Grotte de la Luire
La grotte de la Luire est située dans le massif du Vercors sur la commune de Saint-Agnan-en-Vercors dans le département français de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Coordonnées |
44° 53′ 29″ N, 5° 25′ 54″ E |
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Pays | |
Région française|Région | |
Département | |
Massif | |
Localité voisine |
Altitude de l'entrée |
875 m |
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Longueur connue |
56 182 m |
Pendant la seconde Guerre mondiale, le porche de la grotte a brièvement servi d'hôpital de fortune pour les résistants des maquis du Vercors.
Histoire
L'entrée de la grotte est un porche naturel monumental, connu de longue date.
L'exploration des premiers conduits de la cavité a débuté à la fin du XIXe siècle.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le vaste porche d'entrée de la grotte abrite pendant quelques jours un hôpital de la Résistance. Le , ce site est le théâtre d'une sanglante attaque lors d'un raid allemand contre le maquis du Vercors. Au cours de cette attaque, 17 blessés sont achevés sur place par les Nazis ; deux médecins et le prêtre Yves de Montcheuil sont fusillés à Grenoble un peu plus tard ; sept infirmières dont Rosine Crémieux sont envoyées en déportation à Ravensbrück[1].
Tourisme
La visite guidée de la partie aménagée au public dure environ une heure, associée à une animation originale.
La visite de la grotte de la Luire permet d'entrevoir une des entrées du plus grand réseau souterrain de la Drôme, le réseau Luire-Bournillon.
Spéléologie
Géologie
Résurgence vauclusienne temporaire, la grotte de la Luire est un trop-plein de la Vernaison souterraine[2]. En crue, lorsque l'eau sort par le porche de la grotte, on dit que la Luire « crève » ou « perce »[3].
Explorations
Le , plusieurs habitants de La Chapelle-en-Vercors entreprennent la première exploration. La profondeur approximative de 80 mètres est atteinte[4].
En 1898, Oscar Decombaz et son équipe pénètrent à leur tour dans la grotte ; la salle d'entrée porte aujourd'hui son nom[4].
Diverses explorations ont ensuite conduit les spéléologues jusqu'à une profondeur de -200 mètres. Les principales expéditions furent généralement conduites par le GSV (Groupe Spéléologique Valentinois) à partir de 1952[Note 1].
Avec l'arrivée de techniques plus modernes, pompages et escalades ont amené le développement du réseau connu à plus de 54 kilomètres (56 182 mètres en ), dont plus d'une dizaine derrière des siphons ; c'est la grotte la plus longue du Vercors[réf. nécessaire]. Dans sa dimension verticale, le siphon Oméga est un point bas découvert le , à la profondeur de -483 mètres.
En 2019, la grotte est toujours le théâtre d'explorations, notamment par les nouvelles générations de spéléologues du même Groupe Spéléologique Valentinois[5].
Notes et références
Notes
Références
- Stéphane Milhomme. Le décès de Marie Roblès, dernière survivante du massacre de la grotte de la Luire dans le Vercors en 1944. France Bleu, 15 janvier 2015. Lire en ligne
- Jean-Jacques Delannoy et Richard Maire, « Les grandes cavités alpines. Répartition et contexte hydrogéologique », Karstologia, vol. 3, , p. 66 (lire en ligne, consulté le ).
- Antoine GARRIGUES, avec la participation du Groupe Spéléologique Valentinois, « Crue de la Luire des 15 et 16 novembre 2002 » (consulté le ).
- Jean-Jacques Garnier et Groupe Spéléologique Valentinois, Grotte de la Luire, 1896-1996, un siècle d'explorations, l'aventure continue..., 1997, ré-édité en août 2008
- « Groupe Spéléologique Valentinois » (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- [vidéo]Marlène GarnierCrevaison de la Luire 27/04/2013 () Consulté le . “3 min 31s”, hébergé sur VercorsTV.
- Grottocenter : Luire (Grotte de la)
- [vidéo]Marlène GarnierLa grotte de la Luire bleue () Consulté le . “9 min 11s”, hébergé sur Dailymation.
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