Mont Saint-Michel
Le mont Saint-Michel est un îlot rocheux granitique d’environ 960 mètres de circonférence situé à l’est de l’embouchure du fleuve du Couesnon, dans le département de la Manche en Normandie, et dont le nom se réfère directement à l'archange saint Michel. Avant l'année 709, il était connu comme le « mont Tombe ». Pendant tout le Moyen Âge, il est couramment appelé « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari). L'abbaye du Mont-Saint-Michel est située sur le mont, et le mont constitue une petite partie du territoire de la commune du Mont-Saint-Michel.
Cet article concerne l'île. Pour la commune française, voir Le Mont-Saint-Michel. Pour l'île anglaise des Cornouailles, voir St Michael's Mount. Pour les autres significations, voir Mont Saint-Michel (homonymie).
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Le mont Saint-Michel baigne dans la baie du Mont-Saint-Michel, ouverte sur la Manche. L’îlot atteint 92 mètres d’altitude et offre une superficie émergée d’environ 7 ha, la partie essentielle du rocher étant couverte par l’emprise au sol de l’abbaye du Mont-Saint-Michel et de son domaine. Cet îlot s’élève dans une grande plaine sablonneuse.
L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie[1]. Le mont Saint-Michel est le troisième site touristique culturel[alpha 1] le plus fréquenté de France après la tour Eiffel et le château de Versailles, avec près de 2,3 millions de visiteurs par an[2] (3,25 millions en 2006[3], 2,3 millions en 2014[4]).
Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 150 mètres au-dessus du rivage. Éléments majeurs, l'abbaye et ses dépendances sont classées au titre des monuments historiques par la liste de 1862[5], suivies ultérieurement par soixante autres constructions[6] ; le mont (îlot rocheux) et le cordon littoral de la baie figurant depuis 1979[7] sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi que le moulin de Moidrey depuis 2007[7]. Depuis 1998, le mont Saint-Michel bénéficie en outre d'une seconde inscription sur la liste du patrimoine mondial en tant que composante du bien en série Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France[8].
En 1846, Édouard Le Héricher le décrivait ainsi : « Le mont Saint-Michel apparaît comme une montagne circulaire qui semble s’affaisser sous la pyramide monumentale qui la couronne. On voudrait prolonger sa cime en une flèche aiguë qui monterait vers le ciel (la flèche actuelle ne date que de 1899), dominant son dais de brouillards ou se perdant dans une pure et chaude lumière. De vastes solitudes l’environnent, celle de la grève ou celle de la mer, encadrées dans de lointaines rives verdoyantes ou noires[9]. »
Toponymie
À l'origine, il était connu sous l'appellation de in monte qui dicitur Tumba vers 850 (mont Tombe) : le mot tumba, « tombe », rare en toponymie, est à interpréter dans le sens de « tertre », « élévation »[10]. Le nom de la localité est attesté sous les formes Montem Sancti Michaelis dictum en 966, loco Sancti Archangelis Michaelis sito in monte qui dicitur Tumba en 1025 et, en 1026, Saint Michiel del Mont au XIIe siècle[11], au Moyen Âge, il est couramment appelé « mont Saint-Michel au péril de la mer » (Mons Sancti Michaeli in periculo mari)[12].
Son nom aurait pour origine un petit oratoire en forme de grotte construit en 708 (ou 710) par saint Aubert, évêque d'Avranches[alpha 2] et dédié à l'archange saint Michel. Les restes de cet oratoire ont été retrouvés et sont encore visibles dans la chapelle Notre-Dame-sous-Terre, c’est-à-dire sous la terrasse qui prolonge la nef de l’abbatiale[alpha 3].
Géographie
Le mont Saint-Michel (l’îlot ou l’abbaye) est situé dans la baie du Mont-Saint-Michel, dont le cordon littoral figure au patrimoine mondial de l’Unesco (inscription de 1979).
