Breteuil (Eure)

Breteuil, dite aussi Breteuil-sur-Iton, est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Breteuil-sur-Iton redirige ici.

Pour les articles homonymes, voir Breteuil et Iton (homonymie).

Breteuil

La mairie de Breteuil, au style néogothique, construite en 1869 sur les fondations de l'ancienne chapelle  Inscrit MH (2001).

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Interco Normandie Sud Eure
Maire
Mandat
Gérard Cheron
2020-2026
Code postal 27160
Code commune 27112
Démographie
Gentilé Bretoliens
Population
municipale
4 331 hab. (2019)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 13″ nord, 0° 54′ 53″ est
Altitude Min. 157 m
Max. 197 m
Superficie 55,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Breteuil (Eure)
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Breteuil
Géolocalisation sur la carte : France
Breteuil
Géolocalisation sur la carte : Eure
Breteuil
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Breteuil

    Avec le statut administratif de commune nouvelle, elle est issue le de la fusion des trois communes : l'ancienne commune Breteuil, Cintray et La Guéroulde[1]. La nouvelle entité administrative prend également le nom de Breteuil.

    Géographie

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
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    • 3Carte topographique
    • 4Carte avec les communes environnantes

    Elle est située au sud de l'Eure, dans la région Normandie. C'est le chef-lieu du canton de Breteuil. Elle appartient à la communauté de communes du canton de Breteuil-sur-Iton. La commune est située à environ 100 km à l'ouest de Paris, 80 km au sud de Rouen et à 80 km au nord-ouest de Chartres.

    Le territoire de la commune est principalement composé de vastes plaines et de massifs forestiers.

    Breteuil-sur-Iton est l'une des 88 communes du pays d'accueil touristique d'Avre, d'Eure et d'Iton.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 683 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1957 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records BRETEUIL (27) - alt : 168 m 48° 50′ 12″ N, 0° 54′ 24″ E
    Records établis sur la période du 01-01-1957 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,7 0,4 2,3 3,5 7 9,8 12 11,8 9,1 6,9 3,4 1,3 5,7
    Température moyenne (°C) 3,9 4,3 7,1 9,2 12,9 15,9 18,3 18,3 15,1 11,5 7,1 4,3 10,7
    Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,2 11,8 14,9 18,7 22,1 24,7 24,7 21,1 16,1 10,7 7,4 15,7
    Record de froid (°C)
    date du record
    −18
    06.01.1979
    −18
    24.02.1963
    −14
    08.03.1971
    −5,5
    11.04.03
    −3
    07.05.1957
    0
    06.06.1957
    2
    01.07.1960
    1,2
    28.08.1974
    −1
    25.09.03
    −5,6
    20.10.1969
    −9,5
    15.11.1965
    −16,5
    29.12.1964
    −18
    1979
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16,5
    27.01.03
    21
    27.02.19
    25,4
    31.03.21
    29,5
    20.04.18
    31
    25.05.10
    37,5
    29.06.19
    41
    25.07.19
    41
    10.08.03
    35,1
    15.09.20
    29,5
    01.10.11
    22
    01.11.15
    17
    19.12.15
    41
    2019
    Précipitations (mm) 60,3 46,5 51,5 49 63,3 51,8 59,2 38,9 53,4 66,4 57,8 70,1 668,2
    Source : « Fiche 27112001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Breteuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Breteuil, une unité urbaine monocommunale[13] de 4 424 habitants en 2017, constituant une ville isolée[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

    Toponymie

    Le lieu est attesté sous les formes Britullum au XIe siècle (charte de Raoul de Conches) ; Bretoil 1050 - 1066[18] ; Britolium en 1060[19] ; Bretolium en 1081[19] ; Britholium en 1130 (charte de Henri Ier) ; Bristollium en 1160 (traité de Louis VII et de Henri II) ; Brittol en 1167[19] ; Brutuillum en 1193 (bulle de Célestin III) ; Bretholium au début du XIIIe siècle [19] ; Britulium en 1202 (cartulaire de Saint-Père de Chartres) ; Brithulium en 1258[19] ; Breteul en 1317 (lettres de Philippe le Long); Bretueil en 1336 (charte de Jean, duc de Normandie) ; Breteul au XIVe siècle[19] ; Bretuel en 1356[19] ; Britoille en 1359 (traité entre le roi Jean et Édouard III) ; Bretheuil en 1378[19] ; Brethueuil en 1403[19] ; Bretheueil en 1455 (archives nationales) ; Bretheieul et Brethueul en 1469[19] ; Bretheul en 1492[19] ; Bretheuil en 1586 (procés-verbal de réformation de la coustume); Bretheuil en 1689 (arrêt du parlement); Breteuil sur Iton en 1789 (procés-verbal de l’assemblée du clergé du diocèse de Rouen)[19].

