Hattie McDaniel

Hattie McDaniel est une actrice, chanteuse, compositrice et comédienne américaine, née le à Wichita (Kansas) et morte le à Los Angeles. Elle est la première interprète afro-américaine à recevoir un Oscar : le , lors de la 12e cérémonie des Oscars, elle reçoit celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour son incarnation de Mammy (Mamma en VF), dans Autant en emporte le vent (Gone with the Wind).

Pour les articles homonymes, voir McDaniel.

Hattie McDaniel
Hattie McDaniel en 1939
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
East High School (en)
Activités
Période d'activité
À partir de
Fratrie
Autres informations
Membre de
Hollywood Victory Committee (en)
American Women’s Voluntary Service Organization (en)
Label
Distinctions
Films notables

En plus d'avoir joué dans de nombreux films, McDaniel a enregistré 16 disques entre 1926 et 1929 (10 ont été publiés) et elle a été une vedette de la radio et de la télévision ; elle a été la première femme noire à chanter à la radio aux États-Unis. Elle a joué dans plus de 300 films, bien que son nom n'apparaisse au générique que pour 83 d’entre eux.

En butte au racisme et à la ségrégation raciale tout au long de sa carrière, Mme McDaniel n'a pas pu assister à la première de Autant en emporte le vent à Atlanta parce qu'elle avait lieu dans un cinéma réservé aux Blancs. Lors de la cérémonie des Oscars à Los Angeles, elle s'est assise à une table séparée sur le côté de la salle ; l'hôtel Ambassador où se tenait la cérémonie était réservé aux Blancs, mais lui a fait "la faveur" d’y assister. Lorsqu'elle est morte en 1952, son dernier souhait  être enterrée dans le cimetière d'Hollywood  a été refusé parce que le cimetière était réservé aux seuls blancs.

McDaniel a deux étoiles sur le Walk of Fame à Hollywood : une au 6933 Hollywood Boulevard pour ses prestations à la radio, et une au 1719 Vine Street pour sa carrière cinématographique. Elle a été intronisée au Black Filmmakers Hall of Fame en 1975. En 2006, elle est devenue la première noire oscarisée à figurer sur un timbre-poste américain.

Enfance

Hattie McDaniel est la plus jeune d'une famille de 13 enfants. Ses parents ont connu l’esclavage : sa mère, Susan Holbert (1850-1920), originaire de Nashville (Tennessee), était chanteuse de gospel, et son père, Henry McDaniel (1845-1922), était un pasteur baptiste de Richmond (Virginie). Son père a combattu pendant la guerre de Sécession dans le 122e régiment d'infanterie des troupes de couleur des États-Unis.

En 1900, la famille s'installe dans le Colorado, d'abord à Fort Collins, puis à Denver, où Hattie fréquente le Denver East High School de 1908 à 1910 et participe en 1908 à un concours parrainé par la Women's Christian Temperance Union, en récitant Convict Joe, prétendant plus tard avoir remporté la première place. Son frère, Sam McDaniel (1886-1962), joue le majordome dans le court métrage Heavenly Daze des Three Stooges en 1948. Sa sœur Etta McDaniel était également actrice.

Débuts de carrière

Hattie McDaniel perfectionne ses talents d'auteur-compositeur et d'interprète en travaillant avec la troupe de son frère Otis McDaniel, qui donne des spectacles de ménestrels. Hattie quitte l’école dès 1909 pour chanter et danser au sein de la troupe de son frère, The Mighty Minstrels. En 1911, avec sa sœur Etta Goff, elle se lance dans la création de spectacles uniquement féminins, sous le nom de McDaniel Sisters Company. En 1916, son frère Otis meurt, et la troupe commence à perdre de l’argent.

Au début des années 1920, McDaniel rejoint la troupe de George Morrison, Melody Hounds, et passe cinq ans en tournée aux États-Unis. Elle a alors l’opportunité de chanter à la radio pour la première fois avec les Melody Hounds sur la station KOA de Denver, ce qui lui permet d'accéder à une première reconnaissance du public. En 1922, McDaniel perd successivement son mari et son père.

De 1926 à 1929, elle enregistre un grand nombre de ses chansons pour Okeh Records et Paramount Records à Chicago. McDaniel a enregistré sept sessions : une à l'été 1926 sur le label Meritt de Kansas City, quatre sessions à Chicago pour Okeh de fin 1926 à fin 1927 (sur les dix faces enregistrées, seules quatre ont été publiées), et deux sessions à Chicago pour Paramount en mars 1929.

À la suite du krach boursier de 1929, McDaniel est contrainte de prendre un travail de serveuse et plongeuse dans un club de Milwaukee, avant d'obtenir de son patron la possibilité de se produire sur scène. En 1931, elle rejoint son frère Sam et sa sœur Etta, tous deux artistes, à Los Angeles. Sam, qui travaille sur une émission de radio KNX, lui obtient une chronique à la radio, où elle interprète « Hi-Hat Hattie », une domestique qui ne « sait pas rester à sa place ». Elle devient alors extrêmement populaire, bien que ne recevant qu’un salaire misérable qui l’oblige à travailler effectivement comme domestique.