La baie qui fait partie du Massif armoricain repose sur un socle précambrien de grès et de schistes argileux qui se métamorphisent autour des éperons granitiques cadomiens de Cancale, Avranches, Chausey et Carolles. Toujours pendant le cycle cadomien, les granites intrusifs cambriens ont donné le mont-Dol, l'îlot Tombelaine et le mont Saint-Michel qui est constitué d'un pluton de leucogranite à biotite et muscovite datant de 525 millions d'années : l'îlot Saint-Michel fait une circonférence d'environ 960 mètres et une hauteur de 92 mètres[13].
Aux grandes marées le mont redevient île
Les marées dans la baie du mont Saint-Michel ont une amplitude de près de treize mètres les jours de fort coefficient, la mer se retire à grande vitesse sur une dizaine de kilomètres, mais revient aussi vite. L’expression consacrée est « qu’elle revient à la vitesse d’un cheval au galop ». Le mont Saint-Michel n’est entouré d'eau et ne redevient une île qu’aux grandes marées d'équinoxe, cinquante-trois jours par an, pendant quelques heures. Mais c’est un spectacle impressionnant qui attire de nombreux touristes ces jours là.
L'ancienne digue
La digue-route qui reliait le mont au continent avait été construite en 1879. En retenant le sable, elle avait aggravé l’ensablement naturel de la baie, au point que le mont risquait un jour de ne plus être une île. D'où la mise en œuvre du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel.
Le projet de rétablissement du caractère maritime de l’île
Le , François Mitterrand inaugure les travaux de démolition de la digue (submersible) de la roche Torin et du rétablissement du caractère maritime. Le projet, appelé jusque dans les années 1990 « désensablement du Mont », est rebaptisé « rétablissement du caractère maritime du mont Saint-Michel » car il s'agit d'un processus naturel, la marée montante (vitesse du courant de flot : 1 m/s par coefficient de marée moyen, soit 3,6 km/h) ayant un flux plus élevé que celui de la marée descendante (vitesse du courant de jusant : 0,75 m/s, soit 2,7 km/h)[14].
En 1995, les études sont déclarées honnêtes ; la puissance des ordinateurs a augmenté ainsi que les codes de calcul : on peut monter la commission[précision nécessaire] du Mont-Saint-Michel, qui doit préserver son insularité et faire arriver des touristes payants régulés.
Il s'en déduit les éléments suivants du projet[15] :
- suppression du parking : un autre parking est construit au sud du barrage de la Caserne sur le Couesnon (barrage qui est reconstruit) à 2,5 km du mont (planté de 45 000 arbres et arbustes, ce parking situé dans la zone commerciale La Caserne propose plus de 4 000 places de stationnement). Des navettes spéciales (à moteur et à cheval type maringotte) amènent les visiteurs par une nouvelle digue sur les herbus (levée de terre empierrée longue de 1 085 m et haute de 9,50 m). Cette digue est prolongée par un pont-passerelle (longue de 760 m). Cette « jetée » sur pilotis en acier enfoncés dans des pieux de béton de 30 m de profondeur jusqu'à la roche est scindée en 3 branches : deux cheminements piétonniers recouverts d’un platelage de chêne et une chaussée centrale en béton armé réservée à la circulation de navettes) et un terre-plein d'ancrage (permettant l'accès aux secours) au pied des remparts surmonté d’un gué en béton submersible lors des grandes marées (120 m), permettant au mont de conserver son insularité 20 jours par an lors des grandes marées ; dans le futur, une gare SNCF sera construite sur le continent, avec des trains directs depuis Paris-Vaugirard (Montparnasse-3)[réf. à confirmer] ;
- côté île : le Couesnon doit être chenalisé de part et d’autre du mont Saint-Michel, 2⁄3 à l’Ouest en Bretagne et 1⁄3 à l’Est en Normandie, le barrage servant de barrage de chasse de 700 000 m3. Des échelles à poissons sont prévues, pour les anguilles (catadromes) comme les saumons (anadromes). La construction du barrage sur le Couesnon est officiellement lancée le .
Le projet de liaison ferroviaire est actualisé, mais de nombreuses incertitudes demeurent. Dans un rapport[16], le Conseil général des ponts et chaussées détaille les options possibles, en omettant la liaison ferroviaire établie entre 1901 et 1938.
