Guillaume de Montfort (évêque)

Guillaume de Montfort, né à Dinan et mort le [1] à Sienne en Italie, est un homme d'Église français du XVe siècle, évêque de Saint-Malo et cardinal.

Guillaume de Montfort
Biographie
Naissance XIVe siècle
à Dinan
Décès
à Sienne
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
(In pectore)
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Sainte-Anastasie
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Saint-Malo

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Il était fils de Raoul, seigneur de Montfort et de Gaël et d'Isabeau de la Roche-Bernard, dame de Loudéac (morte en 1400).

Il embrasse jeune l'état ecclésiastique et devient protonotaire apostolique et archidiacre de Dinan[2]. Nommé évêque de Saint-Malo le , il se met l'année suivante à la tête des troupes de Bretagne, et marche contre les Anglais qui avaient assiégé le Mont Saint-Michel, les obligeant à se retirer.

Le pape Martin V lui propose l'évêché de Saint-Brieuc le puis celui de Dol en 1430, mais Guillaume de Montfort les refuse.

Le , il s'oppose à Jean V, duc de Bretagne, pendant la construction du donjon du château de Saint-Malo en jetant le caillou. Il affirme ainsi ses droits sur la terre que le duc s'était appropriée. Le pape Martin V le charge, le de rompre le mariage de Louis, marquis de Pont-à-Mousson (1427-1445) et fils du roi de Sicile, avec la princesse Isabelle de Bretagne[3].

Il est élevé à la dignité de cardinal in pectore par le pape Martin V, le [2], mais ce dernier meurt l'année suivante. Son successeur au Saint-Siège, le pape Eugène IV, publie sa nomination lors du consistoire du . Il reçoit le chapeau cardinalice et le titre de cardinal de Sainte-Anastasie le [3],[4]. Dès lors, il est surnommé « le cardinal de Bretagne[5]. »

En visite à Rome, il alla secrètement au concile de Bâle, contre la volonté du pape. Il décède subitement en chemin, peut-être empoisonné[2], le , et est inhumé dans l'église des Cordeliers de Sienne.

L'abbé Manet dit de lui :

« Tous les actes nous le représentent comme un pasteur plein de bonté pour ses ouailles, familier avec ses chanoines comme avec ses égaux, affable et bienfaisant envers tout le monde, en un mot d'une conduite très-édifiante, et jouissant généralement de la réputation d'un saint. »

Annexes

Notes et références

  1. Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé, dans : Mélanges de l'École française, chapitre : La Compagnie de Saint-Yves des Bretons à Rome, année 1918, p.207, dit qu'il est mort le 27 septembre 1433
  2. Louis Moréri, p. 375
  3. Lobineau, Morice, p. 232
  4. (en) « MONTFORT, Guillaume Ragenel de (?-1432) », Salvador Miranda, The Cardinals of the Holy Roman Church.
  5. Manet, p. 364

Sources et bibliographie

Articles connexes

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