Malgré la réticence de son propriétaire à la laisser se produire, elle est finalement autorisée à monter sur scène et devient rapidement une artiste régulière. En 1932, elle fait ses débuts au cinéma dans The Golden West dans lequel elle joue une femme de ménage. Sa deuxième apparition a lieu dans le film à succès de Mae West, I'm No Angel (1933), dans lequel elle joue l'une des servantes noires avec lesquelles West campait en coulisses. Au début des années 1930, elle obtient plusieurs autres rôles non crédités dans des films, souvent en chantant dans des chœurs. En 1936, Show Boat lui vaut d'être une première fois remarquée.

En 1934, McDaniel rejoint la Screen Actors Guild. Elle commence à attirer l'attention et décroche des rôles plus importants au cinéma, qui commencent à lui valoir des crédits. La Fox Film Corporation la met sous contrat pour jouer dans Le Petit Colonel (1935), avec Shirley Temple, Bill "Bojangles" Robinson et Lionel Barrymore.

Judge Priest (1934), réalisé par John Ford et mettant en vedette Will Rogers, est le premier film dans lequel elle joue un rôle majeur. Elle y tient un rôle principal et démontre son talent de chanteuse, notamment avec un duo avec Rogers. McDaniel et Rogers deviennent amis pendant le tournage.

En 1935, McDaniel a des rôles importants, comme femme de chambre négligée dans Alice Adams (RKO Pictures), un rôle comique comme femme de chambre et compagne de voyage de Jean Harlow dans China Seas (MGM) (son premier film avec Clark Gable), et en tant que Isabella, toujours une femme de chambre, dans Murder by Television, avec Béla Lugosi. Elle apparaît dans le film Vivacious Lady de 1938, avec James Stewart et Ginger Rogers.

McDaniel joue le rôle de Queenie dans le film Show Boat (Universal Pictures) de 1936, avec Allan Jones et Irene Dunne, dans lequel elle chante un couplet de Can't Help Lovin' Dat Man avec Dunne, Helen Morgan, Paul Robeson et un chœur noir. Avec Robeson, elle chante I Still Suits Me, écrit pour le film par Kern et Hammerstein.

Après Show Boat, elle tient des rôles importants dans Saratoga (1937) de la MGM, avec Jean Harlow et Clark Gable ; The Shopworn Angel (1938), avec Margaret Sullavan ; et The Mad Miss Manton (1938), avec Barbara Stanwyck et Henry Fonda. Elle a un rôle mineur dans le film Nothing Sacred (1937) avec Carole Lombard et Frederic March, dans lequel elle joue la femme d'un cireur de chaussures (Troy Brown) se faisant passer pour un sultan.

McDaniel devient l'amie de nombreuses stars d'Hollywood, dont Joan Crawford, Tallulah Bankhead, Bette Davis, Shirley Temple, Henry Fonda, Ronald Reagan, ou encore Olivia de Havilland et Clark Gable avec qui elle joue en 1939 dans Autant en emporte le vent.

Par la suite, l'actrice joue encore quelques rôles de domestique jusqu’à son dernier film, Family Honeymoon, en 1949. Elle reprend alors une carrière à la radio dans la série comique Beulah, puis joue dans l’adaptation télévisuelle de l’émission. Elle y prend la suite de l’actrice Ethel Waters, qui au terme de la première saison a critiqué les stéréotypes racistes liés au rôle. Au printemps 1952, McDaniel, qui a découvert qu'elle était atteinte d’un cancer du sein, est trop malade pour continuer à travailler et laisse la place à Louise Beavers.

À cette époque, elle a été critiquée par les membres de la communauté noire pour les rôles qu'elle a acceptés et pour avoir cherché à décrocher le plus possible de rôles, plutôt que de tenter de secouer la machine hollywoodienne. Par exemple, dans Le Petit Colonel (1935), elle jouait l'un des domestiques noirs désireux de retourner dans le vieux Sud, mais son interprétation de Malena dans Alice Adams de RKO Pictures a irrité le public blanc du Sud, car elle a volé la vedette dans plusieurs scènes à la star blanche du film, Katharine Hepburn. McDaniel est finalement devenue célèbre pour avoir joué une femme de ménage insolente et obstinée.

Autant en emporte le vent

La compétition pour décrocher le rôle de Mammy dans Autant en emporte le vent a été presque aussi féroce que celle de Scarlett O'Hara. La première dame Eleanor Roosevelt a écrit au producteur de films David O. Selznick pour demander que sa propre servante, Elizabeth McDuffie, obtienne le rôle. McDaniel ne pensait pas qu'elle serait choisie vu sa réputation d'actrice comique. Une source a affirmé que Clark Gable avait recommandé que le rôle soit donné à McDaniel ; en tout cas, elle s'est présentée à son audition vêtue d'un authentique uniforme de bonne et a remporté le rôle.