À partir de 2006, l'État, seul concepteur du projet, se désengage de sa réalisation opérationnelle. Les travaux sont alors confiés exclusivement aux collectivités territoriales locales, déjà regroupées depuis 1997 dans un syndicat mixte, le syndicat mixte « Baie du Mont-Saint-Michel »[17].
En , les quatre premières vannes sont opérationnelles dans la partie ouest du nouveau barrage du Couesnon, fonctionnant en portes à flots en attendant la livraison des quatre autres en cours de montage. L'ancien barrage est détruit en [18].
Le nouveau barrage-passerelle est mis en service en [19] et ouvert au public en [20]. La retenue d'eau constituée à marée montante est lâchée à marée descendante, générant un effet « chasse d'eau » qui doit permettre le désensablement de la baie du Mont-Saint-Michel[21].
Le projet de rétablissement du caractère maritime de 200 millions d'euros, notamment le stationnement et le transport des visiteurs attribué à l’automne 2009 à la délégation de service public Veolia Transdev, suscite de vives polémiques, tant au niveau de son suivi financier que de ses choix techniques et économiques (prix du parking, suppression de la navette gratuite « Montoise » qui transporte les habitants du Mont et les 600 employés saisonniers), comme le révèle un rapport de la chambre régionale des comptes de Normandie[22],[17].
Depuis le , les visiteurs peuvent se rendre au mont par les nouveaux ouvrages d'accès créés par l'architecte Dietmar Feichtinger. Une nouvelle digue et une passerelle sur pilotis laissant passer l'eau en dessous desservent désormais l'île. L'ancienne digue a maintenant été totalement démolie[23].
Histoire
Le temps des pèlerinages
Un village, implanté sur le mont dès 709, voit vers le milieu du siècle suivant sa population s'accroître à la suite semble-t-il des raids vikings qui incitent les populations habitant des établissements ruraux et des villages voisins au mont, à s'y réfugier. Il se développe tout au long du Moyen Âge à l’ombre de son abbaye[24]. Au nord de l’église paroissiale Saint-Pierre, le bâtiment double appelé La Merveille est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique. Il est construit sur trois niveaux à flanc de rocher.
L’économie du mont a donc été tributaire, pendant douze siècles, des nombreux pèlerinages à Saint Michel, notamment jusqu’à la Révolution française, la population locale s'installant pour proposer gîte et couvert aux miquelots. Le pèlerin, appelé michelet[25], venait de toute l’Europe : depuis l’Angleterre, la France du nord et de l’ouest, etc. Un réseau de routes montoises a été récemment étudié et remis en valeur, notamment à cause de l’attrait touristique important que représente le site et sa baie. À la suite de la tempête de fin , les vestiges d'un ancien atelier de plombs de pèlerinage sont mis au jour[26].
Les habitants du mont vivent aussi du XVe au XIXe siècle grâce à la prison en hébergeant ses gardiens et en accueillant ses visiteurs. La dernière prison ferme en 1863. La construction d'une digue-route en 1879 puis d'une voie ferrée reliant Pontorson permet l'essor du tourisme de masse qui vit notamment grâce à la vente d'articles de souvenir de pèlerinage[24].
Le temps du tourisme
Déjà depuis le XIXe siècle, les auteurs et peintres romantiques venaient au mont, pour son charme unique et ses qualités pittoresques, tels Guy de Maupassant. À la fin du siècle, plusieurs hôtels sont établis au Mont. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la mutation du site en un lieu de visite de rang mondial a fait de la petite commune normande l’une des premières destinations touristiques de France.
La fréquentation du site et de l'abbaye est concentrée dans le temps. Elle est la plus forte au cours de la période estivale et de certains week-ends printaniers qui concentrent le tiers des visiteurs du Mont-Saint-Michel, avec une moyenne journalière approchant les 12 000 visiteurs et des pics dépassant les 16 000 visiteurs par jour, avec un flux de visiteurs de moins en moins dense au fur et à mesure de l'ascension vers l'abbaye (un tiers seulement montant jusqu’à l’abbaye). Le temps moyen de visite est de deux à trois heures. « Au cours d’une journée, c’est entre 11h et 16h que la densité de visiteurs sur le site est la plus forte »[27].
