Saint-Yrieix-sur-Charente

Saint-Yrieix-sur-Charente (prononcer [sɛ̃tiʁ'jɛks‿syʁ‿ʃarɑ̃ːt]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Yrieix.

Saint-Yrieix-sur-Charente

L'hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité GrandAngoulême
Maire
Mandat
Jean-Jacques Fournié
2020-2026
Code postal 16710
Code commune 16358
Démographie
Gentilé Arédiens
Population
municipale
7 381 hab. (2019 )
Densité 504 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 40′ 33″ nord, 0° 07′ 41″ est
Altitude Min. 27 m
Max. 102 m
Superficie 14,65 km2
Unité urbaine Angoulême
(banlieue)
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gond-Pontouvre
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Yrieix-sur-Charente
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Saint-Yrieix-sur-Charente
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Saint-Yrieix-sur-Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Yrieix-sur-Charente
Liens
Site web saintyrieixsurcharente.fr

    Elle est située au nord-ouest d'Angoulême et fait partie de son agglomération.

    Ses habitants sont les Arédiens et les Arédiennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Saint-Yrieix est située à km au nord-ouest d'Angoulême.

    L'ancienne route d'Angoulême à La Rochelle, D 939 allant vers Rouillac et Saint-Jean-d'Angély traverse la commune sur toute sa longueur, du sud-est au nord-ouest.

    La commune est traversée transversalement par la route nationale 10 de Paris à l'Espagne, déviation d'Angoulême depuis 1972[2], et y possède un échangeur aux Planes avec la route nationale 141, route d'Angoulême à Saintes qui passe au sud de la commune, et un autre échangeur à Roffit avec la future déviation de la N 141, route Centre-Europe Atlantique, ouverte en 2003 et qui sera prolongée à l'ouest lors de la construction du TGV Sud-Atlantique qui passera à l'ouest de la commune[3],[4].

    La commune est aussi traversée par la D 57 et la D 103, qui relient le Gond-Pontouvre à Fléac et fait office d'une rocade ouest secondaire de l'agglomération[Note 1]

    Saint-Yrieix est desservie par les transports en commun d'Angoulême, lignes no 3, 9, 24 et 30.

    Hameaux et lieux-dits

    Portail charentais aux Mesniers.

    Le vieux bourg de Saint-Yrieix est situé à Vénat, dans la vallée de la Charente. Village important au pied de la côte, elle regroupe l'église et l'ancienne mairie demeurée école.

    Saint-Yrieix compte aussi de nombreux hameaux regroupant des fermes, principalement situés dans la vallée. On peut citer les Mesniers, les Poissons, le Mas (en amont d'Angoulême), les Planes (en aval). Sur les hauteurs, à l'intérieur du grand méandre que forme la Charente, on peut citer les Rochers, l'Épineuil et Bardines, maintenant englobés dans l'agglomération angoumoisine. La Croix Maillot est le carrefour des routes de Saintes et de Saint-Jean-d'Angély[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Yrieix-sur-Charente
    Vindelle Balzac
    Fléac Gond-Pontouvre
    Angoulême

    Géologie et relief

    Géologiquement la commune appartient au Bassin aquitain, comme les trois quarts ouest du département de la Charente. Le terrain est principalement du calcaire jurassique (Portlandien), qui occupe tout le centre de la commune. Le Crétacé (Cénomanien) couvre la limite orientale, à l'est de l'Épineuil, Chez Dary et Saint-Georges. La vallée de la Charente est occupée par des alluvions anciennes et récentes, ce qui a donné une terre riche pour l'agriculture et quelques sablières[5],[6],[7].

    La Petite Prairie, vue vers l'amont.

    La commune est située sur un plateau formant une presqu'île à l'intérieur d'un grand méandre de la Charente, qui passe à la fois à l'est et correspondant à la partie amont d'Angoulême, et au sud-ouest qui correspond à la partie aval. Le point culminant de la commune est situé au nord-ouest, au sommet de l'isthme et la route de Saint-Jean-d'Angély, au château d'eau de Villesèche (102 m).