En apprenant le projet d'adaptation du film, la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) s'est battue pour exiger du producteur et du réalisateur qu'ils suppriment les épithètes racistes du film (en particulier l'appelation « nègre ») et qu'ils modifient les scènes qui pourraient porter préjudice et qui, selon eux, sont historiquement inexactes. Un épisode particulièrement préoccupant du roman est celui dans lequel des hommes noirs attaquent Scarlett O'Hara, attaque vengée ensuite par un groupe armé qui évoque le Ku Klux Klan, présenté comme un sauveur. Dans tout le Sud, des hommes noirs étaient lynchés sur la base de fausses accusations selon lesquelles ils avaient agressés des femmes blanches. Cette séquence a été modifiée pour le film, et certains termes offensants ont été changés, mais une autre épithète, « darkie », est restée dans le film, et le message du film concernant l'esclavage est resté essentiellement le même. Conformément au livre, le scénario du film parle également des blancs pauvres comme de « white trash », et il attribue ces mots également aux personnages noirs et blancs.

Le Loew's Grand Theater sur Peachtree Street à Atlanta, en Géorgie, a été choisi par le studio pour la première du vendredi 15 décembre 1939 de Autant en emporte le vent. Le directeur du studio, David O. Selznick, a demandé que McDaniel soit autorisée à y assister, mais la MGM lui a conseillé de ne pas le faire, en raison des lois de ségrégation en vigueur en Géorgie. Clark Gable a menacé de boycotter la première à Atlanta si McDaniel n'était pas autorisé à y assister, mais McDaniel l'a convaincu d'y assister quand même.

La plupart des 300 000 habitants d'Atlanta se sont pressés sur le parcours du cortège de 11 km qui a transporté les autres stars et cadres du film de l'aéroport à l'hôtel Georgian Terrace, où ils ont séjourné. Si les lois Jim Crow ont empêché McDaniel d'assister à la première du film à Atlanta, elle a assisté à la première du film à Hollywood le 28 décembre 1939. Sur l'insistance de Selznick, son film a également été mis en avant dans le programme.

Pour son interprétation de l'esclave domestique qui gronde à plusieurs reprises la fille de son propriétaire, Scarlett O'Hara (Vivien Leigh), et se moque de Rhett Butler (Clark Gable), McDaniel a remporté l'Oscar 1939 de la meilleure actrice dans un second rôle, devenant la première personne noire à avoir été nominée et à avoir remporté un Oscar. « J'ai aimé Mammy », a déclaré McDaniel en s'adressant à la presse blanche à propos du personnage. « Je crois que je l'ai comprise parce que ma propre grand-mère travaillait dans une plantation qui ressemblait à celle de Tara. » Son rôle dans Autant en emporte le vent avait alarmé certains Blancs du Sud ; certains se sont plaints que dans le film, elle était trop « familière » avec ses propriétaires blancs. Au moins un écrivain a fait remarquer que le personnage de McDaniel ne s'écartait pas beaucoup du personnage de Mammy dans le roman de Margaret Mitchell, et que dans le film comme dans le livre, Scarlett, beaucoup plus jeune, parle à Mammy d'une manière qui serait jugée inappropriée pour un adolescent du Sud de l'époque de parler à une personne blanche beaucoup plus âgée, et que ni le livre ni le film n'évoquent l'existence des propres enfants de Mammy (morts ou vivants), sa propre famille (morte ou vivante), son vrai nom ou son désir d'avoir autre chose qu'une vie à Tara, en servant dans une plantation d'esclaves. De plus, alors que Mammy gronde la jeune Scarlett, elle ne croise jamais Mme O'Hara, la femme blanche la plus âgée du foyer. Certains critiques ont estimé que McDaniel n'avait pas seulement accepté les rôles, mais que dans ses déclarations à la presse, elle avait également acquiescé aux stéréotypes d'Hollywood, ce qui a alimenté les critiques de ceux qui se battaient pour les droits civiques des Noirs. Plus tard, lorsque McDaniel a essayé d'emmener son personnage de "Mammy" dans une tournée de présentation, le public noir ne s'est pas montré réceptif.

Si de nombreux Noirs étaient heureux de la récompense attribuée à McDaniel, ils la considéraient également comme douce-amère. Ils estimaient que Autant en emporte le vent célébrait le système esclavagiste et condamnait les forces qui le détruisaient. Pour eux, l'hommage unique que McDaniel avait remporté suggérait que seuls ceux qui ne protestaient pas contre l'utilisation systémique des stéréotypes raciaux à Hollywood pouvaient y trouver du travail et du succès.

1940 Academy Awards

La douzième cérémonie des Oscars a eu lieu au restaurant Coconut Grove de l'hôtel Ambassador à Los Angeles. Elle a été précédée d'un banquet dans la même salle. Louella Parsons, une chroniqueuse américaine de potins, a écrit sur la nuit des Oscars, le 29 février 1940 : « Hattie McDaniel a obtenu l'Oscar d'or grâce à son excellente interprétation de "Mammy" dans Autant en emporte le vent. Si vous aviez vu son visage lorsqu'elle est montée sur l'estrade et a pris le trophée d'or, vous auriez eu la gorge nouée que nous avons tous eu lorsque Hattie, les cheveux ornés de gardénias, le visage illuminé et habillée comme une reine, a accepté cet honneur dans l'un des plus beaux discours jamais prononcés au sein de l'Académie. »