Le Mont connaît un déclin de fréquentation depuis le début du XXIe siècle, passant de 3,5 millions de visiteurs à 2,3 millions en 2014. Le site pâtirait en effet des nouvelles conditions de desserte de l'îlot et de la mauvaise réputation du Mont-Saint-Michel qui fait payer cher des prestations médiocres[28].
Les prisons
Des prisons furent établies sur le mont Saint-Michel durant une très longue période de son histoire[29],[30],[31]. Après que les moines furent chassés lors de la Révolution française, le mont Saint-Michel fut transformé en prison pour prêtres réfractaires en 1793 et son nom changé en Mont Libre[32] ; puis en 1811 en maison de force pour prisonniers de droit commun et prisonniers politiques jusqu'en 1863.
Monuments et lieux touristiques
Soixante-et-un immeubles situés sur l'îlot sont protégés au titre des monuments historiques[6], par plusieurs campagnes de protection, réalisées notamment en 1928 et 1934.
D’une dimension hors norme, les travaux de rénovation de l’immense bâtiment du XIIIe siècle, lancés fin 2020, devraient durer jusqu’en 2023[33].
Présence humaine sur le mont
Les Fraternités monastiques de Jérusalem
Depuis 2001, des frères et des sœurs des Fraternités monastiques de Jérusalem, venues de l’église Saint-Gervais de Paris, assurent une présence religieuse toute l'année. Ils remplacent les moines bénédictins, qui peu à peu désertèrent le Mont après 1979.
Le festival 13 siècles entre ciel et mer
Lors de l'élaboration des festivités du 13e centenaire de la fondation du mont, le diocèse de Coutances et d'Avranches et l'association Robert de Torigni décident, entre autres, de créer un festival d'art chrétien pour « sensibiliser le visiteur au côté spirituel du Mont-Saint-Michel ».
Après ce festival, il est décidé de perpétuer le festival, chaque été, pendant une semaine[Passage à actualiser].
Économie
Trois grandes familles se partagent les commerces de la commune, et se succèdent à l’administration de la ville (Éric Vannier[34], Jean Yves Vetelé[35] et Patrick Gaulois[36]). On compte trois cents commerces pour trois millions de touristes, alors qu'en 2013 la commune compte 44 résidents (20 dans les polders, 24 intra-muros) et 99 électeurs. Intra-muros travaillent 54 commerçants et résident 24 Montois (une famille de deux parents et deux enfants, une commerçante, l'administrateur du monument, deux pompiers, un agent de sécurité, cinq moines, sept moniales et trois prêtres)[37].
L’abbaye est propriété de l’État, gérée par le Centre des monuments nationaux.
Le Mont-Saint-Michel est dénommé « commune touristique » depuis [38].
À la suite des travaux de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel mis en œuvre localement par un Syndicat mixte et débutés en 2006, les groupes hôteliers du Mont se livrent à une guerre commerciale, notamment à propos du chemin pédestre qui relie depuis 2012 les parkings au départ des navettes touristiques pour le Mont, Jean Yves Vetelé et Patrick Gaulois accusant Éric Vannier d'avoir usé de son statut de maire pour peser sur un vote en 2009 du syndicat mixte au sujet du point de départ des navettes qui a été fixé au milieu de deux établissements gérés par Vannier[39],[40]. Le maire du Mont-Saint-Michel Éric Vannier est finalement condamné en correctionnelle à 30 000 euros d’amende, dont 20 000 avec sursis, pour prise illégale d'intérêts[41].
Personnages célèbres liés au mont Saint-Michel
- Robert de Torigni, célèbre abbé du mont.
- Guillaume de Saint Pair, moine de l’abbaye auteur du Roman du Mont-Saint-Michel.
