Haut-Ogooué
Le Haut-Ogooué est une des neuf provinces du Gabon ; elle comptait 250 799 habitants en 2013[1]. Elle est la deuxième province la plus peuplée du pays après l'Estuaire. Son chef-lieu est Franceville et Moanda est sa principale ville économique (la principale ville minière).
Haut-Ogooué | |
Administration | |
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Pays | Gabon |
Chef-lieu | Franceville |
Démographie | |
Gentilé | Altogovéen, Altogovéenne |
Population | 250 799 hab. (2013) |
Densité | 6,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 1° 38′ 00″ sud, 13° 35′ 00″ est |
Superficie | 3 654 700 ha = 36 547 km2 |
Toponymie
La région est nommée d'après le fleuve Ogooué lequel prend sa source en République du Congo[2]. Le fleuve parcourt la province puis d'autres provinces du pays (Ogooué-Lolo, Ogooué-Ivindo, Moyen-Ogooué, Ogooué-Maritime).
Géographie
Sa superficie est de 36 547 km2. Elle est constituée de plateaux recouverts de forêts. La province du Haut-Ogooué est située à l'est du pays, elle est frontalière de la République du Congo.
Le climat est de type équatorial.
Géologie
Le sous-sol de la province est riche en minerais, notamment en or, en manganèse et en uranium, ce dernier expliquant la présence du réacteur nucléaire naturel d’Oklo[3], près de la ville de Franceville.
- Francevillite (mine de Mounana)
- Duttonite (mine de Mounana)
- Chervetite, curiénite, francevillite (mine de Mounana)
- Rhodocrosite (mine de Moanda)
En 2008, près de Franceville, on découvrit, en excellent état de conservation, plus de 250 fossiles d'organismes pluricellulaires datés de 2,1 milliards d'années. Avant cette découverte, les plus anciennes formes de vie complexes (dotées de plusieurs cellules) remontaient à 600 millions d'années environ[4].
Administration
Le Haut-Ogooué est divisé en 11 départements (chef-lieu entre parenthèses) :
- Djoué (Onga)
- Djouori-Agnili (Bongoville)
- Lékoni-Lékori (Akiéni)
- Lékoko (Bakoumba)
- Lemboumbi-Leyou (Moanda)
- Mpassa (Franceville)
- Plateaux (Lékoni)
- Sébé-Brikolo (Okondja)
- Ogooué-Létili (Boumango)
- Lékabi-Léwolo (Ngouoni)
- Bayi-Brikolo (Aboumi)
Son gouverneur est, depuis 2018, Eloi Nzondo[5].
Politique
Dans le cadre de l'élection présidentielle de 2016, les chiffres de la population, le taux de participation des électeurs et les résultats font l'objet de vives contestations[6],[7],[8] dans cette région, qui est considérée comme un fief des Bongo.
Personnalités
Le deuxième président du pays, Omar Bongo Ondimba, est né dans cette région, en 1935, à Lewaï (actuelle Bongoville).
Notes et références
- Résultats globaux du recensement général de la population et des logements de 2013 du Gabon (RGPL-2013), Libreville, Direction générale de la statistique, (lire en ligne), p. 6, tableau 4
- La République du Congo est frontalière du Gabon par le département de l'Ogooué-Létili (chef-lieu Boumango)
- « Des réacteurs nucléaires ont fonctionné sur terre il y a 2 milliards d'années ! », sur ecolo.org
- « Découverte de l'existence d'une vie complexe et pluricellulaire datant de plus de deux milliards d'années », CNRS, (consulté le )
- « Trois femmes nommées Gouverneurs de province », sur agpgabon.ga,
- Célian Macé, « Dans le Haut-Ogooué, le score de Bongo trop gros pour être vrai », Libération, (lire en ligne)
- Christophe Châtelot, « Gabon : comment truquer une élection présidentielle pour 75 000 euros ? », Le Monde, (lire en ligne)
- Camille Belsoeur, « L'élection contestée au Gabon se joue aussi sur Wikipédia », slate.fr, 1er septembre 2016.
Annexes
Bibliographie
- Jérôme J. Adam, Fables, proverbes et devinettes du Haut-Ogooué : Kuya, Duma, Kanin̄i, Nzebi..., les Classiques africains, Issy-les-Moulineaux, 1977, 370 p. (ISBN 2-85049-108-X)
- Claude Cabrol, La découverte du Haut-Ogooué par les Européens, Cl. Cabrol, Libreville, v. 1977, 24 p.
- Louis Perrois, « Le Haut Ogooué », in Électrons, , no 8, p. 6-10, [lire en ligne].
- Louis Perrois, « Arts et traditions du Haut Ogooué », in Électrons, 1973, no 9, p. 6-9, [lire en ligne].
- Jean-Kevin Aimé Tsiba, L'exploitation minière dans la région du Haut-Ogooué (Gabon) : contribution à l'étude des impacts environnementaux, Université de Lorraine, 2014 (thèse de géographie)