« Académie des arts et des sciences du cinéma, collègues de l'industrie cinématographique et invités d'honneur : C'est l'un des moments les plus heureux de ma vie, et je tiens à remercier chacun d'entre vous qui avez participé à la sélection de l'un de leurs prix, pour votre gentillesse. Cela m'a fait sentir très, très humblement ; et je le tiendrai toujours comme un phare pour tout ce que je pourrais faire à l'avenir. J'espère sincèrement que je ferai toujours honneur à ma race et à l'industrie cinématographique. Mon cœur est trop plein pour vous dire ce que je ressens, et je vous remercie et que Dieu vous bénisse. » - Extrait du discours d'acceptation de McDaniel, 12e cérémonie annuelle des Oscars, 29 février 1940

McDaniel a reçu un Oscar en forme de plaque, d'environ 14 cm sur 15 cm, le type attribué à tous les meilleurs seconds rôles et actrices à l'époque. Elle et son accompagnateur ont dû s'asseoir à une table séparée pour deux personnes sur le mur du fond de la salle ; son agent blanc, William Meiklejohn, s'assit à la même table. L'hôtel, qui avait une politique stricte d'interdiction pour les Noirs d'entrer dans la salle, a exceptionnellement autorisé McDaniel. La discrimination s'est poursuivie après la cérémonie de remise des prix, et ses co-stars blanches sont allées dans un club « non noir », où McDaniel s'est également vu refuser l'entrée. Il s'est passé cinquante ans avant qu'une autre actrice noire ne remporte un Oscar, en la personne de Whoopi Goldberg, qui a remporté le prix de la meilleure actrice dans un second rôle pour Ghost. Les semaines qui ont précédé la remise de l'Oscar à McDaniel ont été encore plus controversées. David Selznick, le producteur d'Autant en emporte le vent, a omis les visages de tous les acteurs noirs sur les affiches annonçant le film dans le Sud. Aucun des acteurs noirs n'a été autorisé à assister à la première du film.

Autant en emporte le vent a remporté huit Oscars. Il a ensuite été nommé par l'American Film Institute (AFI) comme le quatrième des 100 meilleurs films américains de tous les temps dans le classement de 1998 et le sixième dans le classement de 2007.

On ignore actuellement où se trouve l'Oscar de McDaniel. En 1992, le magazine Jet a rapporté que l'université Howard ne l'avait pas trouvé et a affirmé qu'il avait disparu lors de manifestations dans les années 1960. En 1998, l'université Howard a déclaré qu'elle ne pouvait trouver aucune trace écrite de l'arrivée de l'Oscar à Howard. En 2007, un article paru dans le Huffington Post a répété les rumeurs selon lesquelles l'Oscar avait été jeté dans le Potomac par des manifestants des droits civiques en colère dans les années 1960. L'affirmation est réapparue dans le Huffington Post sous la même signature en 2009.

En 2010, Mo'Nique, lauréate de l'Oscar du meilleur second rôle féminin dans Precious, portant une robe bleue et des gardénias dans les cheveux, comme McDaniel l'avait fait lors de la cérémonie en 1940, a remercié McDaniel dans son discours de remerciement « pour avoir enduré tout ce qu'elle a dû faire pour que je n'aie pas à le faire. »

En novembre 2011, W. B. Carter, de la faculté de droit de l'université George-Washington, a publié les résultats de son enquête d'un an et demi sur le sort de l'Oscar. Carter a rejeté les allégations selon lesquelles des étudiants auraient volé l'Oscar (et l'auraient jeté dans le Potomac) comme étant une pure invention qui s'appuyait sur des stéréotypes des Noirs perpétués depuis longtemps. Elle a remis en question l'origine des articles du Huffington Post. Au lieu de cela, elle a fait valoir que l'Oscar avait probablement été retourné à la Channing Pollack Theater Collection de l'université Howard entre le printemps 1971 et l'été 1973 ou avait peut-être été mis en boîte et stocké au département d'art dramatique à cette époque. Si ni l'Oscar ni aucune trace écrite de son destin final ne peuvent être retrouvés à Howard aujourd'hui, a-t-elle suggéré, on peut en attribuer la responsabilité à un stockage ou une conservation inadéquate en cette période de contraintes financières et de turbulences nationales. Elle a également suggéré qu'une nouvelle génération de conservateurs n'a peut-être pas réalisé l'importance historique de l'attribution de l'Oscar.

Fin de carrière

Dans le film de Warner Bros In This Our Life (1942), avec Bette Davis et réalisé par John Huston, McDaniel joue une fois de plus le rôle d'une domestique, mais qui est en butte à des problèmes raciaux lorsque son fils, étudiant en droit, est accusé à tort d'homicide involontaire. McDaniel joue pour le même studio dans Thank Your Lucky Stars (1943), avec Humphrey Bogart et Bette Davis. Dans sa critique du film, le Time écrit que McDaniel est un soulagement comique dans une « étude par ailleurs sinistre », en écrivant : « Hattie McDaniel, dont la bonne humeur bouillonnante et éclatante fait plus que racheter le mauvais goût rugissant d'un numéro de Harlem appelé Ice Cold Katie ». McDaniel continue à jouer les bonnes pendant les années de guerre pour la Warner dans The Male Animal (1942), et pour United Artists dans Since You Went Away (1944), mais sa fougue est atténuée pour refléter les sombres nouvelles de l'époque. Elle joue également la bonne dans Song of the South (1946) pour Disney.

