Grue cendrée

La grue cendrée (Grus grus) est une espèce de grands oiseaux de la famille des gruidés.

Grus grus

Grus grus
Grue cendrée
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Gruiformes
Famille Gruidae
Genre Grus

Espèce

Grus grus
(Linnaeus, 1758)

Répartition géographique

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Annexe II , Rév. du 01/08/1985
Un petit troupeau de grues à Ystad 2022.

Morphologie

La grue cendrée mesure de 110 à 130 cm, pour une envergure de 190 à 230 cm et un poids de 4 à kg. Comme son nom l'indique, elle est principalement grise avec une bande blanche verticale le long du cou, tandis qu'une touffe de plumes noires garnit sa queue. Elle porte sur le crâne une portion de peau nue rouge, peu visible dans la nature.

Alimentation

Elle se nourrit d'insectes, de graines (maïs…), d'herbes et de jeunes pousses ainsi que de mollusques et de vers.

En hiver, glands de chêne vert, olives, restes des cultures de maïs, de rizières ou autre graines.[1]-[2]

Reproduction

Cette espèce se reproduit en Europe du Nord et en Asie de l'Ouest. Les couples sont unis pour la vie et les poussins sont nidifuges. En Grande-Bretagne, au XVIIe siècle, l'espèce était éteinte, mais maintenant une petite population niche de nouveau dans le parc national des Norfolk Broads.

Migration

Migration de grues cendrées vers le lac salé de Meyghan, dans la province iranienne de Markazi,

Les Grues cendrées sont des oiseaux puissants qui migrent sur environ 2 500 km de distance.

Elles passent l'été dans leur pays de reproduction au nord de l'Europe (Suède, Norvège, Finlande...).

Elles passent l'hiver en Afrique du Nord et surtout en Espagne ; depuis les années 2000, à cause du réchauffement climatique, on observe qu'une partie des oiseaux hiverne en Lorraine, Champagne-Ardenne, des départements du centre de la France et en sud Vendée dans le marais poitevin[3].voire même en Allemagne.

Les vols migratoires sont en forme de V ou de Y.

La France est un important pays d'accueil pour les grues venant y faire une halte ou pour hiverner. Les principaux sites fréquentés sont le lac de Der, la Réserve naturelle nationale du val de Loire - Herry 18140, le site d'Arjuzanx, la baie de l’Aiguillon [(Réserve ornithologique de Saint Denis du Payré)], le lac de Puydarrieux et la Camargue [4] (dont les effectifs poursuivent une croissance régulière ces dernières années [5]-[6]-[1]).

En vol, les grues cendrées crient, la plupart du temps, environ toutes les dix à quinze secondes. Le chant, un « grou » sonore, s'entend jusqu'à quatre kilomètres. C'est une particularité anatomique du bréchet de la grue qui explique son exceptionnelle puissance.

Les grues cendrées, comme les cigognes, ont l'habitude d'utiliser les ascendances thermiques pour s'élever en planant et migrer en se déplaçant d'un thermique à l'autre en évitant le vol battu. Ainsi, elles planent et économisent leur énergie. Le vol battu est utilisé en cas de mauvais temps, de vol de nuit ou au-dessus de la mer. Leur vitesse peut atteindre 90 km/h, avec une altitude de vol pouvant aller de 200 m à 1 500 m[7].

Nidification

Œuf

Gros tas de tiges et de feuilles au sol, sur lequel l'oiseau se tapit (2 œufs/1 ponte/mai-juillet).

Voix

Très sonores clameurs trompetantes.

Protection

La Grue cendrée bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis 1976. Elle est inscrite à l'annexe I de la Directive oiseaux de l'Union européenne[8]. Il est donc interdit de la détruire, de la mutiler, de la capturer ou de l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou d'enlever les œufs et les nids et de détruire, d'altérer ou de dégrader leur milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter. Toutefois les interdictions de transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter ne s'appliquent pas aux spécimens nés & élevés en captivité et identifiés (art )

Galerie

Références

  1. « Gard : la grue cendrée, l’autre symbole de la Camargue », midilibre.fr, (lire en ligne, consulté le )
  2. « L'hivernage de la grue cendrée en Camargue | V+ Petite Camargue », sur vauvert-plus.com (consulté le )
  3. La grue cendrée en France. Migration et hivernage, saison 2016-2017. LPO Champagne-Ardenne p. 8
  4. Desjardins Francis, « Migration et hivernage en France », sur champagne-ardenne.lpo.fr (consulté le )
  5. Desjardins Francis, « La Camargue », sur champagne-ardenne.lpo.fr (consulté le )
  6. « La Grue cendrée en pleine expansion en Camargue - Tour du Valat », Tour du Valat, (lire en ligne, consulté le )
  7. « La grue cendrée en quelques chiffres », sur lacduder.com
  8. Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux.

Voir aussi

Bibliographie

  • La Hulotte, no 56 et 57.
  • François Dorigny, Quand passent les grues cendrées, Éveil éditeur, coll. « Première approche », Saint-Yrieix-sur-Charente, 1999, 72 p. (ISBN 978-2840000198).
  • Sébastien Merle, « L'Hivernage de la grue cendrée Grus grus dans le centre de la France : une nouveauté », Ornithos, Rochefort, Ligue pour la protection des oiseaux, vol. 15-6, , p. 400-410 (ISSN 1254-2962).

Références taxonomiques

Liens externes

  • Portail de l'ornithologie
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