- Le duc de Chartres (futur Louis-Philippe Ier), venu démolir la « cage de fer ».
- Mathurin Bruneau, sabotier, escroc et faux Louis XVII, prisonnier au mont en 1821-1822.
- Auguste Blanqui, prisonnier politique au mont.
- Armand Barbès, prisonnier politique au mont.
- Jean-Pierre Bravard, restaurateur de l'abbaye après la Révolution.
- La mère Poulard, restauratrice (voir ci-dessous).
- Émile Couillard, écrivain, historien du mont et abbé du Mont-Saint-Michel.
Gastronomie locale
Le mont Saint-Michel se situe à l’embouchure du Couesnon. Côté terre, des aménagements de digues déjà anciens ont permis jusqu’à aujourd’hui de gagner sur la mer des terrains consacrés à l’agriculture et à l’élevage (dont celui des ovins, qualifiés de moutons « de pré-salé »). Le mouton ou l’agneau de pré-salé, appelé grévin[42] est ainsi une spécialité normande, à déguster de préférence grillé au feu de bois.
Une grande activité médiatique, à laquelle a participé de facto le dessinateur Christophe avec sa famille Fenouillard entoure la préparation de l’omelette de la mère Poulard (du nom du restaurant situé dans le village et réputé pour cette spécialité). Celle-ci est faite d’œufs et de crème fraîche, abondamment battus en neige dans une bassine de cuivre avec un long fouet sur un rythme spécial que peuvent entendre les passants avant d’être cuite dans une poêle de cuivre sur un feu de bois.
Références culturelles au mont Saint-Michel
Dans la peinture
- Le mont Saint-Michel fait fréquemment l'objet de représentations dans les manuscrits enluminés du Moyen Âge. La plus célèbre est sans doute celle des Très Riches Heures du duc de Berry, illustrant la fête de l'archange dans le livre d'heures. La miniature est attribuée à l'un des frères de Limbourg, qui l'a peinte entre 1411 et 1416. Le mont est également représenté dans au moins sept autres livres d'heures du XVe siècle comme celui de Bruxelles à l'occasion de l'illustration d'une fuite en Égypte (vers 1400), dans les Heures du Maréchal Boucicaut (musée Jacquemart-André) au folio 11v (vers 1405), dans le Livre d'heures Sobieski conservé au château de Windsor, (f.204v) et attribué au Maître de Bedford, le Livre d'heures à l'usage de Nantes conservé à la Bodleian Library (1450-1455)[43].
- L'affiche Le Mont-Saint-Michel réalisée en 1934 par le peintre Pierre Matossy pour les Chemins de fer de l'Ouest est recherchée des collectionneurs.
Dans la littérature
- En 1832, dans le roman fantastique La Fée aux miettes, Charles Nodier évoque les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel[44].
- En 1850, le roman historique de Paul Féval, La Fée des grèves, dont l’action se situe en 1450, évoque les légendes du Mont-Saint-Michel et du mont Tombelaine[45].
- En 1887, dans Le Horla, récit fantastique de Guy de Maupassant, le personnage principal termine son voyage thérapeutique au mont Saint-Michel[46]. C'est également là que le héros de son roman Notre cœur (1890) retrouve la femme dont il est épris, Michèle de Burne.
- En 1967, dans le cycle des Princes d'Ambre, Roger Zelazny s'inspire des aménagements et particularités du Mont-Saint-Michel pour créer sa cité d'Ambre.
- En 1984, le ministère de la Culture publie le livre découpage du créateur François Rouillay, permettant de revivre mille ans d'histoire et d'architecture du mont Saint-Michel, préfacé par Françoise Chandernagor.
- En 2003, Da Vinci Code (The Da Vinci Code) de Dan Brown fait référence au mont Saint-Michel.
- En 2004, La Promesse de l'ange, roman policier archéologique de Frédéric Lenoir et Violette Cabesos situe l’action principalement au mont Saint-Michel.
- En 2005, le thriller Le Sang du temps de Maxime Chattam se déroule au mont Saint-Michel en 2005 et dans l’Égypte des années 1920.