Elle fait ses dernières apparitions au cinéma dans Mickey (1948) et Family Honeymoon (1949). La même année, elle apparaît dans l'émission de télévision en direct de CBS, The Ed Wynn Show. Elle reste active à la radio et à la télévision dans ses dernières années, devenant la première actrice noire à jouer dans sa propre émission de radio avec la série comique Beulah. Elle joue également dans la version télévisée de l'émission, remplaçant Ethel Waters après la première saison (Waters aurait exprimé des inquiétudes quant aux stéréotypes dans le rôle). Malgré les controverses, Beulah est un succès et rapporte à McDaniel 2 000 dollars par semaine. En 1951, l'armée américaine cesse de diffuser Beulah en Asie, les soldats se plaignant du fait que la série perpétue des stéréotypes négatifs sur les hommes noirs, qu'elle présente comme des paresseux et des fainéants, ce qui compromet la capacité des soldats noirs à remplir leur mission.

Après avoir filmé une poignée d'épisodes, McDaniel apprend qu'elle a un cancer du sein. Au printemps 1952, elle est trop malade pour travailler et est remplacée par Louise Beavers.

West Adams Heights : victoire dans l'affaire du pacte des propriétaires

McDaniel était la plus célèbre des propriétaires noires qui ont aidé à organiser les résidents noirs du quartier historique de West Adams qui ont sauvé leurs maisons. Loren Miller, avocat et propriétaire et éditeur du journal California Eagle, a représenté les propriétaires minoritaires dans leur affaire de clause restrictive. En 1944, Miller a gagné l'affaire Fairchild contre Rainers, une décision en faveur d'une famille noire de Pasadena, en Californie, qui avait acheté un terrain non restreint mais était toujours poursuivie par des voisins blancs.

Le magazine Time, dans son numéro du 17 décembre 1945, rapporte :

« L'immense West Adams Heights, bien entretenu, avait encore l'aspect complaisant de l'époque où la plupart des aristocrates de Los Angeles y vivaient. [...]

En 1938, les Noirs, désireux et capables de payer 15 000 dollars et plus pour la propriété des Heights, avaient commencé à s'installer dans les vieux manoirs éclectiques. Nombre d'entre eux étaient des gens du cinéma - les actrices Louise Beavers, Hattie McDaniel, Ethel Waters, etc. Ils améliorèrent leurs propriétés, gardèrent leurs habitudes bien définies, gagnèrent rapidement plus que la tolérance de la plupart de leurs voisins blancs.

Mais certains Blancs, refusant d'être réconfortés, avaient fait référence au pacte initial de restriction raciale qui avait accompagné le développement de West Adams Heights en 1902 et qui interdisait aux "non-caucasiens" de posséder des biens. Pendant sept ans, ils ont essayé de l'appliquer, mais sans succès. Puis ils sont allés devant les tribunaux. [...]

Le juge supérieur Thurmond Clarke décida de visiter le terrain contesté, plus connu sous le nom de "Sugar Hill". [...] Le lendemain matin, [...] Le juge Clarke a rejeté l'affaire hors du tribunal. Sa raison : « Il est temps que les membres de la race noire se voient accorder, sans réserves ni dérogations, les pleins droits qui leur sont garantis par le 14e amendement à la Constitution fédérale. Les juges évitent depuis trop longtemps la véritable question ». a déclaré Hattie McDaniel, de West Adams Heights : « Les mots ne peuvent exprimer mon appréciation ». »

McDaniel avait acheté sa maison blanche de deux étages et dix-sept pièces en 1942. La maison comprenait un grand salon, une salle à manger, un salon, un bureau, un garde-manger, une cuisine, un porche de service, une bibliothèque, quatre chambres à coucher et un sous-sol. McDaniel organisait chaque année une fête à Hollywood. Tout le monde savait que le roi d'Hollywood, Clark Gable, pouvait toujours être trouvé aux fêtes de McDaniel.

Controverse sur les rôles

Au fur et à mesure que sa renommée grandissait, McDaniel a dû faire face à des critiques croissantes de la part de certains membres de la communauté noire. Des groupes tels que la NAACP se sont plaints que les stéréotypes d'Hollywood non seulement limitaient les acteurs noirs à des rôles de serviteurs, mais les présentaient souvent comme paresseux, idiots, satisfaits de positions modestes ou violents. En plus de s'adresser aux studios, ils ont appelé les acteurs, et en particulier les acteurs noirs de premier plan, à faire pression sur les studios pour qu'ils offrent des rôles plus substantiels et, au moins, qu'ils ne cèdent pas aux stéréotypes. Ils ont également fait valoir que ces représentations étaient injustes et inexactes et que, associés à la ségrégation et à d'autres formes de discrimination, ces stéréotypes rendaient difficile pour tous les Noirs, et pas seulement pour les acteurs, de surmonter le racisme et de réussir dans l'industrie du spectacle. Certains ont attaqué McDaniel parce qu'elle était un "Oncle Tom" - une personne prête à progresser personnellement en perpétuant des stéréotypes raciaux ou en étant un agent agréable de restrictions raciales offensantes. McDaniel a qualifié ces défis de préjugés de classe contre les domestiques, une affirmation que les chroniqueurs blancs semblaient accepter. Et elle aurait dit : "Pourquoi devrais-je me plaindre de gagner 700 dollars par semaine en jouant une bonne ? Si je ne le faisais pas, je gagnerais 7 dollars par semaine en étant une bonne".

