Gros-Chastang

Gros-Chastang est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Gros et Chastang.

Gros-Chastang

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Tulle Agglo
Maire
Mandat
Christian Madelrieux
2020-2026
Code postal 19320
Code commune 19089
Démographie
Gentilé Gros-Chastagniers, Gros-Chastagnières
Population
municipale
187 hab. (2019 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 40″ nord, 1° 59′ 20″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 546 m
Superficie 13,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Argentat-sur-Dordogne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Fortunade
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Gros-Chastang
Géolocalisation sur la carte : France
Gros-Chastang
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Gros-Chastang
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Gros-Chastang
Liens
Site web mairie-gros-chastang.fr

    Géographie

    Dans le département de la Corrèze, la commune de Gros-Chastang s'étend sur 13,37 km2. Elle est située en rive droite de la Dordogne qui borde le territoire communal à l'est sur environ un kilomètre, au niveau du lac de retenue du barrage du Chastang. À l'ouest, c'est son affluent, le Doustre, qui limite la commune sur plus de huit kilomètres.

    L'altitude minimale, 260 mètres, se trouve à l'est, au niveau du lac de retenue du barrage du Chastang, là où la Dordogne quitte la commune et sert de limites à celles de Bassignac-le-Haut et Saint-Martin-la-Méanne. L'altitude maximale avec 546 mètres est localisée au nord, presque en limite de Marcillac-la-Croisille[1].

    Il n'existe pas de bourg de Gros-Chastang. L'église et le cimetière sont situés à la Chèze et la mairie à la Bitarelle, sur la route départementale (RD) 18. La mairie se situe, en distances orthodromiques, quinze kilomètres au nord-nord-est d'Argentat et dix-neuf kilomètres au sud-est de Tulle.

    La commune est également desservie par les RD 61 et 113E2.

    Panorama du village.

    Communes limitrophes

    Gros-Chastang est limitrophe de six autres communes.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 310 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marcillac », sur la commune de Marcillac-la-Croisille, mise en service en 1963[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 333,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 36 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Gros-Chastang est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentat-sur-Dordogne, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,6 %), prairies (23,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %), eaux continentales[Note 7] (1,5 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune signifie « gros châtaignier » ou « gros châtaigniers »[21],[22].

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, plusieurs coseigneurs se partageaient le fief : les barons de la Roche, les Doumails, le chapitre de Millau ; le prieuré de Couffinier relevait de l'abbaye d'Aubazine[22].

    Roger Ranoux, alias hercule entre dans le maquis en Corrèze en 1943 à Gros-Chastang puis deviendra le chef départemental des Forces françaises de l'intérieur en Dordogne.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1892 1904 Victor Orluc    
    1904 1925 Philippe Claux    
    1925 1939 Antonin Parel    
    1939 1941 Léopold Selbes    
    1941 1944 Ernest Dichamp    
    1944 1947 Henri Coudert    
    1947 juin 1995 Louis Fraysse[23] PCF  
    juin 1995 mars 2008 Henri Lachaud PCF  
    mars 2008 En cours Christian Madelrieux   Retraité
    (réélu en 2014 et 2020)

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

    En 2019, la commune comptait 187 habitants[Note 8], en augmentation de 8,09 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    662580626678700754802827845
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    870900916647666657668627655
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    634663560527559491454413332
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    270210193166177174172172172
    2017 2019 - - - - - - -
    181187-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Énergie

    Le parc photovoltaïque.

    Un parc de 37 000 panneaux photovoltaïques est installé sur une surface de 17 hectares, avec une puissance totale finale de douze mégawatts[28],[29].

    Il a été inauguré le par le Président de la République François Hollande, Isabelle Kocher (directrice générale adjointe du groupe ENGIE à l’époque) et de Christian Madelrieux (maire de Gros Chastang)[30].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Cyrac (vers 1607-1679), plus lointain ancêtre agnatique de Jacques Chirac, vivait à Gros-Chastang au milieu du XVIIe siècle.

    Héraldique

    Blason
    Coupé, au 1er d'or à deux maillets de gueules posés en sautoir, au 2d de vair.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Bne 546 » sur Géoportail (consulté le 23 juillet 2015)..
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Marcillac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Gros-Chastang et Marcillac-la-Croisille », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Marcillac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Gros-Chastang et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. A. Dauzat et Ch. Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 2e édition, Librairie Guénégaud, 1989, 1re édition en 1963, (ISBN 2-85023-076-6), p. 333.
    22. « Un peu d'histoire », Gros Chastang.com, consulté le 1er août 2012
    23. Claude Pennetier et Marc Giovaninetti, « Fraysse Louis », sur Le Maitron, (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    28. « Bientôt une première centrale photovoltaïque en Corrèze », La Montagne, publié le 31 juillet 2012, consulté le 1er août 2012
    29. « Un nouveau parc photovoltaïque en Corrèze », France 3 Limousin, 18 avril 2015.
    30. .
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