerce ni service public.
La fête du village appelée « fête du canard »[8],[9] est la seule manifestation de Grenord. Elle a lieu chaque second dimanche de septembre. On y trouve deux animations foraines et une confiserie. Une course cycliste (le Grand prix cycliste de Chabanais-Grenord) et une procession s'y déroulent également, bien que la course cycliste a cessé d'être organisée depuis la fin des années 2010.
Notes et références
Notes
- La mention Grenord-l'Eau est attestée sur la carte de Cassini.
Références
- « Los noms de las comunas en Charanta occitana », Confolontés occitan
- Louis-Pierre d'Hozier, Armorial général de la France, Pierre Prault, Paris 1764, p. 474 et 476.
- Xavier Delamarre : Dictionnaire de la langue gauloise, Paris (éditions Errance) 2001. (ISBN 978-2-87772-198-1). p. 258.
- « Jacques Baudet raconte les fontaines de dévotion », sur charentelibre.fr, (consulté le ).
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 94
- « L'enfance de M. Carnot », Le Petit Journal, no 11508, (lire en ligne, consulté le ).
- Julie Daurel, « Charente : sur les traces de la météorite de Chassenon- Rochechouart », sur Sud-Ouest, (consulté le ).
- « Recherche photographies anciennes et témoignages sur la Fête du Canard à Grenord », sur territoire-de-la-meteorite.com (consulté le ).
- Marie-Françoise Cormier, « Chabanais : la fête du canard cherche des archives », sur Charente Libre, (consulté le ).