McDaniel a peut-être aussi été critiquée parce que, contrairement à de nombreux autres artistes noirs, elle n'était pas associée aux manifestations pour les droits civiques et était largement absente des efforts visant à établir une base commerciale pour les films noirs indépendants. Elle n'a rejoint la Negro Actors Guild of America qu'en 1947, à la fin de sa carrière. McDaniel a engagé l'un des rares agents blancs qui représentaient les acteurs noirs à l'époque, William Meiklejohn, pour faire avancer sa carrière. Les preuves suggèrent que son évitement de la controverse politique était délibéré. Lorsque la chroniqueuse Hedda Hopper lui a envoyé des pancartes de Richard Nixon et a demandé à McDaniel de les distribuer, McDaniel a refusé, répondant qu'elle avait depuis longtemps décidé de rester en dehors de la politique. "Beulah est l'amie de tout le monde", a-t-elle déclaré. Comme elle gagnait honnêtement sa vie, a-t-elle ajouté, il ne faut pas lui reprocher d'avoir accepté un travail tel qu'on lui avait proposé. Ses détracteurs, en particulier Walter White de la NAACP, ont affirmé qu'elle et d'autres acteurs qui ont accepté de représenter des stéréotypes n'étaient pas une force neutre mais plutôt des agents volontaires de l'oppression noire.

McDaniel et d'autres actrices et acteurs noirs craignaient que leurs rôles ne s'évaporent si la NAACP et d'autres critiques d'Hollywood se plaignaient trop fort. Elle a reproché à ces critiques d'entraver sa carrière et a demandé l'aide d'alliés à la réputation douteuse. Après avoir parlé avec McDaniel, Hedda Hopper a même affirmé que les problèmes de carrière de McDaniel n'étaient pas le résultat du racisme mais avaient été causés par les « propres gens » de McDaniel.

En 2020, à la suite des protestations de Black Lives Matters aux États-Unis, le film Autant en emporte le vent qui lui a valu son Oscar est retiré de la plateforme Netflix, clamant d’après les protestataires représenter des stéréotypes raciaux.

Le racisme à Hollywood

Comme le montre Jill Watts dans l'ouvrage Hattie McDaniel: Black Ambition, White Hollywood, en tant que femme noire dans une société américaine ayant institutionnalisé la ségrégation raciale, McDaniel a souffert de nombreuses discriminations[1]. Comme beaucoup d'acteurs noirs de cette période, elle a été cantonnée à des rôles racialement stéréotypés de domestiques, parfois pas même crédités au générique. Elle est récompensée par un Oscar pour son rôle dans Autant en emporte le vent, sans avoir été autorisée à assister à la première du film, tout comme tous les acteurs noirs de l'époque, également exclus de toute la promotion du film dans les États du Sud. Même à Hollywood, lors de la cérémonie des Oscars, elle est contrainte d'emprunter l'entrée réservée au gens de couleur[2] et de s’asseoir au dernier rang loin du reste de l'équipe du film[3]. L'Oscar a d'ailleurs été reçu de manière contrastée par la communauté africaine-américaine. En saluant cette victoire, certains jugent que le film fait l’apologie du système esclavagiste. Obtenir cette récompense montrait alors que seuls ceux qui acceptaient les stéréotypes racistes d’Hollywood pouvaient y avoir du succès. McDaniel est donc accusée de collaborer au maintien des stéréotypes racistes sur les noirs dans le cinéma hollywoodien.

même célèbre, McDaniel continue à subir la discrimination raciste. Lorsqu'elle s'installe à Hollywood au début des années 1940, dans le quartier de West Adams, un quartier alors majoritairement blanc mais attirant progressivement la bourgeoisie noire, au point d'être rebaptisé Sugar Hill, l'actrice subit le racisme des résidents blancs du quartier[4]. Une association de quartier, la West Adams Height Improvement Association porte plainte et l'affaire monte jusqu'à la Cour suprême de Californie. L'association avance qu'en vendant des propriétés à des acheteurs noirs, les propriétaires blancs avaient violé la loi garantissant la ségrégation raciale dans le domaine de l'immobilier[5]. Les propriétaires noirs de Sugar Hill, dont Hattie McDaniel, sont soutenus par les avocats de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). La presse raciste ne manque pas de réagir : en illustrant son article d'une photographie de la demeure possédée par McDaniel, le journal Los Angeles Sentinel s'insurge sur sa première page "Les nègres de Californie peuvent désormais habiter partout[5] !". En 1948, les défenseurs de Sugar Hill remportent néanmoins le procès.

