Lésignac-Durand

Lésignac-Durand (Lesinhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Lésignac redirige ici.

Lésignac-Durand

Lésignac au bord du lac du Mas Chaban.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Pascal Duteil
2020-2026
Code postal 16310
Code commune 16183
Démographie
Population
municipale
178 hab. (2019 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 48′ 44″ nord, 0° 38′ 17″ est
Altitude Min. 191 m
Max. 296 m
Superficie 19,74 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lésignac-Durand
Géolocalisation sur la carte : France
Lésignac-Durand
Géolocalisation sur la carte : Charente
Lésignac-Durand
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Lésignac-Durand

    Géographie

    Localisation et accès

    Lésignac-Durand, appelée Lésignac localement, est une commune de la partie orientale de la Charente qu'on appelle Charente limousine.

    Elle est située dans le canton de Montembœuf, entre Montembœuf au sud-ouest, Chabanais au nord-est, Roumazières au nord et Massignac au sud. Elle est à 48 km d'Angoulême, 59 km de Limoges, 25 km de Confolens, 11 km de Roumazières et Chabanais, 10 km de Montembœuf, km de Massignac.

    À l'écart des grands axes routiers, elle est desservie par plusieurs petites routes départementales. La D 52 passe au bourg et va de Massignac au sud à La Péruse au nord ; la D 86 va vers le nord-ouest en direction de Genouillac ; la D 162 va de Montembœuf vers Chabanais. La D 164 passe à l'ouest de la commune et la D 163 à l'est[1].

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg de Lésignac est assez compact, et la commune comprend de nombreux petits hameaux correspondant surtout à des fermes. On peut citer les Châtres, Javernac, la Grange, la Séchère, Chez Boige, Sabensac, la Roffie, la Coucherie, le Doirat, les Landes, Valette, etc.

    On peut aussi citer le château de la Redortière au sud-ouest de la commune sur une hauteur dominant le lac, et le moulin du Mas Chaban qui a donné son nom au lac situé juste au pied du barrage[1].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune se trouve dans le Massif central, comme toute cette partie orientale de la Charente qui s'appelle Charente limousine. Le sol est principalement composé de gneiss, avec un plateau d'argile sableuse situé à l'est de la commune en direction de Verneuil. Quelques filons de microgranite strient ce massif du sud-ouest au nord-est[2],[3],[4].

    La commune se trouve aussi dans l'emprise du cratère de la météorite de Rochechouart.

    Le relief est celui de la Charente limousine : assez élevé par rapport au reste du département, mais bas par rapport au reste du Massif central. Les hauteurs sont dans les 270 m d'altitude, et le fond de vallée de la Moulde qui correspond aux lacs sont à 200 m d'altitude. Le bourg de Lésignac est à 240 m d'altitude, soit 30 m au-dessus du lac qui s'étend à son pied.

    Le point culminant de la commune, 296 m, est situé à l'ouest à Champlaurier, en limite avec Mouzon. Le point le plus bas, 191 m est situé au nord de la commune non loin du confluent de la Moulde et de la Charente.

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[5]. Elle est drainée par la Charente, la Moulde, le Petit Pont, le Turlut, le ruisseau de Roche, le ruisseau du Mas de Lépi et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[6],[Carte 1].

    La commune est traversée du sud au nord par la vallée de la Moulde, affluent de la Charente, fleuve encore petit qu'elle rejoint en limite nord de la commune avec Suris. La Charente passe à l'est de la commune dont elle fait la limite à deux endroits.

    Ces deux cours d'eau sont occupés par des lacs artificiels : le lac du Mas Chaban pour la Moulde, qui s'étend au pied du bourg de Lésignac, et le lac de Lavaud pour la Charente. Le barrage du Mas Chaban est situé sur la commune, à moins d'un kilomètre en aval du bourg.

    Au nord-ouest de la commune à la Séchère, des ruisseaux temporaires comme la tête du ruisseau de Roche se dirigent vers la Bonnieure, autre affluent de la Charente qui prend sa source près de Roumazières et passe près de Mazières.

    Gestion des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[7]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [8].

    Climat

    Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.