    Le nord et l'est de la commune sont occupés par la vaste vallée de la Charente et qui s'appelle la plaine de Venat, et correspond à une rive convexe du méandre de la Charente où le relief s'abaisse lentement vers Roffit et Saint-Cybard. Le sud de la commune est aussi occupé par la vallée de la Charente, dans la section dite des Planes. C'est là que se trouve le point le plus bas de la commune, non loin de l'écluse de Touérat (27 m). Au nord de la commune, la rive convexe se transforme en rive concave du méandre de Balzac, et la berge s'élève progressivement entre la Petite Prairie et la Pouyade, et devient un talus escarpé de 60 m de haut au pied de l'isthme[3].

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Charente, et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[9],[Carte 1].

    La Charente limite la commune aussi bien au nord (amont d'Angoulême) qu'au sud (aval). La partie haute de la commune, occupée par le calcaire, est sèche. Quelques fontaines bordent le flanc nord du plateau, en particulier la fontaine des Pots, la fontaine du Pré du Peu, la Grange à l'Abbé, ainsi qu'à Vénat. La plaine de Vénat est parcourue par de nombreux fossés de drainage, entre Vénat, les Mesniers, et l'étang de Roffit.

    Les anciennes sablières de la Grande Prairie ont donné lieu à un vaste plan d'eau de 26 hectares, le plan d'eau de la Grande Prairie, et sur lequel sont pratiquées diverses activités nautiques.

    Cette partie basse est parfois inondée lors de crues du fleuve au printemps, ce qui fertilise la terre.

    Gestion des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

    Données climatiques
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
    Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
    Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
    Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Yrieix-sur-Charente est une commune urbaine[Note 2],[13]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[16] et 109 055 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (37,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,3 %), forêts (19 %), prairies (6,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1 %), eaux continentales[Note 4] (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %), terres arables (0,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Le nom est attesté sous la forme ancienne Sanctus Aredius vers 1300[22].

    L'origine du nom de Saint-Yrieix est saint Arède, abbé du VIe siècle qui fonda diverses localités du même nom en particulier dans le Limousin[23],[24],[Note 5].

    Pendant la Révolution, la commune de Saint-Yrieix s'est appelée provisoirement Yrieix ou Yrier[25].

    Au début du XXe siècle, Vénat s'écrivait encore Vesnat[26], noté le Grand Venat et le Petit Venat sur la carte d'État-Major (XIXe siècle), mais inexistant sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle). Saint-Yrieix n'était pas mentionné sur ces cartes[27], bien que la commune ait été créée Saint-Yrieix en 1793. Le nom actuel de Saint-Yrieix-sur-Charente lui a été donné en 1922[28].

    Prononciation

    Le x final de « Saint-Yrieix » était traditionnellement muet[29], comme pour son homonyme Saint-Yrieix-la-Perche. Mais avec l'arrivée importante de nouveaux habitants au XXe siècle, une prononciation sonore de ce x s'est répandue à partir des années 1960 et est désormais majoritaire.

    Histoire

    Bac sur la Charente en 1866.

    L'Antiquité a laissé de nombreux vestiges dans la commune. À Vénat, on a découvert un important dépôt de la fin du Bronze final (VIIIe siècle av. J.-C.). Aux Planes, des sépultures du Néolithique et protohistoriques ont été vues. La tombe des Planes et son mobilier champenois-bourguignon est la tombe d'une des premières femmes celtes arrivées dans la région, au Ve siècle av. J.-C.. Des traces d'habitat des époques romaines et carolingiennes ont aussi été trouvées[30].

    L'histoire de la commune est souvent liée à l'ancienne abbaye de Saint-Cybard à Angoulême, toute proche et dont elle dépendait. Son origine provient d'un ancien oratoire Saint-Yrieix situé près de cette abbaye, sur la rive droite de la Charente où se situe l'actuel quartier de Saint-Cybard[26],[31].