Service communautaire

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Hattie a été présidente de la division noire du Comité de la Victoire d'Hollywood, fournissant des divertissements aux soldats stationnés dans les bases militaires. (Les militaires étaient séparés, et les artistes noirs n'étaient pas autorisés à faire partie des comités de divertissement blancs). Elle obtient l'aide d'un ami, l'acteur Leigh Whipper, et d'autres artistes noirs pour son comité. Elle fit de nombreuses apparitions personnelles dans des hôpitaux militaires, organisa des fêtes et se produisit dans des spectacles de la United Service Organization (USO) et des rassemblements d'obligations de guerre afin de collecter des fonds pour soutenir la guerre au nom du comité de la victoire. Bette Davis était la seule membre blanche de la troupe de théâtre de McDaniel à jouer pour des régiments noirs ; Lena Horne et Ethel Waters y participèrent également. McDaniel était également membre de l'American Women's Voluntary Services.

Elle rejoint l'acteur Clarence Muse, l'un des premiers membres noirs de la Screen Actors Guild, dans une émission de radio de la NBC pour collecter des fonds pour les programmes de secours de la Croix-Rouge destinés aux Américains déplacés par des inondations dévastatrices. Elle acquiert une réputation de générosité, prêtant de l'argent à ses amis comme à des étrangers.

Mariages

McDaniel épouse Howard Hickman le 19 janvier 1911 à Denver, dans le Colorado. Il meurt en 1915.

Son deuxième mari, George Langford, meurt d'une blessure par balle en janvier 1925, peu après son mariage et alors que sa carrière est en pleine ascension.

Elle épousa ensuite James Lloyd Crawford, un vendeur d'immobilier, le 21 mars 1941, à Tucson, en Arizona. Selon Donald Bogle, dans son livre Bright Boulevards, Bold Dreams, McDaniel a confié avec bonheur à la chroniqueuse de commérages Hedda Hopper en 1945 qu'elle était enceinte. McDaniel a commencé à acheter des vêtements pour bébé et a installé une crèche dans sa maison. Ses plans ont été brisés lorsqu'elle a subi une fausse grossesse et est tombée dans une dépression. Elle n'a par la suite jamais eu d'enfants. Elle divorça de Crawford en 1945, après quatre ans et demi de mariage. Crawford était jaloux de sa réussite professionnelle, dit-elle.

Elle épouse Larry Williams, décorateur d'intérieur, le 11 juin 1949 à Yuma, en Arizona, mais divorce en 1950 après avoir témoigné que leurs cinq mois de vie commune avaient été gâchés par « des disputes et des chicanes. » McDaniel a fondu en larmes lorsqu'elle a témoigné que son mari avait tenté de provoquer des dissensions au sein de la distribution de son émission de radio et qu'il s'était ingéré dans son travail. « Je ne m'en suis pas encore remise », a-t-elle déclaré. « J'ai été tellement fatiguée que je n'ai pas pu dormir. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mes répliques. »

Si McDaniel fut mariée quatre fois, sa bisexualité est souvent évoquée par les rumeurs hollywoodiennes et est toujours supposée jusqu'à aujourd'hui. On lui attribue une liaison avec l'actrice Tallulah Bankhead, évoquée par Kenneth Anger dans Hollywood Babylon[6] et dans la série Hollywood. Pour la biographe de Hattie McDaniel, Carlton Jackson, il n'y a aucune preuve, hormis une déclaration ambiguë de Bankhead [7].

Fin de vie

En août 1950, McDaniel souffre d'une maladie cardiaque et entre à l'hôpital Temple dans un état semi-critique. Elle a été libérée en octobre pour récupérer à la maison, et elle a été citée par United Press le comme montrant "une légère amélioration de sa récupération après une légère attaque".

McDaniel meurt d'un cancer du sein à 57 ans le 26 octobre 1952, à l'hôpital situé sur le terrain du cinéma de Woodland Hills, en Californie. Son frère Sam McDaniel lui a survécu. Des milliers de personnes se sont réunies pour célébrer sa vie et ses réalisations. Dans son testament, McDaniel a écrit : "Je désire un cercueil blanc et un linceul blanc ; des gardénias blancs dans mes cheveux et dans mes mains, ainsi qu'une couverture de gardénias blancs et un oreiller de roses rouges. Je souhaite également être enterrée dans le cimetière d'Hollywood" ; Le cimetière d'Hollywood, sur le boulevard Santa Monica à Hollywood, est le lieu de repos de stars du cinéma telles que Douglas Fairbanks et Rudolph Valentino. Son propriétaire de l'époque, Jules Roth, a refusé qu'elle y soit enterrée, car, au moment de la mort de McDaniel, le cimetière pratiquait la ségrégation raciale et n'acceptait pas les restes des Noirs pour l'enterrement. Son deuxième choix était le cimetière de Rosedale (aujourd'hui connu sous le nom de Angelus-Rosedale Cemetery), où elle repose aujourd'hui.

