HMS Renown (S26)

Le HMS[Note 1] Renown (pennant number : S26) était un sous-marin nucléaire lanceur d'engins de classe Resolution de la Royal Navy. Construit par Cammell Laird et lancé le 25 février 1967, il a été désarmé en 1996.

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Renown.

HMS Renown

insigne du HMS Renown
Type Sous-marin nucléaire lanceur d'engins
Classe Resolution
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Cammell Laird
Chantier naval Birkenhead Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Déclassé le
Équipage
Équipage 143 par équipage (deux équipages par alternance)
Caractéristiques techniques
Longueur 130 m
Maître-bau 10 m
Tirant d'eau 9,17 m
Déplacement 7 500 tonnes en surface
8 400 tonnes en immersion
Propulsion 1 réacteur à eau pressurisée Vickers/Rolls-Royce PWR.1
1 hélice
Puissance 27 500 ch (20 500 kW)
Vitesse 20 nœuds (37 km/h) en surface
25 nœuds (46 km/h) en immersion
Caractéristiques militaires
Rayon d'action Illimité, sauf par les approvisionnements alimentaires
Carrière
Indicatif S26

Conception

Le HMS Renown était le troisième sous-marin lanceur de missiles balistiques de classe Resolution de la Royal Navy. Il avait une longueur hors-tout de 129,5 m, et de 109,7 m entre perpendiculaires, avec une largeur de 10,1 m et un tirant d'eau de 9,1 m[1].

Engagements

Le Renown, comme les autres sous-marins de la classe Resolution, a été commandé le . Sa quille a été posée au chantier naval Cammell Laird à Birkenhead le [2]. La construction a été plus lente que prévu, en raison des piètres performances de Cammell Laird et de sa main-d’œuvre, ce qui a retardé l’achèvement du Renown et de son sister-ship le Revenge. En 1966, il a été découvert qu’en raison d’une interprétation laxiste des plans, le compartiment de stockage des torpilles du Renown différait en longueur de 1 pouce (2,5 cm) de celui du navire de tête de la classe, le Resolution. En novembre de la même année, des morceaux de métal cassés ont été trouvés dans les circuits de refroidissement primaires du sous-marin. Leur élimination a retardé la construction de deux mois[3]. Le Renown a été lancé le par Mme Edna Healey, l’épouse de Denis Healey, le secrétaire d'État à la Défense[2],[4]. En , le Revenge avait six mois de retard sur le programme, et le ministère de la Défense envisageait de remorquer le Renown et le Revenge inachevés à Barrow-in-Furness pour y être achevés par Vickers-Armstrongs[5]. Il a été officiellement mis en service le 15 novembre 1968[1],[6].

En , le Renown a heurté l’entrée d’un quai en quittant le chantier Cammell Laird pour des essais en mer. Le , en mer d'Irlande, il est entré en collision avec un navire marchand, le MV Moyle. Lors de la cour martiale qui a suivi, le commandant du Renown a été reconnu coupable d’avoir mis en danger son sous-marin, et il a été relevé de son commandement. Le Renown est finalement devenu opérationnel en novembre 1969[7].

En 1974, le Renown a subi des dommages structurels lorsqu’il a heurté le fond marin lors d’essais en mer au large de l’Écosse[7].

Au début de l’année 1982, le Renown a effectué des tirs d’essai du Chevaline, qui était une modification des missiles Polaris pour leur permettre de pénétrer les défenses antimissile balistique soviétiques. Le Chevaline était pleinement opérationnel à la fin de cette année[8].

Dans les années 1990, la classe Resolution vieillissante devenait difficile à exploiter pour la Royal Navy, souffrant d’un nombre croissant de dysfonctionnements, et le Renown a été contraint en 1995 de rester amarré à la base navale de Faslane en raison de pannes, avant d’être mis hors service le [9].

Notes et références

Notes

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

  1. Gardiner et Chumbley 1995, p. 531
  2. Blackman 1971, p. 335
  3. Hennessey et Jinks 2016, p. 251–252
  4. (en) « Mrs Healy Launches H.M.S Renown », Navy News, , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  5. Hennessey et Jinks 2016, p. 251
  6. Moore 1979, p. 588
  7. Hennessey et Jinks 2016, p. 252
  8. Hennessey et Jinks 2016, p. 464, 468
  9. Hennessey et Jinks 2016, p. 585–586

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Raymond V. B. Blackman, Jane's Fighting Ships 1971–72, London, Sampson Low, Marston & Co., Ltd (ISBN 0-354-00096-9).
  • (en) Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway's All The World's Fighting Ships 1947–1995, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-55750-132-7).
  • (en) Peter Hennessey et James Jinks, The Silent Deep: The Royal Navy Submarine Service since 1945, Penguin Books, (ISBN 978-0-241-95948-0).
  • (en) John Moore, Jane's Fighting Ships 1979-1980, London, Jane's, (ISBN 0-354-00587-1).

Liens internes

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