    Sous l'Ancien Régime, la Grange-à-l'Abbé, dont on peut voir encore le magnifique pigeonnier, était l'ancienne grange dîmière gérée par quelques moines de l'abbaye où l'abbé de Saint-Cybard, qui était le seigneur de Saint-Yrieix, percevait le produit de la dîme[26].

    En 1747, les Cordeliers d'Angoulême ont construit une chapelle à Chantoiseau, près de Vénat, sur un domaine qu'ils possédaient. Celui-ci a été dilapidé à la Révolution et remplacé par une ferme, mais le clocher-arcade de la chapelle a été remonté au-dessus de la maison d'habitation.

    Il n'y a pas de véritable bourg à Saint-Yrieix. La mairie était située à Vénat, et une église y a été construite en 1848 grâce à une souscription de ses fidèles.

    Le château de la Pouyade a été construit en 1870 sur une ancienne maison noble. Il appartenait au début du XXe siècle à un riche négociant bordelais. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été occupé par les Allemands. À la fin de la guerre il a été confisqué et vendu à la communauté des « Sœurs apostoliques du Bon Pasteur », dont les bâtiments de la rue de Paris à Angoulême avaient été détruits par les bombardements. En 1990, l'institution cessa son activité et le château fut transformé en résidence hôtelière et centre de séminaires[32].

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer départementaux, la ligne d'Angoulême à Matha, appelée le Petit Rouillac. La station était près du bourg de Vénat[26]. Le tracé de cette ancienne ligne a été en grande partie repris par le réseau routier dans les années 1980.

    En 1963, la mairie a été transférée aux Rochers[28].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1848  ? Pierre-Jean-Baptiste Guénard[32]    
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? 1974[réf. nécessaire] André Dagnias    
    1974 juin 1995 Jean Gesson[33] Centre droit Maraîcher
    juin 1995 juin 2020 Denis Dolimont PS[34] puis DVG Professeur de technologie
    Vice-président du Grand Angoulême (2017 → 2020)
    juin 2020 En cours Jean-Jacques Fournié PS Conseiller délégué du Grand Angoulême

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].

    En 2019, la commune comptait 7 381 habitants[Note 6], en augmentation de 2,99 % par rapport à 2013 (Charente : −0,42 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    597698678776812804878841878
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    9169379189231 1781 3161 5001 4711 577
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 7051 8171 8271 8732 0182 2062 7492 9073 078
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    3 5314 0355 3176 4366 3736 7506 8676 9787 210
    2019 - - - - - - - -
    7 381--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 3 436 hommes pour 3 891 femmes, soit un taux de 53,1 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,0 
    90 ou +
    1,8 
    8,3 
    75-89 ans
    10,2 
    21,2 
    60-74 ans
    21,7 
    19,7 
    45-59 ans
    20,6 
    17,8 
    30-44 ans
    16,7 
    14,5 
    15-29 ans
    12,7 
    17,5 
    0-14 ans
    16,4 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2018 en pourcentage[39]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 
    90 ou +
    2,5 
    8,9 
    75-89 ans
    11,8 
    20 
    60-74 ans
    20,3 
    21 
    45-59 ans
    20,8 
    16,9 
    30-44 ans
    16,2 
    15,6 
    15-29 ans
    13,7 
    16,6 
    0-14 ans
    14,7 

    Économie

    Agriculture

    La fertilité de la plaine de Vénat et des Planes a toujours été propice à une importante agriculture maraîchère alimentant les marchés d'Angoulême.

    La viticulture continue à occuper une petite partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[40].

    Industries

    Contrairement à d'autres villes de l'agglomération d'Angoulême, Saint-Yrieix est peu industrielle.

    Le parc Euratlantic, en limite de la commune de Fléac, est une petite zone d'emplois.

