Hôtel de Beaudecourt

L'hôtel de Beaudecourt est construit à partir de 1786 par Job de Beaudecourt, sur des terrains achetés à l'ordre dominicain, grâce à la dot de sa riche épouse, Jeanne-Elisabeth de Bedos de Campans. L'hôtel tient donc son nom d'une ancienne famille de banquiers et de négociants castrais[1]. C'est alors un des lieux prisés par la haute société castraise, où est aussi situé le siège de la banque des Beaudecourt. Néanmoins, dès les débuts de la Révolution française, l'édifice confisqué est reconverti en prison pour femmes, alors que Job de Beaudecourt est ruiné[2].

Vendu en 1804 à Marie-Françoise Balard, il redevient de nouveau un lieu de réunion pour la bourgeoisie, mais est rapidement converti pour devenir le siège de la sous-préfecture du Tarn, sous le Premier Empire[3]. En 1874, il est confié aux soins du ministère de la Guerre, qui est installe les bureaux de l'école d'artillerie de Castres et du 115e RALH, ainsi que la résidence du général de la 16e brigade d'artillerie[4].

Durant l'occupation allemande, entre 1942 et 1944, l'hôtel de Beaudecourt est réquisitionné par l'armée allemande, où elle installent des bureaux. À partir de 1947, il sert de cercle et de mess, pour les officiers et sous-officiers, tout d'abord du 2^e régiment d'artillerie coloniale, puis pour le 13^e régiment de dragons parachutistes, en 1952. Dès 1963, et jusqu'à aujourd'hui, c'est le mess de garnison du 8e RPIMa de Castres[5]. Il est parfois ouvert au public à l'occasion des Journées européennes du patrimoine[6].

L'hôtel de Beaudecourt présente une longue façade sur deux étages s'ouvrant sur de larges jardins, séparées du jardin Frascaty par une rue. Deux ailes en arc de cercle viennent allonger cette façade.

L'ensemble a été remanié au XIX^e siècle dans un style à l'italienne, et présente 8 328 m² de terrain.