Guillaume d'Aubigny (1er comte d'Arundel)
Guillaume d'Aubigny, parfois d'Aubigny Pincerna (en latin : Albini) († ), maître bouteiller de la maison royale et 1er comte d'Arundel, fut un baron anglo-normand qui épousa Adélaïde de Louvain, la veuve d'Henri Ier d'Angleterre.
Pour les articles homonymes, voir Guillaume d'Aubigny.
Comte de Lincoln | |
---|---|
Comte d'Arundel |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
William d'Aubigny |
Père |
William d'Aubigny (en) |
Mère |
Maud le Bigod (d) |
Conjoint |
Adélaïde de Louvain (depuis ) |
Enfants |
Propriétaire de |
---|
Biographie
Guillaume d'Aubigny est le fils de Guillaume d'Aubigny († 1139) dit Pincerna[1], lord de Buckenham (Norfolk) ; et de Mathilde, fille de Roger Bigot, shérif du Norfolk[2]. La famille d'Aubigny tire son toponyme de la ville de Saint-Martin-d'Aubigny dans le Cotentin.
En 1138 ou 1139, il épouse Adélaïde de Louvain († 1151), veuve d'Henri Ier d'Angleterre[2]. La dot de la reine est la jouissance du château et de l'honneur d'Arundel durant la vie de l'ex-reine[2].
Il est loyal à Étienne d'Angleterre, et est créé comte de Lincoln entre 1139 et 1140, puis comte d'Arundel vers Noël 1141[2]. Il utilise variablement ce titre, en concurrence avec comte de Chichester et comte de Sussex[2]. Le , Mathilde l'Emperesse débarque à Arundel et demande la protection de sa belle-mère. Il ne prend pas particulièrement part à la guerre civile qui s'ensuit en Angleterre[2]. Par contre en 1153, alors que le duc de Normandie Henri Plantagenêt, fils de l'Emperesse et futur Henri II, est à Wallingford pour conquérir le trône, Guillaume d'Aubigny est le premier à proposer d'arranger une trêve entre les deux camps[2]. Il est par conséquent le premier des barons cités parmi les témoins de l'accord de trêve[2].
À son accession au trône en 1154, Henri II lui confirme son titre de comte, et lui donne l'honneur d'Arundel en fief alors qu'il le tenait jusque-là en droit de sa femme[2]. Il part en pèlerinage en Terre sainte durant trois ans, et à son retour en , semble parvenir à faire valoir sa revendication à l'office héréditaire de bouteiller royal[2].
En , il est envoyé avec d'autres barons auprès du pape Alexandre III pour lui faire part du désir du roi de se réconcilier avec Thomas Becket[2]. En 1168, il escorte Mathilde d'Angleterre en Allemagne pour son mariage avec Henri le Lion, duc de Saxe et de Bavière[2]. Durant la révolte des fils du roi en 1173-1174, il joue un rôle important dans la défaite des rebelles[2]. D'abord, il accompagne le roi en Normandie pour l'aider à reprendre en main le duché. L'armée royale entre dans Breteuil en . Exhortée par le comte d'Arundel, elle se prépare à affronter les forces du roi de France Louis VII qui soutient les rebelles[2]. Mais ce dernier préfère éviter la bataille et fuir. Enfin, de retour en Angleterre, Guillaume est présent à la victoire de Bury St Edmunds en octobre de la même année[2].
Il meurt le et est inhumé dans le prieuré de Wymondham que son père avait fondé[2]. Lui-même avait fondé le prieuré augustin de Old Buckenham (Norfolk) vers 1146[2]. Les chroniqueurs contemporains le décrivirent comme ayant de l'esprit et de l'éloquence, notamment pour son discours de Breteuil en 1173[2]. Il fit bâtir le château de New Buckenham, qui est en Angleterre le plus ancien exemple connu de donjon cylindrique[2].
Mariage et descendance
En 1138 ou 1139, il épouse Adélaïde de Louvain († 1151), veuve d'Henri Ier d'Angleterre. Ils ont pour descendance connue[2] :
- Guillaume († 1193), 2e comte d'Arundel ;
- Alice, épouse Jean Ier, comte d'Eu et lord d'Hastings, puis Alfred de Saint-Martin ;
Ainsi que Régnier, Henri, Geoffroy, Olivia et probablement, Agnès, épouse Raoul FitzSavaric et Agathe.
Notes et références
- c'est-à-dire bouteiller du roi
- Graeme White, « Aubigny, William d', first earl of Arundel (d. 1176) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
Sources
- Graeme White, « Aubigny, William d', first earl of Arundel (d. 1176) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004. Version de novembre 2008.
- Portail de l’Angleterre
- Portail du Moyen Âge central