Hôtel de Châteaurenard
L’hôtel de Châteaurenard est un hôtel particulier d'Aix-en-Provence, situé au cœur du bourg Saint-Sauveur, à l’angle de la rue des Brémondis et de la rue Gaston-de-Saporta, au no 19 de cette dernière.
Type | |
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Destination initiale |
Privée |
Destination actuelle |
Bureau information culture |
Architecte | |
Construction |
vers 1650 |
Propriétaire |
Ville d'Aix-en-Provence |
Patrimonialité |
Pays | |
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Région | |
Division administrative | |
Subdivision administrative | |
Commune | |
Adresse |
19, rue Gaston-de-Saporta |
Coordonnées |
43° 31′ 52″ N, 5° 26′ 51″ E |
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Il jouxte l’hôtel de Grimaldi-Régusse dit Boyer de Fonscolombe, no 21, évoqué dans la suite de cet article.
Histoire
L’hôtel est construit vers 1650 par l’architecte Pierre Pavillon (1612-1670). En 1654, Jean Daret, peintre bruxellois établi à Aix dès 1636, décore la cage d’escalier d’un magnifique trompe-l’œil, en cours de restauration[2].
En 1660, le propriétaire de cet immeuble, Jean-François d'Aimar-d'Albi, baron de Châteaurenard, conseiller au parlement, eut l’honneur d’offrir la disposition de ces lieux à Louis XIV de France, alors âgé de 21 ans, lors de son déplacement en Provence.
Venant d’Arles, le jeune monarque s’y installa du au . Ce séjour fut interrompu la première fois pour se rendre à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Toulon et Hyères, la seconde pour rétablir son autorité à Marseille.
L’hôtel voisin du président Régusse, qui avait été relié par le percement de portes à l’hôtel de Châteaurenard, était également laissé à la jouissance du souverain. Un pont en bois fut construit au-dessus de la rue Gaston-de-Saporta, entre l’hôtel Maynier d’Oppède et la maison du chapitre, afin de permettre à Sa Majesté de se rendre, à couvert, au palais de l’Archevêché[3].
En 1727, Sexte-Gabrielle d'Aimar épousa Jean-Louis-Gabriel de Thomassin, marquis de Saint-Paul, vicomte de Reillanne, président au parlement de Provence, qui devint, par sa femme, baron de Châteaurenard[3].
L'hôtel, sa cour, sa fontaine et son mur de clôture sont classés au titre des monuments historiques depuis le [1].
Il abrite aujourd'hui le bureau information culture de la ville d'Aix-en-Provence.
Le trompe-l’œil de Jean Daret
Cette œuvre séduisit Louis XIV qui nomma Jean Daret « Peintre du Roi ». Elle représente Pallas Athéna, déesse de la sagesse, protectrice des sciences et des arts, survolant les allégories des arts libéraux :
- autour de Pallas, figurent la grammaire et la rhétorique,
- autour de Louis XIV, l’arithmétique et la géométrie,
- autour de Mercure, la logique, la peinture et la sculpture,
- autour d’Apollon, la musique et l’astronomie[2].
Sur le phylactère de Minerve figure le texte : « Virtus immortalis », soit « Vertu immortelle ».
Notes et références
- « Hôtel de Châteaurenard », notice no PA00081029, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Panneau présentant les travaux de restauration de l’hôtel (2013)
- Les Rues d'Aix, Ambroise Roux-Alphéran, 1846-1848 Les Rues d'Aix en ligne.
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Pascal, « Monographie du Bureau de bienfaisance (ancienne Miséricorde) d'Aix-en-Provence - Chapitre II-L'Hôtel de Châteaurenard », Annales de Provence, , p. 20-29 (lire en ligne), « Appendice sur les œuvres du peintre Jean Daret », p. 153-154
Articles connexes
Liens externes
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