Helicoprion

Helicoprion scie en spirale ») est un genre éteint de poissons cartilagineux de la famille des Helicoprionidae qui a vécu de la période allant du Permien jusqu'au Trias (290 à 250 Ma). Il pouvait mesurer approximativement 8 à 10 mètres de long au maximum. Il possédait une structure particulière en « scie circulaire » à la mâchoire inférieure.

Helicoprion
Dessin d'Helicoprion bessonovi par le paléoartiste Nobu Tamura avec l'hypothèse actuelle de la « scie de dents en spirale » correspondant à la totalité de la mandibule, en position interne[1], [2].
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Chondrichthyes
Sous-classe Holocephali
Ordre  Eugeneodontida
Famille  Helicoprionidae

Genre

 Helicoprion
Karpinsky, 1899

Description

Spirale dentaire d'un hélicoprion.
Reconstitution ancienne par le paléoartiste Dimitri Bogdanov d'Helicoprion bessonovi avec l'ancienne hypothèse d'une mâchoire inférieure prognathe.

La mâchoire inférieure portant cette scie était classiquement considérée comme plus longue que la mâchoire supérieure, avec une croissance en spirale des nombreuses rangées de dents. Au cours du XXe siècle, de nombreuses hypothèses plus ou moins fantaisistes ont successivement placé cette scie sur sa mâchoire supérieure en avant de l'animal, sur sa nageoire dorsale ou sur la partie supérieure de sa nageoire caudale.

Une étude sous la direction de Robert Purdy en 2008 a conclu à une position plus interne, dans la gorge de cette « scie circulaire »[1]. Cette hypothèse a soulevé une polémique scientifique et plusieurs publications postérieures ont exprimé leur désaccord[3],[4]. Mais en 2013 une nouvelle étude situe cette scie sur la mâchoire inférieure où elle occupe toute la mandibule, sans être proéminente[2].

On a émis l'hypothèse qu'il se nourrissait d'ammonites et que ses dents étaient spécialisées pour ouvrir la coquille de ces céphalopodes.

Une autre théorie est que le requin nageait dans les bancs de poissons en ouvrant sa bouche, ce qui lui permettrait d'attraper les poissons sur ses nombreuses dents.

Distribution : Allemagne, Australie, Canada, Chine, États-Unis, Iran, Japon, Mexique, Pakistan, Russie

Espèces

Selon [réf. nécessaire] :

  • Helicoprion ferrieri
  • Helicoprion sierrensis
  • Helicoprion nevadensis
  • Helicoprion davish
  • Helicoprion bessonowi
  • Helicoprion ergasaminon
  • Helicoprion mexicanus

Selon Paleobiology Database (9 mars 2013)[5] :

  • Helicoprion bessonowi
  • Helicoprion davisii
  • Helicoprion ergassaminon
  • Helicoprion ferrieri
  • Helicoprion ivanovi
  • Helicoprion jingmenense
  • Helicoprion nevadensis
  • Helicoprion sierrensis

Notes et références

  1. (en) Robert W. Purdy, « The Orthodonty of Helicoprion », National Museum of Natural History, Smithsonian Institution, (consulté le ), p. 1
  2. (en) L. Tapanila, J. Pruitt, A. Pradel, C.D. Wilga, J.B. Ramsay, R. Schlader et D.A. Didier, « Jaws for a spiral-tooth whorl: CT images reveal novel adaptation and phylogeny in fossil Helicoprion », Biology Letters, vol. 9, no 2, , p. 20130057 (DOI 10.1098/rsbl.2013.0057)
  3. (en) O.A. Lebedev, « A new specimen of Helicoprion Karpinsky, 1899 from Kazakhstanian Cisurals and a new reconstruction of its tooth whorl position and function », Acta Zoologica, vol. 90, , p. 171–182 (ISSN 0001-7272, DOI 10.1111/j.1463-6395.2008.00353.x)
  4. (en) Brian Switek, « Unraveling the Nature of the Whorl-Toothed Shark », Laelaps, Wired, (consulté le ), p. 3
  5. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 9 mars 2013

Liens externes

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