- En 2011, le roman de science-fiction L'Ère du Vent de Pierre Bameul, donne le mont Saint-Michel comme siège d'un Nouveau Vatican post-apocalyptique.
Dans la bande dessinée
- En 1999 et 2000, le mont Saint-Michel est le cadre des Aventures de Vick et Vicky ; Bruno Bertin publie aux Éditions P'tit Louis deux bandes dessinées jeunesse, Les Archanges du Mont-Saint-Michel : Le Testament (tome 1) et La Malédiction (tome 2).
- En 2008, la bande dessinée Le Diable & l’Archange, texte et dessin de Guillaume Néel, couleur de Julien Gondouin, reprend une légende médiévale sur la création du Mont-Saint-Michel ; en accompagnement, un livret pédagogique permet de mieux comprendre le Diable et l’Archange, l’historique du Mont, la ville.
Dans la musique
- En 1996, le compositeur anglais Mike Oldfield publie l’album Voyager, dont un des titres est consacré au mont Saint-Michel.
- En 1998, le compositeur français Patrick Broguière publie sous le titre Mont Saint-Michel un concept album de rock progressif entièrement consacré aux légendes du mont Saint-Michel.
- En 1999, le harpiste breton Kirjuhel publie l’album Echo of Mont-Saint-Michel.
- En 2001, le musicien anglais Aphex Twin, originaire de Cornouailles, publie l’album de musique électronique Drukqs, dont le titre Mt Saint Michel + St Michael's Mount est inspiré à la fois par le mont Saint-Michel et le St Michael's Mount, situé en Cornouailles.
Au cinéma
- 1975 : L'Incorrigible de Philippe de Broca, où le rêve d'un des personnages est d'empêcher l'ensablement du mont Saint-Michel
- 1976 : Passion violente (Dedicato a una stella) de Luigi Cozzi
- 1983 : Pauline à la plage d'Éric Rohmer
- 1998 : Armageddon de Michael Bay
- 2009 : Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires) d'Ivan Calbérac
- 2013 : À la merveille (To the Wonder) de Terrence Malick
- 2016 : Tout pour être heureux de Cyril Gelblat
À la télévision
- 2010 : L'Ombre du Mont-Saint-Michel, téléfilm français de Klaus Biedermann
- 2017 : The Package (더 패키지, Deo Paekiji), série télévisée sud-coréenne, où le groupe de touristes y fait une étape lors de leur voyage en France.
En philatélie
- Dès 1930 la poste a émis un timbre de 5 Francs brun.
- En 1966, un nouveau timbre de 25 centimes, noir, vert et rouge sur paille est émis à l'occasion du millénaire de l'abbaye du Mont-Saint-Michel.
- En 1998, nouveau timbre de 3 francs, multicolore. Ce timbre sera élu plus beau timbre de l'année.
- En 2006, la poste dans une émission commune avec les Nations unies de Genève émet deux timbres dont l'un est le mont Saint-Michel et son abbaye (Manche) dont la valeur est de 90 centimes d'euro. Le thème était : Monuments. Patrimoine mondial[47].
En numismatique
- Le mont Saint-Michel est représenté sur la pièce de 20 francs Mont-Saint-Michel (1992-2001).
Dans les jeux vidéo
- Le mont Saint-Michel est représenté dans Onimusha 3.
- Le mont Saint-Michel est une des merveilles mondiales qu'il est possible de construire dans le jeu Civilization VI.
- Le mont Saint-Michel est représenté à l'époque de la Renaissance dans Assassin's Creed Brotherhood, jeu vidéo édité par Ubisoft Montréal. La ville est en effet proposée comme terrain de jeu (« carte ») pour des parties multijoueurs dans le premier contenu téléchargeable sorti en [48],[49].
- Dans Kingdom Hearts 3D, le mont Saint-Michel est une partie du monde Pays des Mousquetaires. On en entend aussi parler dans certains dialogues.
- Le mont Saint-Michel est présent sur une des jaquettes du jeu Castlevania: Symphony of the Night.