    Commerces

    La commune ne compte que des petits commerces, contrairement à d'autres communes de la périphérie d'Angoulême.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    Saint-Yrieix possède quatre écoles publiques :

    • au bourg (Vénat, rue de l'Ancienne-Mairie) :
    • l'école maternelle Clairefontaine, avec trois classes,
    • à Bardines, rue des Écoles :
      • l'école maternelle la Marelle, avec cinq classes,
      • l'école élémentaire Claude-Roy, avec dix classes.

    Le secteur du collège se partage entre Gond-Pontouvre (René-Cassin) et Angoulême (Jules-Verne ou Anatole-France) selon le lieu d'habitation[41].

    Le lycée technologique et professionnel Saint-Joseph-l'Amandier pourvoit aux filières d'hôtellerie-restauration, esthéticiennes et ventes ; CAP, Bac pro et BTS[42].

    Sports et loisirs

    La commune bénéficie d'un étang appelé plan d'eau de la Grande Prairie, qui s'étend sur 26 hectares, réunion d'anciennes sablières dans la vallée de la Charente au lieu-dit Roffit, et sur lequel sont pratiquées diverses activités nautiques.

    Il a par ailleurs été construit un centre nautique et aqualudique doté d'une patinoire, baptisé Nautilis, à proximité du plan d'eau.

    Le stade des Rochers, le gymnase des Berneries et des terrains de tennis complètent l'équipement sportif[43].

    La commune a reçu deux fois la Pétanque EuroCup (compétition européenne des clubs de pétanque) en 2018 et 2019.

    Transports urbains

    Ils sont assurés par la STGA.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • L'église paroissiale de Vénat, datant du XIXe siècle, est située au vieux bourg de Saint-Yrieix.
    • La chapelle Notre-Dame-de-la-Route, située aux Planes, a été construite en 1950[32].

    Patrimoine civil

    • Le château de la Pouyade. Comme son nom l'indique (vieil occitan pujada : côte), il est situé au sommet d'une côte dominant la Charente, en fait la rive concave. L'ancienne maison noble a disparu pour laisser place à un château édifié au XVIIIe siècle[44]. Actuellement, c'est le Bon Pasteur, centre social et de séminaires.
    • Logis de l'Épineuil.
    • Logis de Fontastier.
    • Domaine de Fontchaudière.

    Pigeonnier de La Grange à l’abbé

    Historique du domaine

    Le domaine de la grange à l’abbé date du XVIIe siècle, il devait être sous la direction de Henri de Reffuge (1640 à 1688), abbé de l'église de Saint-Cybard. C’était le lieu de perception de la dîme, versée par les habitants des paroisses de Saint Cybard et Saint-Yrieix au profit de l’abbaye de Saint-Cybard.

    pigeonnier de la grange à l'abbé

    Ce grand domaine dominant la vallée de la Charente était composé de deux logis. D’abord l’ancienne ferme, (aujourd’hui disparue) était dotée en façade de quatre meurtrières s’ouvrant sur la vallée et comportait plusieurs corps de bâtiments, dont une écurie. Au milieu, une cour rectangulaire et son entrée marquée par un porche en arc ainsi qu’un joli puits couvert d’un chapeau pyramidal (rénové). Un grand four à pain était accolé à un mur à l’autre bout du logis. Ensuite, la partie aujourd’hui rénovée du logis fait face au pigeonnier.

    On retrouve les plus anciennes représentations du domaine sur une huile sur toile peinte par L. Edwarnay en 1866 intitulée Bac sur la Charente (fig.1). Elle est exposée au musée de la ville d’Angoulême. Ce lieu de passage sur le fleuve Charente, était le seul lieu permettant de joindre les communes de Gond-Pontouvre et Saint-Yrieix-sur-Charente. Nous distinguons en arrière-plan La Grange à l’Abbé (fig. 2 et 3).

