Hebe de Bonafini
Hebe de Bonafini est une militante argentine née le à La Plata dans la province de Buenos Aires. Elle est depuis 1979 présidente des Mères de la place de Mai.
Hebe de Bonafini | |
Hebe de Bonafini en mars 2015. | |
Naissance | La Plata (Argentine) |
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Origine | argentine |
Cause défendue | Mères dont les enfants ont disparu pendant la dictature militaire en Argentine. |
Biographie
Hebe María Pastor est née le à Ensenada, dans la banlieue de La Plata[1]. À l'âge de 14 ans, elle rencontre Humberto Bonafini, qu'elle épouse le [2].
Le couple a trois enfants : Jorge le , Raúl le et María Alejandra le . Jusqu'au coup d'État de 1976, Hebe de Bonafini mène une vie de mère au foyer sans s'impliquer en politique[3]. Pendant la dictature militaire, l'engagement militant de ses fils en fait des cibles pour le régime. Jorge est enlevé en et Raúl en décembre de la même année[4].
Après la disparition de ses fils, Hebe de Bonafini fait la rencontre d'autres mères à la recherche de leurs enfants qui se réunissent chaque jeudi sur la place de Mai à Buenos Aires[4]. Ce groupe constitue la base des Mères de la place de Mai, dont Hebe de Bonafini est la présidente depuis leur constitution en association en 1979[5].
Critiquée par la droite et également par l'extrême gauche[6], Hebe de Bonafini est un personnage très controversé en Argentine. Son action politique au sein du courant péroniste va en effet au delà de la thématique des disparitions durant la dictature. Elle prend fréquemment position sur des sujets d'actualité. Elle s'est ainsi publiquement réjouie des attentats du World Trade Center du 11 septembre 2001. Elle a également affiché de manière virulente son rejet des migrants boliviens en Argentine[7] et a apporté son soutien à l'ETA[8] conduisant le gouvernement espagnol à cesser son soutien à l'association des Mères de la Place de Mai.
En 2019, elle a défendu le régime de Nicolas Maduro au Venezuela en le qualifiant de "pure démocratie"[9] alors que le pays était secoué par d'importantes manifestations. Elle fait également l'objet de plaintes pour incitation à la violence lorsqu'elle a déclaré que pour tester le caractère non létal des pistolets Taser achetés par le gouvernement argentin, il fallait les tester sur la fille du Président Mauricio Macri alors âgée de 7 ans et qu'il fallait mettre le feu aux grandes exploitations agricoles argentines[10].
Bibliographie
- (en) Cynthia Tompkins et David William Foster, Notable twentieth-century Latin American women : a biographical dictionary, Westport, Conn., Greenwood Press, , 324 p. (ISBN 978-0-313-31112-3, OCLC 43656999, présentation en ligne)
- (en) Marguerite Guzman Bouvard, Revolutionizing motherhood : the mothers of the Plaza de Mayo, Wilmington, Del., Scholarly Resources Inc., , 278 p. (ISBN 978-0-8420-2487-7, OCLC 29256515, présentation en ligne)
Notes et références
- Marcelo Duhalde, « Hebe de Bonafini, a corazón abierto », (consulté le )
- Tompkins, p. 48
- Bouvard, p. 102
- Tompkins, p. 49
- Jean-Pierre Lavaud, « Mères contre la dictature en Argentine et Bolivie », Clio. Femmes, Genre, Histoire, Éditions Belin, no 21, (ISBN 2-85816-781-8, ISSN 1252-7017, lire en ligne)
- (es) REALPOLITIK.com, « Néstor Pitrola: “Hebe de Bonafini es una vergüenza para las organizaciones de derechos humanos” », sur realpolitik.com.ar (consulté le )
- « Denuncian a Bonafini por insultar a bolivianos en la Plaza de Mayo » (consulté le )
- (es) « Un escándalo inoportuno », sur www.lanacion.com.ar, (consulté le )
- (es) « Hebe de Bonafini apoyó a Nicolás Maduro: "Es una democracia pura" », sur Perfil.com, (consulté le )
- (es) Clarín.com, « Denuncian a Hebe de Bonafini tras su pedido de probar las armas eléctricas con Antonia Macri y las hijas de María Eugenia Vidal », sur www.clarin.com (consulté le )
Liens externes
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