Chamaves
Les Chamaves, Hamaves ou Amaves, sont un peuple de Germanie, identifié sur la Tabula Peutingeriana comme Francs (Chamavi qui et Pranci dans le coin extrême à gauche du haut de la Tabula).
Chamaves, Hamaves ou Amaves | |
Répartition des peuples germaniques au Ier siècle. | |
Période | IXe – XIe siècles |
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Ethnie | Germains |
Langue(s) | vieux bas francique |
Religion | Paganisme. |
Villes principales | Pagus Amavorum |
Région d'origine | Germanie, aux bouches du Rhin. |
Région actuelle | Allemagne, Pays-Bas |
Rois/monarques | Nebigast |
Histoire
Leur vrai nom serait Hamaves, les Romains rajoutant souvent un C devant les H. Le mot ham serait issu du germanique *haimaz, en français hameau, anglais home, allemand Heim. Les Hamaves seraient « les hommes des hameaux » ou « les colons ».
Aux IXe – XIe siècles, le comté de Hamaland situé sur les deux bords du Rhin et de l'IJssel, dans les Pays-Bas actuels, s'étendait de peu au sud de Emmerich jusqu'à peu au nord de Deventer, avec deux extensions vers l'est comprenant Lochem sur le fleuve Slinge et Doetinchem sur la Vieille IJssel. Vraisemblablement les limites des évêchés de Münster en Westphalie et d'Utrecht aux Pays-Bas suivaient la frontière du royaume Franc d'avant les guerres en Saxonie (depuis 772). Le nom du comté est censé être dérivé des Chamaves, probablement en raison de leur dispersion par le royaume franc au VIIIe siècle.
Les Chamaves occupèrent au IVe siècle les terres basses de la Hollande au nord du Rhin. Des lètes Chamaves ont pu, quant à eux, s'établir dans le pays d'Amous (Pagus Amavorum), suivis pendant les grandes migrations par la majorité de la tribu. Le hameau de Saint-Vivant-en-Amous près de Biarne et de Dole en garde le souvenir. L'abbé Chaume identifia en 1931 le pagus Amavorum des VIe – XIe siècles sur le site proche de Dole.
La supposition de Ferdinand Lot selon laquelle la tribu englobait les Francs saliens à l'origine et qu'elle se serait établie au Ve siècle dans le Veluwe et le Salland aux Pays-Bas, délaissés par les Francs saliens, doit être considérée avec prudence.
Selon Michel Rouche, le général romain Arbogast aurait été le fils du roi chamave Nebigast, enlevé comme otage par Julien et les Romains et confié à son parent Flavius Bauto, maître de la milice et consul en 385[1].
Bibliographie
- [Balard et Genêt 1988] Michel Balard et Jean-Philippe Genêt, Des Barbares à la Renaissance, t. 20, Paris, Hachette, coll. « Initiation à l'Histoire », , 280 p. (ISBN 978-2-01-006274-2).
- [Chaume 1931] Abbé M. Chaume, Les Origines du duché de Bourgogne, Dijon, éd. E. Bourseau, , « seconde partie: Géographie Historique », p. 1244-1249 (pagus Amavorum).
- [Mallory et Giribone 1997] James Patrick Mallory et Jean-Luc Giribone, À la recherche des Indo-Européens : langue, archéologie, mythe, Paris, Seuil, , 363 p. (ISBN 978-2-02-014390-5).
- [Todd 2004] (en) Malcolm Todd, The early Germans, Malden, Blackwell Publishing, coll. « Peoples of Europe », , 2e éd., 266 p. (ISBN 978-1-4051-1714-2).
Voir aussi
Liens externes
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