Hélène Davo

Hélène Davo, née le à Soyaux[1], est une magistrate française, ancienne conseillère pour la justice d'Emmanuel Macron.

Hélène Davo
Biographie
Conjoint

Biographie

Elle entre en 1994 à l'École nationale de la magistrature.

Elle est juge d'instance à Meaux, chargée des jugements d'instance à Coulommiers en Seine-et-Marne, en début de carrière (1997)[2]. En 2000, elle est nommée en administration centrale du ministère de la justice. En 2001, elle quitte provisoirement son poste pour raisons personnelles. En 2002, elle enseigne le droit à Montpellier et est nommée membre suppléant de la Commission des clauses abusives du secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation. De retour dans la magistrature en 2003, elle est nommée Juge d'instruction au Tribunal de grande instance de Paris. En 2005, elle retourne en administration centrale. Elle est alors promue au 1er grade de la magistrature[3].

De 2009 à 2012, elle travaille à l'École nationale de la magistrature[3].

En 2012, Hélène Davo est mutée au ministère des affaires étrangères. Elle est magistrate de liaison à Madrid jusqu’à l’été 2017[4]. Elle joue un rôle dans l'apaisement des tensions entre la France et l’Espagne au sujet du traitement judiciaire du terrorisme basque[5].

En 2017, elle est nommée première vice-présidente adjointe au tribunal de grande instance de Paris. Pendant deux ans et demi[5], elle est directrice adjointe de cabinet de la garde des sceaux Nicole Belloubet, où elle a un rôle majeur dans les arbitrages sur la réforme de la justice, notamment en proposant à la ministre les noms pour les postes sensibles de procureur de la République ou de procureur général[6].

En 2019, elle devient conseillère pour la justice à l’Elysée, en remplacement de Sonya Djemni-Wagner[6],[7]. Elle est nommée inspectrice générale de la justice le 18 août 2020, un poste qu'elle n'occupe pas, en restant en fonction aux côtés d'Emmanuel Macron[8].

Le 9 juin 2022, le Conseil supérieur de la magistrature la propose à la tête de la cour d'appel de Bastia alors qu'elle n'a jamais dirigé jusque-là de juridiction[8]. Cette nomination rencontre une forte opposition de l'Union syndicale des magistrats qui dénonce « une nomination politique »[5]. Le Point note en effet qu'en termes d’expérience en juridiction, elle était la moins bien classée des onze candidats[9]. Après une courte vacance, Xavier Ronsin la remplace à l'Élysée.

Oeuvres

  • Droit de la consommation, avec Yves Picod, 3 éditions : A. Colin (2005), 371 p., et Sirey (2010 et 2015), 425 p.

Références

  1. « Hélène Davo », sur Who's who in France
  2. Fabrice Laurent, « Une nomination à la tête de la cour d'appel de Bastia qui fait polémique », Corse Matin, (lire en ligne)
  3. « Nominations », sur Conseil supérieur de la magistrature (consulté le )
  4. « Les défis du nouveau Conseil supérieur de la magistrature », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  5. « La nomination de la conseillère de Macron à la cour d’appel de Bastia fait des vagues », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Changements de têtes autour de la garde des sceaux, Nicole Belloubet », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « En Espagne, Pedro Sanchez remanie son gouvernement en vue des élections de 2023 », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. « Une nomination à la tête de la cour d'appel de Bastia qui fait polémique », sur Corse Matin, (consulté le )
  9. Nicolas Bastuck, « Justice : la promotion de la conseillère justice de Macron passe mal », sur Le Point, (consulté le )
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