    Urbanisme

    Typologie

    Lésignac-Durand est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,4 %), zones agricoles hétérogènes (28,6 %), forêts (15 %), eaux continentales[Note 2] (8,9 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Liciniaco au Moyen Âge[15].

    L'origine du nom de Lésignac remonterait à un nom de personne gallo-romain Licinius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Liciniacum, « domaine de Licinius »[16]. Durand est le nom d'un propriétaire[17].

    Avant la Révolution et à nouveau en 1801, le nom de la paroisse puis commune s'est écrit Lezignac-Durand, créée Lesignac Durand en 1793[18],[19].

    Langues

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[20]. Elle se nomme Lesinhac en occitan[21].

    Histoire

    Une voie antique présumée romaine traversait la commune, le chemin des Anglais d'Angoulême à Limoges, qui rejoignait la voie d'Agrippa de Saintes à Lyon à Saint-Quentin. Son pavage aurait été reconnu à la Coucherie. Certains auteurs ont aussi reconnu une voie antique nord-sud de Périgueux à Poitiers par Charroux. Le gué de l'Isle (aujourd'hui immergé) aurait été un point de franchissement de la Moulde, près du bourg. Certains ont aussi cru y voir la voie d'Agrippa[22],[23],[Note 3].

    Une enceinte en terre d'époque indéterminée a aussi été reconnue aux Châtres[22].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2008 Georges Portejoie    
    2008 2014 Michel Duteil DVD Agriculteur
    2014 En cours Pascal Duteil SE Agriculteur

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2019, la commune comptait 178 habitants[Note 4], en diminution de 2,2 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    9199501 0121 0691 0001 0651 0821 1191 080
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 0211 0369809871 0061 0171 0491 009942
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    921875793802716683618567509
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
    399352299228184200191177184
    2019 - - - - - - - -
    178--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 42,2 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 90 hommes pour 92 femmes, soit un taux de 50,55 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,3 
    90 ou +
    4,6 
    4,7 
    75-89 ans
    16,1 
    30,2 
    60-74 ans
    26,4 
    19,8 
    45-59 ans
    18,4 
    16,3 
    30-44 ans
    16,1 
    8,1 
    15-29 ans
    5,7 
    18,6 
    0-14 ans
    12,6 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Économie

    Commerces

    Restaurant, bar, épicerie.

    Tourisme

    Le lac du Mas Chaban et son cadre de verdure attirent de nombreux estivants.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Cherves-Châtelars, Lésignac et Massignac. Massignac accueille l'école primaire (maternelle et élémentaire), et Cherves et Lésignac les écoles élémentaires. L'école à Lésignac n'a qu'une classe. Le secteur du collège est Montembœuf[29].

    Sports et activités

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Saint-Pierre ; son clocher a été fait par l'architecte Paul Abadie. Elle contient une statue en bois sculpté et peinte de la Vierge de la Pitié, datant de la fin du XVIIe siècle, inscrite monument historique au titre objet depuis 1995[30].

    Personnalités liées à la commune

    • Antoine Thomas, sieur de Lézignac, conseiller du roi au siège présidial d'Angoumois.
    La famille Thomas a donné au XVIIe siècle, échevins, maires d'Angoulême, et conseiller au présidial d'Angoulême.
    Elle a été reconnue noble en 1639, 1667, 1736. Elle a donné aux lettres plusieurs personnages distingués, entre autres, le célèbre Paul Thomas de Girac, l'ami de Balzac, a été ensuite représentée en Angoumois par Thomas de Bardines.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. D'après Michon, la voie d'Agrippa passait plus au nord, par le Châtelars et au nord de Suris.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Lésignac-Durand » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    3. Carte du BRGM sous Géoportail
    4. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
    5. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
    6. « Fiche communale de Lésignac-Durand », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    7. « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
    8. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
    9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 41
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 397.
    17. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    18. Carte de Cassini sous Géoportail
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    21. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    22. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 152
    23. L. de la Bastide, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 1921, p.22,34
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Lésignac-Durand (16183) », (consulté le ).
    28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    29. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    30. « Vierge de la Pitié », notice no PM16000580, base Palissy, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Charente
    • Portail de l’Occitanie
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.