Grottes du Chaffaud

Les Grottes du Chaffaud sont un site préhistorique situé à Savigné, dans la Vienne, en Nouvelle-Aquitaine. Elles s'ouvrent dans une falaise calcaire, sur la rive nord de la Charente.

Grotte du Chaffaud n°3
Localisation
Coordonnées
46° 09′ 29″ N, 0° 20′ 36″ E
Pays
Région
Département
Vallée
Localité voisine
Caractéristiques
Altitude de l'entrée
115 m
Longueur connue
125 m
Dénivelé
4 m
Occupation humaine
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de Nouvelle-Aquitaine
Localisation sur la carte de Poitou-Charentes
Localisation sur la carte de la Vienne

Histoire

Les grottes du Chaffaud ont été fouillées, dans les années 1840, par André Brouillet, notaire à Charroux (Vienne). Il y a trouvé le premier os gravé reconnu comme étant l’œuvre de « l'Homme antédiluvien ». Il s'agit des « Biches du Chaffaud », actuellement conservées au musée d'Archéologie nationale, à Saint-Germain-en-Laye[1]. Prosper Mérimée authentifie le site et en fait le premier relevé en 1853.

Pierre Amédée Brouillet reprend en 1864 les fouilles de son père, en collaboration avec A. Meillet. Ils publient leurs recherches en 1865 dans « Les Époques antédiluvienne et celtique du Poitou »[2]. Meillet est cependant reconnu comme étant l'auteur de grossières fausses gravures, qui ont été heureusement très vite démasquées.

En 1865, Gaillard de la Dionnerie, procureur à Civray, vide presque entièrement la grotte principale, et décrit ses observations à Édouard Lartet, l'un des premiers préhistoriens français[3]. Après sa mort, le produit de ses fouilles est acquis par la Société des Antiquaires de l'Ouest.

En 1919, Gustave Chauvet publie une synthèse sur les recherches au Chaffaud[4]. En 1929, Marcel Coquillaud (alors professeur au lycée de Civray, et qui deviendra député de la Vienne en 1936) entreprend des fouilles dans une autre grotte voisine, et y fait, entre autres, la découverte d'une gravure de bouquetin[5].

En 1985, Jean Airvaux, préhistorien du Service régional de l'archéologie, fouille un lambeau de brèche et reconstitue la stratigraphie des dépôts archéologiques. Il détermine que la première occupation humaine du site appartient au Magdalénien moyen, et la dernière occupation paléolithique au Magdalénien final, tout en soupçonnant la présence d'Azilien en fin de séquence. Il publie ses travaux en 2002[6].

La dernière découverte, en 2009, est due à Jean-Michel Leuvrey[7], préhistorien. Il s'agit d'un bloc de stalagmite supportant de nombreuses gravures d'animaux, dont une scène représentant une jument et son poulain[8],[9].

Références

  1. « Les Biches du Chaffaud », sur musee-archeologienationale.fr (consulté le )
  2. Brouillet Pierre Amédée et Meillet A., « Les Époques antédiluvienne et celtique du Poitou » (livre), sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. « Edouard et Louis Lartet | Tolosana », sur tolosana.univ-toulouse.fr (consulté le )
  4. Chauvet Gustave, « Grottes du Chaffaud – L'art primitif – Quelques poitevins d'avant l'Histoire », Poitiers, Antiquaires de l'Ouest, 1919, lire en ligne
  5. Coquillaud Marcel, « Le Chaffaud », Poitiers, M. Labouygue, 1929
  6. Airvaux Jean, « Les grottes du Chaffaud (Savigné, Vienne) ; Le Chaffaud, 168 ans après », Bulletin Préhistoire du Sud-Ouest, N° 9, 2002
  7. « Les grottes du Chaffaud - Présentation du travail de Jean-Michel Leuvrey ».
  8. Aivaux Jean, Leuvrey Jean-Michel, « Nouvelle découverte d'une œuvre de gravure à la grotte du Puits au Chaffaud à Savigné, Vienne », Bulletin Préhistoire du Sud-Ouest, n° 17, 2009
  9. « Les grottes du Chaffaud »

Voir aussi

Bibliographie

  • Pascaline Gaussein, Art gravé sur supports mobiliers lithiques dans la Vienne magdalénienne. Analyses stylistique, technologique et tracéologique : la figure du cheval, , 211 p. (lire en ligne).
  • Pascaline Gaussein, « Une nouvelle pierre gravée dans la grotte du Chaffaud (Savigné, Vienne) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 111, no 1, , p. 139-142 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

  • Portail de la Préhistoire
  • Portail de la Vienne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.