Guides et Scouts d'Europe - Belgique

Le mouvement a vraiment pris son envol dans les années 1980 en Belgique. Le scoutisme catholique a été fondé en Belgique, à la base, par le jésuite français Jacques Sevin, le professeur Jean Corbisier (Belge) et le comte Mario di Carpegna (Italien), d'après une idée de l'Autrichien Frédéric Von Perko. Le mouvement des Scouts d'Europe a été développé et réformé, dès les années 1960, par (Pierre) Perig Géraud-Keraod (et son épouse Lizig), ancien scout breton, considéré comme le fondateur réel du mouvement actuel. Le mouvement se veut dans la continuité de celui proposé par Baden-Powell.

Ce mouvement scout d'inspiration catholique est présent en Belgique de façon plus minoritaire qu'en France, mais il progresse bien. Les scouts d'Europe ne sont pas reconnus comme mouvement de jeunesse par les communautés de l'État belge, et n'est pas reconnu non plus par l'Organisation mondiale du mouvement scout. Cependant, il est reconnu au niveau européen du fait de son appartenance à l'UIGSE.

Les groupes se développent de plus en plus car il y a une nouvelle et réelle demande de la part des parents mais aussi des jeunes pour retrouver un scoutisme plus proche de l'inspiration de Baden Powell, plus classique et respectueux des valeurs chrétiennes et européennes. (Texte d'Arnaud Pierre Watelet et aussi d'après le livre de Jean-Luc Angélis, la véritable histoire des guides et scouts d'Europe).

Le but du scoutisme d'Europe est avant tout de permettre aux jeunes de se construire en s'appuyant sur les valeurs chrétiennes et européennes. C'est une pédagogie d'éducation :

• Les castors (6-8 ans) se retrouvent en groupe pour s'amuser, bricoler. Leur devise est : « fait des efforts »
• La pédagogie des louveteaux et louvettes (8-12 ans) est fondée sur le Livre de la jungle. Leur devise est : « de son mieux »
• Les guides et scouts (12-17 ans) partent à l'aventure. À travers des grands jeux, des raids, explorations, beaucoup de froissartage (technique scoute de constructions et d'installations en bois), de grandes veillées, tout cela dans la nature, ils s'épanouissent. Leur devise est « toujours prêt ».

Le système des patrouilles est fondamental. Il se fonde sur la responsabilité et la confiance. C'est l'éducation des jeunes par les jeunes. Un certain brassage social est bon aussi.

Comme tous les scouts, les GSE prononcent une promesse, commune à tous les GSE de tous les pays d'Europe :

« Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu,
Je m'engage à servir de mon mieux,
Dieu, l’Église, le roi, ma patrie et l'Europe,
À aider mon prochain en toutes circonstances,
À observer la loi scoute. »

La loi scoute, s'écrit en 10 articles :

• Le scout met son honneur à mériter confiance.
• Le scout est loyal envers ses parents, ses chefs et ses subordonnés.
• Le scout est fait pour servir et sauver son prochain.
• Le scout est l'ami de tous et le frère de tout autre scout.
• Le scout est courtois et chevaleresque.
• Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu, il aime les plantes et les animaux.
• Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié.
• Le scout est maître de lui, il sourit et chante dans les difficultés.
• Le scout est économe et prend soin de bien d'autrui.
• Le scout est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes.

Cette loi et cette promesse sont fondamentales.

Les Routiers et les Guides-ainées (17-... ans) participent à des activités encore plus exigeantes (physiques: randonnées, kayak, spéléo..., et aussi de service). En équipes, en côtoyant des jeunes de leur âge, ils apprennent à se construire en vue de devenir des femmes et des hommes sur lesquels on puisse compter pour bâtir l'avenir. Leur devise est "Servir". La pédagogie débouche sur l'Engagement RS.

Tout est fondé sur la confiance qui responsabilise. Les chefs suivent des formations reconnues par le mouvement (CEP) qui les rendent capables de mener ces jeunes vers leur épanouissement.

• Tous portent un foulard (sans bague de foulard pour les castors, les louvettes et les louveteaux), avec les couleurs du groupe auquel ils appartiennent.
• Les louvettes, louveteaux et guides portent un pull bleu marine et une chemise bleu clair, avec un short ou une jupe-culotte bleu marine.
• Les castor sportent un pull bleu marine et un polo bleu clair, avec un short ou une jupe-culotte bleu marine.
• Les louvettes portent un béret basque. Les guides portent un chapeau quatre-bosses bleu marine.
• Les castors portent un chapeau "bob" et les louveteaux portent une casquette louveteau (bleu marine à passepoil jaune).
• Les scouts ont une chemise beige (comme celle de B.P.), un pull bleu marine. Ils portent un chapeau « quatre bosses » brun et un short bleu marine.
• Tous portent un ceinturon en cuir avec sur la boucle la croix à huit pointes avec une fleur de lys qui est la croix du mouvement.
• Tous portent différents insignes cousus qu'il serait fastidieux de décrire ici.

Le drapeau des GSE est le Baussant, ce symbole marquant son attachement à l'esprit de la chevalerie. C'est un drapeau bicolore : blanc au-dessus, et noir en dessous, pour symboliser la victoire du bien sur le mal, et par-dessus tout trône la croix des GSE, une croix rouge à huit pointes symbolisant les béatitudes, avec une fleur de lys, symbole du scoutisme, montrant le nord. Cette croix est bordée d'un filet blanc.

L'uniforme a beaucoup d'importance chez les GSE car il est un moyen d'aplanir les différences de milieu social, qui peuvent mettre les jeunes mal à l'aise. Ainsi, nul scout issu de bonne famille ne se pavanera en habits "classes" tandis que ceux moins à l'aise se cacheront honteux dans des vêtements usés... C'est une des idées premières de Lord Baden-Powell.

Et si une certaine importance est attachée au cérémonial c'est pour l'apprentissage du respect des règles en communauté et pour souder le groupe.