Grisaille
La grisaille est l'un des types de peintures utilisés dans la fabrication de vitraux.
Type |
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Peinture sur verre
Description
La grisaille est un matériau composé d'oxydes métalliques et d'un fondant lui permettant de s'accrocher à la surface du verre lorsqu'il est cuit. Elle est cuite entre 630 et 650 °C, dans un four de verrier. De nature opaque et d'aspect mat, cet élément permet l'ajout de détails qui ressortent en transparence. La grisaille peut être utilisée de manière totalement opaque, étalée au pinceau filet, sous forme de traits ou d'aplats mais également sous forme de dégradés permettant d'inclure du relief, des ombres.
Historique
Utilisée depuis le XIe siècle, la grisaille est alors appelée « couleur noire » ou « peinture noire ». L’appellation « grisaille » n'arrive qu'au XIXe siècle.
Les grisailles utilisées au Moyen Âge sont plutôt d'un brun rougeâtre ; à la Renaissance, elles sont d'un brun jaunâtre ; puis au XIXe siècle, on trouve plutôt des grisailles de noir. Il existe dorénavant de nombreuses teintes de grisailles, de toutes les couleurs.
Certaines peintures pour le verre ont changé de nom, de composition ou alors celle-ci n'a pas été transmise, ce qui fait que nombre d'entre elles ont disparu.
Peinture
Il s'agit d'une technique picturale synonyme de chiaroscuro, terme italien pour « contraste » (littéralement « clair-obscur ») comme le précise Vasari[1].
Description
Elle n'utilise que des nuances d'une même couleur afin d'imiter le marbre, la pierre, le bronze (XVe siècle) ; elle est similaire, par ce principe, au camaïeu, dans sa variante à plusieurs tons d'une même couleur.
Dans la première étape de la peinture de l'école vénitienne, elle sert souvent pour préparer, avant la pose des glacis, esquisser, préfigurer une peinture finale (comme la sinopia en fresque). Elle est utilisée également dans la technique du vitrail, en gris, par ajout d'oxydes métalliques avant la cuisson du verre.
Exemples
- Les fresques du Chiostro Verde peintes par Paolo Uccello, à la basilique Santa Maria Novella de Florence (1448), comme son nom l'indique, à base de couleur verte[2].
- La Déploration du Christ mort, par Giovanni Bellini, visible au musée des Offices de Florence.
- Le cycle de fresques d'Andrea del Sarto au cloître du Scalzo, à Florence.
Notes et références
- Giorgio Vasari, introduction aux Trois Arts du dessin Le Vite, IX.
- Terra verde, pigment à base d'oxyde de fer et d'acide silicique.
Voir aussi
Articles connexes
- Dirk Vellert
- Peintres contemporains usant de cette technique : Guillaume Bresson
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