Hôtel Rwanda

Hôtel Rwanda (Hotel Rwanda) est un film historique américain, britannique, sud-africain et italien réalisé par Terry George, sorti en 2004.

Hôtel Rwanda

Titre original Hotel Rwanda
Réalisation Terry George
Scénario Terry George
Keir Pearson
Acteurs principaux
Pays de production États-Unis
Royaume-Uni
Italie
Afrique du Sud
Durée 122 minutes
Sortie 2004

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Ce film évoque la biographie de Paul Rusesabagina, directeur de l'Hôtel des Mille Collines de Kigali, au Rwanda lors du génocide des Tutsi en 1994.

Il présente une distribution d'acteurs importants, parmi lesquels Don Cheadle, Nick Nolte et Jean Reno.

Synopsis

Hôtel des Mille Collines à Kigali (2006)

Le film retrace l'action de Paul Rusesabagina, un Hutu, gérant de l'hôtel quatre étoiles Les Mille Collines à Kigali, qui abrita et sauva 1 268 Rwandais tutsis et hutus modérés, dont sa propre famille, menacés par le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994.

Le film a été tourné dans des décors reconstitués en Afrique du Sud et Rusesabagina en a supervisé le scénario[1].

Fiche technique

Distribution

Sources et légende : version française (VF) sur Allodoublage[2]. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[3]

Contexte historique

Origine du conflit

« Avant le génocide, vivre entre hutus et tutsis était tout à fait possible. Je suis né dans une famille mixte. Des membres de ma famille étaient hutus, d'autres tutsis. Nous parlons tous la même langue... Ce sont surtout les colons qui ont tenté de nous diviser pour mieux régner. Les Allemands ont fait des Tutsis les dirigeants du Rwanda, suscitant la colère des Hutus. Puis les Belges sont arrivés et ont créé des cartes d'identité avec mention « Hutu » ou « Tutsi ». À l'indépendance, dans les années 1960, les Hutus ont pris le pouvoir et les Tutsis se sont enfuis à l'étranger et dans les années 1990 ils ont monté une rébellion pour revenir. »Paul Rusesabagina

Le génocide

Controverse

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2010). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Ce film continue à faire face à plusieurs critiques[4]. Francois Xavier Ngarambe, le président d'Ibuka-Rwanda, l'association rassemblant les autres associations représentants les survivants du génocide, a dit de Rusesabagina, "Son héroïsme est mensonger. Il fait du business avec le génocide. Il devrait être condamné". Un livre d'Alfred Ndahiro publié en 2008, intitulé Hotel Rwanda ou le Génocide des Tutsi vu par Hollywood présente en détail les positions des détracteurs. Les prises de position politiques de Paul Rusesabagina, qui a ouvertement mis en cause la légitimité du président Paul Kagamé en 2005, ne sont peut-être pas étrangères à ces critiques (ainsi, Alfred Ndahiro est également conseiller en communication et en relations publiques de la présidence rwandaise[5].)

Par ailleurs, ses détracteurs notent que le film contient des erreurs de dates, des événements oubliés, et des erreurs de contenus. Dans ses « repères historiques », le coup d'État de Juvénal Habyarimana en 1973 est passé sous silence. Le soutien militaire de la France à Habyarimana de 1990 à 1993 n'est pas explicite : on pourrait comprendre au travers du coup de fil de la Sabena à l'Élysée qu'il existe des liens entre les Français et certains Hutus génocidaires ou au pouvoir, bien que, dans le cadre du film, cela relève de la supposition. Les milices Interahamwe n'ont pas été créées par les Forces armées rwandaises, mais par le MRND parti du président Juvénal Habyarimana et ne veulent pas dire « ceux qui résistent encore », mais « ceux qui combattent ensemble ». La carte d'identité ethnique n'a pas été instituée en 1926 mais en 1931. Au moment du génocide, huit mois après et non pas un mois après, les accords d'Arusha n'étaient que partiellement appliqués et notamment le Premier ministre, Faustin Twagiramungu, et son gouvernement pressenti par ces accords, n'étaient toujours pas en place. « Les meurtres des Tutsi haut placés ont commencé le soir même ». Mais, dès les premières heures, des Tutsi du peuple ont été massacrés et pas seulement dans la capitale, également dans la région de Gisenyi dans le Nord-Ouest notamment. L'opération Turquoise date du et non pas du .

Le 31 août 2020, Paul Rusesabagina est arrêté pour terrorisme par la police rwandaise.[6]

Musique

Notes et références

  1. Marion Van Renterghem, Hôtel Rwanda : le bûcher d'une vanité, dans Le Monde du 29 juillet 2015
  2. « Fiche du doublage français du film » sur Allodoublage, consulté le 4 décembre 2014
  3. « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 4 décembre 2014
  4. Rwanda. Paul Rusesabagina : et si le héros d’“Hotel Rwanda” était un salaud… Courrier International du 30/03/2012
    Hôtel Rwanda : le bûcher d’une vanité Le Monde du 28.07.2015
  5. François-Xavier Destors, Images d'après. Cinéma et génocide au Rwanda, Le Bord de l'eau, 2010, p. 58
  6. « L’ancien directeur de l’Hôtel des Mille Collines, au Rwanda, arrêté pour terrorisme », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Alfred Ndahiro et Privat Rutazibwa, "Hotel Rwanda" ou le génocide des Tutsis vu par Hollywood, L'Harmattan, 2008, 111 p. (ISBN 978-2-296-05045-7)
  • François-Xavier Destors, Images d'après. Cinéma et génocide au Rwanda, Le Bord de l'eau, 2010, 245 p. (ISBN 978-2-35687-081-0)

Liens externes

  • Portail du cinéma britannique
  • Portail du cinéma américain
  • Portail du cinéma italien
  • Portail du Rwanda
  • Portail de l’Afrique du Sud
  • Portail des années 1990
  • Portail des années 2000
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.