    Ce type toponymique est représenté ailleurs dans la toponymie du nord de la France, puisqu'on y trouve Breteuil (Oise, Brituogilum VIe siècle), Breteil (Ille-et-Vilaine), Brethel (Orne) et Bretel (Oise, Saint-Germer-de-Fly)[18].

    Albert Dauzat et Charles Rostaing[20] proposent, pour le premier élément, le nom d'homme gaulois *Brittos, conjectural, selon François de Beaurepaire[18]. En réalité, il est bien attesté selon Xavier Delamarre[21], mais sous les formes Brittus, Britus, Brittius, Britto.

    Le second élément -euil est bien identifié : il résulte de l'évolution phonétique de l'appellatif gaulois ialon « terrain défriché », puis « village » (cf. gallois tir ial « terrain défriché ») [22], qui explique la plupart des terminaisons -euil ou -ueil des noms de lieux anciens.

    La base Britu- de la plus ancienne attestation de Breteuil (Oise) semble montrer qu'il s'agit du gaulois britu- « jugement », « pensée »[21], le sens serait alors celui de « clairière ou village, où l'on rend les jugements », voire « clairière de Mars », puisqu'il s'agit d'une des épithètes du Mars gaulois Britouius. Mais les Breteuil remontent à un *Britto-ialon, ce qui explique la conservation de [t].

    Une confusion a pu se produire plus tard avec la dénomination latine des Bretons : Britto, Brittones[21].

    Histoire

    L'histoire de la commune est la synthèse des informations contenues dans les articles des communes Breteuil, Cintray et La Guéroulde.

    Politique et administration

    Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune est constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes. Le maire de chacune d'entre elles devient maire délégué[1].

    Liste des communes déléguées
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Breteuil
    (siège)
    27112CC Interco Normandie Sud Eure27,463 221 (2013)117


    Cintray27159Communauté de communes Normandie Sud Eure16,27467 (2013)29
    La Guéroulde27305Communauté de communes Normandie Sud Eure11,32846 (2013)75

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    12 janvier 2016 En cours Gérard Chéron[23] LR puis DVD Artisan
    Conseiller départemental (depuis 2004)

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

    En 2019, la commune comptait 4 331 habitants[Note 5].

    Évolution de la population  [modifier]
    2018 2019
    4 3534 331
    (Sources : Insee à partir de 2014[24].)

    Enseignement

    Équipements sportifs

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Les lieux et monuments de cette nouvelle commune sont ceux des communes fusionnées.

    Personnalités liées à la commune

    Les personnalités de cette nouvelle commune sont celles des communes fusionnées.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A & J Picard, , 224 p. (ISBN 978-2-7084-0067-2)
    • Xavier Delamarre (préf. Pierre-Yves Lambert), Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, coll. « Hespérides », (réimpr. 2008), 2e éd. (1re éd. 2001), 440 p. (ISBN 978-2-87772-369-5)
    • Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, French & European Publications Inc., , 2e éd. (1re éd. 1978), 751 p. (ISBN 978-2-85023-076-9)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « recueil des actes administratifs de l'Eure, voir page 23 » (consulté le ).
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Fiche du Poste 27112001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
    10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Unité urbaine 2020 de Breteuil », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    14. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. de Beaurepaire 1981, p. 77.
    19. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 35.
    20. Dauzat et Rostaing 1996, p. 114.
    21. Delamarre 2003, p. 88.
    22. Delamarre 2003, p. 185.
    23. « Breteuil-sur-Iton : Gérard Chéron annonce des travaux pour 2016 », Paris-Normandie, (lire en ligne).
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. Site officiel du musée.
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