Hatis (entreprise)
Hatis est une startup française fondée en 2015 par Paul Hatte et spécialisée dans le développement de logiciels de stratégies électorales. Elle est notamment à l'origine des applications de porte-à-porte politique Knockin et Carata.
Hatis | |
Création | 10 juin 2015 : immatriculation RCS |
---|---|
Fondateurs | Paul Hatte |
Personnages clés | Paul Hatte (Président) |
Forme juridique | SAS |
Slogan | Data science for leaders |
Siège social | Paris France |
Direction | Paul Hatte |
Directeurs | Paul Hatte (d) |
Activité | Programmation informatique (APE 6201Z) |
Produits | Knockin, Carata[1] |
Effectif | ??? |
SIREN | 811 904 192 |
Site web | www.hatis.fr |
Fonds propres | 3 000,00 € (capital social) |
Chiffre d'affaires | ??? (comptes non disponibles[2]) |
Histoire
Paul Hatte, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy[3],[4], rapporte l'idée d'une application mêlant gestion de militants et organisation d'opérations de porte-à-porte ciblés par zones électorales lors d'un séjour aux États-Unis où il a intégré l'équipe de campagne du député américain démocrate Patrick Murphy[5],[6]. Similaire aux outils américains Organizer ou Votebuilder (en), utilisé par Hillary Clinton en 2016, Hatis lance Knockin en 2016.
Surnommé le « Pokémon Go des sarkozystes »[7] en référence à l'application de réalité augmentée développée par Niantic ayant fait le buzz à l'été 2016, l'outil Knockin fut en particulier utilisé par Nicolas Sarkozy dans le cadre de sa campagne pour la primaire de la droite et du centre en France[8]. En , certains médias spécialisés se penchent sur le fonctionnement de l'application, notamment le fait qu'elle procède au recensement des sympathisants et qu'elle utilise le croisement de données[5]. En , la CNIL indique lancer des investigations juridiques et techniques sur le fonctionnement de cette application[9]. Est notamment visée la récolte sur les réseaux sociaux d'informations personnelles des inscrits aux diffusions de newsletters. Ces investigations arrivent quelques jours après que la CNIL a publié un avis traitant de l'utilisation des données personnelles récoltées sur les réseaux sociaux par les organisations politiques[10]. En , la CNIL blanchit l'application Knockin, et reconnaît la légalité de l'outil qui "satisfait les exigences de la loi Informatique et Libertés[11]". Lors des élections législatives de 2017, l'application Knockin aurait été utilisée par quelques candidats[12].
Le retrait du marché électoral de LMP, concurrent dans la production de logiciels de cartographies électorales, permet à Hatis de développer son logiciel Carata[13] parmi les candidats de droite et du centre à l'approche des élections municipales françaises de 2020. L'outil se servirait des "données socio-économiques de l'INSEE pour chaque bureau de vote, tout en localisant les viviers de militants du parti".
Le , La Lettre A annonce la signature de partenariats en régions[14] avec des communicants locaux pour déployer l'outil de porte-à-porte Carata à des candidats aux élections municipales de 2020 à des collectivités de moins de 20 000 habitants. 10 ventes auraient été signées à l'occasion. L'outil se distinguerait de ses concurrents en offrant des accords d'exclusivité partisane à l'échelle locale[15]. L'outil Carata est utilisé par trois candidats aux élections municipales de 2020 à Paris[16].
Hatis conçoit le logiciel de simplification des procurations[17] ProcuMatcher.
En février 2020, Spallian et Hatis annoncent leur rapprochement en vue des élections régionales et départementales de 2021[18].
Notes et références
- « Comment La Donnée Révolutionne-T-Elle La Politique ? | Forbes France », Forbes France, (lire en ligne, consulté le )
- https://www.societe.com/societe/hatis-811904192.html
- Pierre Januel, « Data : pourquoi il n’y a pas (encore) de campagne électorale 2.0 en France », sur www.nextinpact.com, (consulté le )
- « L'ex-data scientist de Nicolas Sarkozy rejoint le Groupe Arcange - La Lettre A », La Lettre A, (lire en ligne, consulté le )
- Sylvain Rolland, « Knockin, l’appli polémique de porte-à-porte qui gêne les sarkozystes », La Tribune, (consulté le )
- M.R avec Juliette Droz, « Comment les sarkozystes collectent des informations sur vous », BFM TV, (consulté le )
- « Knockin, le Pokémon Go des sarkozystes », Le Point, (lire en ligne)
- Benjamin Derveaux, « Refus et appli de géolocalisation : en porte-à-porte avec les jeunes LR 92 », Le Parisien, (lire en ligne)
- « La Cnil enquête sur Knockin, l'application smartphone des militants sarkozystes », Huffington Post, (consulté le )
- « Communication politique : quelles sont les règles pour l'utilisation des données issues des réseaux sociaux ? », CNILL, (consulté le )
- « La CNIL blanchit l'appli de Sarkozy, mais pas sa campagne - La Lettre A N° 1765 », sur www.lalettrea.fr (consulté le )
- « Knockin, l'appli de Sarkozy tape à la porte des députés - La Lettre A », La Lettre A, (lire en ligne, consulté le )
- « Ciblage électoral : la droite cherche son GPS pour les municipales », sur La Lettre A, (consulté le )
- « Ciblage électoral : Paul Hatte signe avec dix candidats pour les municipales », sur La Lettre A, (consulté le )
- « Municipales 2020 : l'appli Quorum déjà en campagne dans 60 villes », sur La Lettre A, (consulté le )
- « Municipales 2020 : l'application Carata en lice pour trois candidats à Paris », sur La Lettre A, (consulté le )
- « Hatis se lance dans la bataille des procurations pour les régionales - 16/03/2021 », sur La Lettre A, (consulté le )
- « Datas électorales : Spallian et Hatis se rapprochent pour les régionales - 17/02/2021 », sur La Lettre A, (consulté le )
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