Gudrun Ensslin

Gudrun Ensslin (née le et morte le à Stuttgart) est la cofondatrice avec Andreas Baader de la Fraction armée rouge (RAF).

Gudrun Ensslin
Gudrun Ensslin dans le court métrage Das Abonnement de Ali Limonadi (1967), une satire du journal Die Welt.
Biographie
Naissance
Décès
(à 37 ans)
Justizvollzugsanstalt Stuttgart (en)
Sépulture
Dornhaldenfriedhof (d)
Nationalité
Formation
Université libre de Berlin
Université Eberhard Karl de Tübingen (-)
Königin-Katharina-Stift-Gymnasium Stuttgart (d) (Abitur) (jusqu'en )
University of Education Schwaebisch Gmuend (en) (Staatsexamen (en)) (jusqu'en )
Activités
Enseignante, militante pour les droits des femmes, terroriste
Père
Fratrie
Gottfried Ensslin (d)
Christiane Ensslin (d)
Enfant
Autres informations
Membre de

Biographie

Jeunesse

Ensslin est née dans le village de Bartholomä en Bade-Wurtemberg, Allemagne. Son père, Helmut Ensslin, est un célèbre pasteur de l'Église évangélique en Allemagne (EKD).

Elle est une descendante du philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770 /1831)[1].

À l'âge de 18 ans, elle passe une année aux États-Unis dans une école secondaire de Pennsylvanie. Après quoi elle reçoit une bourse de la Studienstiftung des deutschen Volkes. En étudiant la philosophie, elle rencontre Bernward Vesper, qui devient son compagnon. En 1963, ils fondent une petite maison d'édition « Studio für neue Literatur » (Studio pour de la nouvelle littérature). En 1965, Gudrun et Bernward partent vivre à Berlin-Ouest, où elle travaille sur un doctorat à l'université libre de Berlin. C'est aussi à cette période que Gudrun va se passionner pour la politique de gauche, elle assiste à une manifestation avec son conjoint contre les armes nucléaires et la présence de bases militaires américaines.

Deux ans plus tard, en 1967, elle met au monde un petit garçon prénommé Felix Robert. C'est aussi la date qui marquera la fin de sa relation avec Vesper. En mai, Ensslin participe à des actions politiques de protestation contre le Chah d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi. C'est dans cette période qu'elle se lie avec Andreas Baader.

En 1968, Ensslin et Andreas Baader sont condamnés à trois ans de prison pour l'incendie du grand magasin Kaufhaus Schneider à Francfort-sur-le-Main. Puis, en septembre, ils disparaissent à Paris, où Jean-Marcel Bouguereau, journaliste aux Cahiers de Mai, héberge Gudrun Ensslin , sur les recommandations de Daniel Cohn-Bendit, dans l'appartement parisien de Régis Debray, alors incarcéré en Bolivie, et leur fait rencontrer Serge July[2]. Plus tard, Baader part en Italie.

Sa participation dans la RAF

En , Ensslin et Ulrike Meinhof font évader Andreas Baader qui avait été de nouveau arrêté. Ce coup constitue l'acte de naissance du groupe Baader-Meinhof, qui commence alors à se faire appeler Fraction armée rouge.

Elle passe l'été 1970 avec les principaux dirigeants de la RAF dans un camp du Fatah en Jordanie où elle est formée à la lutte armée. De retour en Allemagne, elle vit dans la clandestinité et participe à des attaques de banque.

En , Ensslin est arrêtée à Hambourg à la suite d'une série d'attentats à la bombe perpétrés en mai sur des bâtiments militaires américains établis en Allemagne, des postes de police et le bureau d'impression des journaux Springer.

En , le procès contre Baader, Meinhof, Jan-Carl Raspe et Ensslin est ouvert. Ils sont condamnés, en , à une peine de prison à perpétuité.

Décès

Pierre tombale de Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Gudrun Ensslin.

Andreas Baader, Ensslin, Jan-Carl Raspe et Irmgard Möller sont maintenus en détention à la prison de Stuttgart-Stammheim (en). À la suite de l'échec de plusieurs tentatives de libération des membres de la Fraction armée rouge par la 2e génération de la Rote Armee Fraktion, les condamnés sont retrouvés morts le matin du dans leurs cellules. Seule Möller est encore en vie. Le rapport officiel conclut au suicide.

Cinéma

Références

  1. (de) « Ein Seitenweg », Der Spiegel, (ISSN 2195-1349, lire en ligne, consulté le ).
  2. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération : 2. Les Années de poudre, Le Seuil, , p. 592-593.

Liens externes

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