    Le pigeonnier

    Comme la plupart des domaines seigneuriaux, la Grange à l’abbé possédait un pigeonnier datant vraisemblablement de la même période que le logis.

    4.intérieur pigeonnier.

    La construction d'un pigeonnier était le privilège des nobles et de l'église. Une distance de 50 arpents était cependant nécessaire entre le pigeonnier et les terres cultivées afin que les nombreux pigeons ne détruisent pas les cultures. Les pigeons étaient surtout élevés pour la récolte de la fiente. Il s'agit en effet d'un engrais naturel très riche pour les cultures. En période de disette, les pigeons pouvaient aussi être consommés.

    Le pigeonnier de la Grange à l’abbé dispose de mensurations tout à fait remarquables. Il mesure 10,5 mètres de diamètre intérieur et 12,3 mètres extérieur (épaisseur des murs 90 cm). Avec une superficie de 93 m2 sur une hauteur de mur de 6,6 mètres il compte près de 2800 boulins à ce jour (fig.4). Il en comptait plus de 3000 à l'origine. La propriété couvrait une superficie minimale de 1400 hectares selon le mode de calcul définissant la surface couverte pour chaque boulin existant. En effet chaque boulin était équivalent à un acre soit 5000 m2 environ.

    Probablement l'un des plus grands de la région nouvelle aquitaine, le pigeonnier dispose sur son périmètre d'une saillie de pierre arrondie sur la partie supérieure et en creux sur la partie inférieure appelée communément larmier ou randière, ce qui en faisait une barrière infranchissable pour tout nuisible de type rat ou fouine (fig.5)

    L'éclairage et la ventilation du pigeonnier étaient assurés par deux lucarnes autorisant également l'envol des pigeons. Les lucarnes possèdent un arc en accolade et sont surmontées d'un fronton triangulaire couronné d'un pinacle (fig.6).

    Le centre du pigeonnier était doté d'un mat carré tournant sur un axe pris dans le sol, et fixé sur la charpente à l'autre extrémité. Sur quatre niveaux à hauteur des nids et en quinconce, une plateforme formant une échelle était fixée sur chaque face du mat afin d'inspecter les nids, récupérer la fiente et occasionnellement prélever des pigeons pour se nourrir.

    Un petit blason sculpté (fig.7) orne le linteau de la porte originelle (fig.8). Ce blason représente deux étoiles séparées par une ondée et une étoile en dessous. Il symbolise vraisemblablement les églises de Saint-Yrieix et Saint-Cybard, en partie haute, le fleuve Charente au milieu, et en dessous le rattachement à l'Evêché d'Angoulême.

    La toiture en poivrière s'est effondrée dans les années 1980 (fig.9).

    Le domaine fut vendu comme bien national en 1791, et François Marsat acheta le domaine en 1820. Il demeure à ce jour encore propriété des descendants.

    Anecdotes et légendes

    On peut ajouter au charme du lieu quelques particularités significatives.

    Le domaine était doté de deux fontaines en contrebas (devenues depuis publiques) :

    La "Fontaine des amoureux", ainsi dénommée pour sa situation dans la nature permettant des rencontres discrètes à certaines époques. Au printemps, les couples venaient cueillir les tulipes fritillaires, aujourd'hui moins présentes en raison d'une végétation plus dense.

    La "fontaine de la pierre qui tape", était ainsi nommée par les anciens. Il fut dit que l'orifice de sortie de l'eau était obstrué par une pierre ronde, laquelle avec la pression de l'eau, était projetée contre le rocher à l'origine du bruit... Cette fontaine était fermée par une porte en acier munie d'un cadenas. Et nombreux sont ceux qui ont pu entendre cette pierre taper!

    Pourtant, un jour, le bruit cessa et l'eau continua de s'écouler. De nombreuses hypothèses furent alors émises quant au sort de la pierre ... cassée, coincée, éjectée ?