Notes et références
Notes
- Les personnes visitant la Merveille de l'abbaye sur le mont ne forment qu'un tiers des visiteurs du mont. En comptant tous les visiteurs qui accèdent au rocher, le site remonte dans les classements nationaux, et notamment dans les statistiques de fréquentation des sites touristiques en France de Wikipédia.
- Le mont Tombe est mentionné dans l’ancien diocèse d’Avranches aux alentours du IVe siècle.
- L’actuelle chapelle Saint-Aubert, accessible à marée basse, située au nord-ouest de l’abbaye, ne fut édifiée qu’au XVe siècle.
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Le Mont-Saint-Michel » (voir la liste des auteurs).
- Comité régional du tourisme, « La fréquentation dans les sites et lieux de visite de Normandie, 2014 »
- 1,2 million de visiteurs payants pour l'abbaye en 2014. Cf. Baie du Mont-Saint-Michel. La saison 2015, document du comité régional de tourisme Bretagne.
- Pierre Le Hir, « Le Mont-Saint-Michel rendu à l’eau », dans Le Monde du 29-07-2007, [lire en ligne].
- Observatoire de la fréquentation du Mont-Saint-Michel: « chiffres 2014 » et « chiffres 2012-2013 ».
- Notice no PA00110460, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Liste des monuments historiques sur la commune du Mont-Saint-Michel, base Mérimée, ministère de la Culture.
- Site Unesco.
- Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, Inventaire du Patrimoine mondial de l'UNESCO
- Extrait de L’Avranchin monumental et pittoresque, t. 2, p. 310, 1846.
- Pierre Bouet, O. Desbordes, Les manuscrits du Mont Saint-Michel : textes fondateurs, Presses Universitaires de Caen, 2009, p. 67.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Tome 3, 1998 (ISBN 2600028846), page 1584.
- Millénaire monastique du Mont Saint-Michel, Volume 2, 1967, page 412.
- Chantal Bonnot-Courtois, La Baie du Mont-Saint-Michel et l'Estuaire de la Rance : environnements sédimentaires, aménagements et évolution récente, Technip, , p. 15-20.
- Jean-François Deconinck et Hervé Chamley, Bases de sédimentologie, Dunod, , p. 179.
- Projet Mont-Saint-Michel.
- [PDF] Rapport du CGPC sur la desserte ferroviaire du mont.
- Claire Bommelaer, « Mont-Saint-Michel : un projet « mal conduit » », sur lefigaro.fr, .
- Remplacement du barrage du Couesnon.
- Mise en service du barrage du Couesnon
- « Le barrage-passerelle du Mont-Saint-Michel ouvre au public en musique », sur lepoint.fr/,
- Le Moniteur no 5464 du 15 août 2008, page 8.
- Rapport 2012 de la chambre régionale des comptes de Normandie : Syndicat mixte « Baie du Mont-Saint-Michel » (Manche)
- « 5 raisons de (re)visiter le Mont Saint Michel - Vos Plus Belles Destinations », Vos Plus Belles Destinations, (lire en ligne, consulté le )
- Olivier Mignon, Guide secret du Mont-Saint-Michel, Éditions Ouest France, , 143 p. (ISBN 978-2-7373-5779-4).
- Les coquilles se rencontrent ainsi dans les blasons de familles françaises appelées Michel, Michiel, Michelet, Michelin, Michelon, Michelet, Le Michel.
- Françoise Labaune-Jean, « Une production d’enseignes de pèlerins au Mont-Saint-Michel », sur inrap.fr.
- « Mont Saint-Michel : les flux décortiqués du tourisme de masse », sur meridianes.org,
- Lomig Guillo, « Comment le Mont-Saint-Michel a tué la poule aux œufs d’or », sur capital.fr,
- Histoire du Mont Saint-Michel comme prison d'état par Fulgence Girard (1849) disponible sur Google Livres.
- Les prisons du Mont Saint Michel par Etienne Dupont (1913).