En 1999, Tyler Cassidy, le nouveau propriétaire du cimetière de Hollywood (rebaptisé Hollywood Forever Cemetery), a proposé à McDaniel de l'y enterrer à nouveau. Sa famille n'a pas voulu déranger sa dépouille et a décliné l'offre. À la place, le cimetière de Hollywood Forever Cemetery a construit un grand cénotaphe sur la pelouse surplombant son lac. C'est l'une des attractions touristiques les plus populaires d'Hollywood. Le dernier testament de McDaniel de décembre 1951 léguait son Oscar à l'université Howard, où les étudiants lui avaient fait l'honneur d'un déjeuner après qu'elle eut remporté son Oscar. Au moment de sa mort, McDaniel n'aurait eu que peu de choix. Très peu d'institutions blanches de l'époque ont préservé l'histoire des Noirs. Historiquement, ce sont les collèges noirs qui ont accueilli de tels objets. Malgré les preuves que McDaniel avait gagné un excellent revenu en tant qu'actrice, sa succession finale était inférieure à 10 000 dollars. L'IRS a déclaré que la succession devait plus de 11 000 $ d'impôts. Finalement, le tribunal des successions a ordonné la vente de tous ses biens, y compris son Oscar, pour rembourser ses créanciers. Des années plus tard, l'Oscar est arrivé là où McDaniel le voulait : l'université Howard, où, selon les rapports, il a été exposé dans une vitrine du département d'art dramatique de l'université.

Héritage et postérité

McDaniel a deux étoiles sur le Hollywood Walk of Fame à Hollywood : une au 6933 Hollywood Boulevard pour ses contributions à la radio et une au 1719 Vine Street pour le cinéma. En 1975, elle a été intronisée à titre posthume dans le Black Filmmakers Hall of Fame.

En 1994, l'actrice et chanteuse Karla Burns a lancé son one-woman show Hi-Hat-Hattie (écrit par Larry Parr), sur la vie de McDaniel. Burns a ensuite interprété ce rôle dans plusieurs autres villes jusqu'en 2002, notamment Off-Broadway et le Long Beach Playhouse Studio Theatre en Californie.

En 2002, l'héritage de Hattie McDaniel a été célébré dans le film de l'American Movie Classics (AMC) Beyond Tara, The Extraordinary Life of Hattie McDaniel (2001), produit et réalisé par Madison D. Lacy et animé par Whoopi Goldberg. Cette émission spéciale d'une heure a dépeint les luttes et les triomphes de McDaniel en présence d'un racisme rampant et d'une adversité brutale. Le film a remporté le Daytime Emmy Award 2001-2002, remis le 17 mai 2002, pour le meilleur spécial de classe [82].

McDaniel a été la 29e à être intronisée dans la série Black Heritage par le service postal des États-Unis. Son timbre de 39 cents a été émis le 29 janvier 2006, sur lequel figure une photographie de 1941 de McDaniel dans la robe qu'elle portait pour accepter l'Academy Award en 1940[83][84]. La cérémonie a eu lieu à la bibliothèque Margaret-Herrick de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, où la collection Hattie McDaniel comprend des photographies de McDaniel et d'autres membres de sa famille ainsi que des scénarios et d'autres documents.

En 2004, Rita Dove, la première poétesse noire américaine, a publié son poème Hattie McDaniel Arrives at the Coconut Grove dans The New Yorker et l'a depuis lors fréquemment présenté lors de ses lectures de poésie ainsi que sur YouTube.

Dans la mini-série Netflix 2020 Hollywood, une Hattie McDaniel fictive est jouée par Queen Latifah.

Filmographie partielle

Postérité

En 2020, l'artiste américaine Queen Latifah interprète une version fictionnelle d'Hattie McDaniel dans la mini-série Hollywood, diffusée sur le service Netflix.

Notes et références

  1. Jill Watts, Hattie McDaniel: Black Ambition, White Hollywood, Amistead, 2005.
  2. Le Monde des Livres du 19 juin 2020 p. 2
  3. (en) Lou Lumenick, « Why 'Gone With the Wind’ will never be forgotten », New York Post, (lire en ligne, consulté le ).
  4. https://www.nps.gov/nr/feature/afam/2010/afam_los_angeles.htm
  5. Darnell M. Hunt, Ana-Christina Ramón, Black Los Angeles: American Dreams and Racial Realities, New York, NYU Press, 2010, p. 69.
  6. Kenneth Anger, Hollywood Babylone 2, HC Dutton 1984.
  7. Carlton Jackson, Hattie: The Life of Hattie McDaniel, Madison Books, 1990, p. 134.

Crédit d'auteurs

Bibliographie

  • (en) Carlton Jackson, Hattie : the life of Hattie McDaniel, Lanham, Madison Books, , 220 p. (ISBN 978-0-8191-7295-2, OCLC 19322347, lire en ligne)
  • (en) Jill Watts, Hattie McDaniel : Black ambition, White Hollywood, New York, Amistad, , 352 p. (ISBN 978-0-06-051490-7, OCLC 57641677)

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail des Afro-Américains
  • Portail du Kansas
  • Portail LGBT
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.