    Il n'en était rien, René Marsat avait installé aux alentours de 1940 dans la fontaine un bélier hydraulique à cloche (mécanisme inventé par Joseph Michel Montgolfier) et ce mécanisme permettait de remonter l’eau dans un réservoir, à côté du Logis. C’est cet appareil qui constitué d’une cloche en fonte et d’une boule en fonte également occasionnait ce bruit sourd en se refermant sur le fond de la cloche et repoussant ainsi l'eau dans un tuyau en acier.

    Patrimoine environnemental

    Sentiers de randonnée

    Le chemin de halage et l'écluse de Thouérat.

    Le GRP Entre Angoumois et Périgord (sentier de grande randonnée de pays, balisé en rouge et jaune) traverse la commune. Il englobe la Coulée verte qui longe la Charente et relie Angoulême au plan d'eau de la Grande Prairie, le chemin de halage qui longe la Charente en aval d'Angoulême, aux Planes, puis qui coupe la commune par la Combe du Maine et longe à nouveau la Charente, en amont de la Petite Prairie pour relier Vindelle en direction du Cluzeau et de Tonne. Le plan d'eau offre aussi de jolies promenades, ainsi que la Petite Prairie[3].

    Divers

    Héraldique

    Les armoiries de Saint-Yrieix-sur-Charente se blasonnent ainsi :

    Parti : au 1) d’or aux fragments d’épées antiques de sinople, posés en pal et rangés en fasce, au 2) d’azur aux ondes de sinople mouvant de la pointe, sur lesquelles évolue un véliplanchiste d’or habillé de gueules, la voile du même et la planche d’argent


    Jumelages

    Personnalités liées à la commune

    Films

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La déviation de la N 10 joue le rôle de rocade officielle de l'agglomération angoumoisine depuis 1990. Le programme de construction d'une rocade ouest séparée par Saint-Yrieix et Fléac a été abandonnée.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Les noms des communes françaises Saint-Yrieix-sous-Aixe (Haute-Vienne), Saint-Yrieix-les-Bois (Creuse), Saint-Yrieix-la-Montagne (Creuse), Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne),ont cette étymologie (réf.Dauzat).
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Saint-Yrieix-sur-Charente » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Rapport du conseil de direction du fonds de développement économique et social (Ministère de l'économie et des finances), 1972, p. 253
    3. Carte IGN, visible sous Géoportail (cliquer sur les coordonnées géographiques dans l'infobox)
    4. Réseau ferré de France, « [PDF] Carte du tracé LGV Sud Europe Atlantique entre Angoulême et Bordeaux », (consulté le )
    5. Carte géologique du BRGM, visible sous Géoportail
    6. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le )
    8. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
    9. « Fiche communale de Saint-Yrieix-sur-Charente », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
    10. « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
    11. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
    12. « Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le )
    13. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Unité urbaine 2020 d'Angoulême », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    17. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 50
    23. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 633.
    25. Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, « Toponymie révolutionnaire en Charente », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 4e trimestre 1986, p. 272-278 (lire en ligne [PDF] sur andre.j.balout.free.fr, consulté en )
    26. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 371
    27. Cartes de Cassini et d'État-Major sous Géoportail
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Auguste Longnon, Les noms de lieu de la France, leur origine, leur signification, leurs transformations, Ayer Publishing, , 831 p. (ISBN 0833721429, lire en ligne), p. 407
    30. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 233
    31. Plan de Belleforest, 1575
    32. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 340-342
    33. « Jean Gesson, l'ancien maire de Saint-Yrieix, est décédé », Charente libre, (lire en ligne)
    34. Jusqu'en 2008.
    35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    38. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Yrieix-sur-Charente (16358) », (consulté le ).
    39. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
    40. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    41. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    42. Site du lycée Saint-Joseph-l'Amandier
    43. Site de la commune
    44. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 726

    Voir aussi

    Articles connexes

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