- Le quartier des prisonniers politiques au Mont-Saint-Michel (1832-1834).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Le Mont-Saint-Michel », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Cédric Pietralunga, « Patrimoine : le Mont-Saint-Michel, une Merveille de chantier », sur Le Monde, (consulté le ).
- Propriétaire du groupe de la Mère Poulard détenant la moitié des restaurants, commerces et hôtels de la commune intra et extra-muros, ainsi que trois musées.
- PDG de Sodetour (hôtels et campings)
- Propriétaire de plusieurs hôtels et commerces sur le mont et à proximité.
- Cécile Réto, « Les gens du mont voient le monde à leurs portes », Dimanche Ouest France, no 807, , p. 8-9.
- « Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - 3 septembre 2009 ».
- « Mont-Saint-Michel, la face cachée d’une machine à fric », sur capital.fr,
- Philippe Bertin, « Mont-Saint-Michel : Véolia confirmé », sur lamanchelibre.fr, .
- « Le maire du Mont-Saint-Michel condamné pour prise illégale d'intérêt », sur liberation.fr, .
- Les animaux de race normande - Le grévin de la Baie du Mont Saint-Michel
- Sophie Bourdon, « Quelques représentations médiévales inédites du Mont-Saint-Michel », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, tome 106, no 2, 1999, p. 9-32 [lire en ligne (page consultée le 02 octobre 2011)]
- Charles (1780-1844) Auteur du texte Nodier, Contes de Charles Nodier. La fée aux miettes. Le songe d'or. La légende de la Sœur Béatrix. La combe de l'homme mort : illustrés de gravures sur acier par Tony Johannot, (lire en ligne)
- Paul (1816-1887) Auteur du texte Féval, La fée des grèves : œuvres de Paul Féval soigneusement revues et corrigées, (lire en ligne)
- Guy de (1850-1893) Auteur du texte Maupassant, Le Horla : Guy de Maupassant, (lire en ligne)
- Catalogue Yvert et Tellier, tome 1.
- (fr) « Ubisoft. Le mont Saint-Michel dans Assassin's creed », sur letelegramme.com, consulté le 7 janvier 2010
- (en) « Assassins Creed Brotherhood DLC Trailer [HD] », sur youtube.com, consulté le 7 janvier 2010.
Voir aussi
Bibliographie
- Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468), éditées par Siméon Luce, sur Wikisource
- Édouard Le Héricher, Avranchin monumental et historique, t. 2, Avranches, Tostain, (lire en ligne), p. 197-439.
- Patrick Sbalchiero, Histoire du Mont Saint-Michel, Paris, Perrin, 2005 (et rééd. collection Tempus 2015).
- La 7e porte sur Dervy-Medecis (étude sur la symbolique du jardin de pierre qui orne l'intérieur du cloitre, 2002)
- Guillaume de Saint Pair, Le Roman du Mont Saint-Michel (XIIe siècle), Presses universitaires de Caen, , 400 p.
- Henry Decaëns, Le Mont-Saint-Michel : 13 siècles d'histoire, Éditions Ouest-France, , 127 p.
- Bibliographie en ligne
Articles connexes
- Abbaye du Mont-Saint-Michel
- Le Mont-Saint-Michel
- Baie du Mont-Saint-Michel
- Projet de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel
- Association les Amis du Mont Saint-Michel
- Scriptorial d'Avranches
- Liste d'îles sans voiture
- St Michael's Mount en Cornouailles
- Abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse en val de Suse
- Liste des défenseurs du Mont-Saint-Michel en 1434
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Baie du Mont-Saint-Michel sur le site Conservatoire-du-littoral.fr
- « Le Mont Saint-Michel des écrivains | Le blog de Gallica »
- [PDF] Rapport du Conseil général des ponts et chaussées sur la desserte ferroviaire du mont, , 38 p.
- [PDF] Rapport du Conseil général des ponts et chaussées sur l'état d'avancement de l'opération de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, , 72 p.
- L'aménagement du milieu par les hommes et ses conséquences environnementales : l'exemple du Mont-Saint-Michel, serveur éducatif consacré à l'information géographique (SEIG)
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