Helmut Kämpfe

Helmut Kämpfe ( - ) est un officier allemand, Sturmbannführer dans la Waffen-SS pendant la Seconde Guerre mondiale.

Helmut Kämpfe

Naissance
Iéna, Grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach
Décès  34 ans)
France
Allégeance  Troisième Reich
Arme Waffen-SS
Unité 2e division SS Das Reich
Grade Sturmbannführer
Années de service 19391944
Commandement SS-Aufklärungs-Abteilung 2 (bataillon de reconnaissance)
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de fer 1re et 2e classe
Croix de chevalier de la croix de fer
Croix allemande en Or
Agrafe de combat rapproché en Or
Insigne des blessés en Argent
Insigne de combat général

Carrière

Il est décoré de la Croix de chevalier de la croix de fer pour ses actions sur le Front de l'Est[1],[2], notamment lors de la bataille du Dniepr. En , son détachement de 940 hommes, la SS-Aufklärungs-Abteilung 2, incorporé dans la 2e division SS Das Reich, est transféré dans le sud-ouest de la France.

Pour lutter contre les troupes de débarquement alliées en Normandie, la division reçoit l'ordre de remonter d'environ 700 km vers le nord. En raison de nombreux actes de sabotages contre les voies de chemins de fer devenues impraticables, les véhicules blindés doivent avancer par leurs propres moyens. Le , une partie de la division atteint la ville de Tulle, et est confrontée à la résistance française. Une bataille s'engage contre les maquisards qui tueront plusieurs dizaines de soldats allemands. En représailles, 99 Français seront pendus le 9 juin sur ordre du général Heinz Lammerding.

Pendant ce temps, à environ 100 km plus au nord, le détachement dirigé par Kämpfe part de Limoges, pour venir aider à reprendre Guéret libérée par le maquis. Près de Janaillat, les Allemands tendent un guet-apens, massacrant des maquisards qui revenaient de Guéret[3]. Au retour, près de Sauviat-sur-Vige, des maquisards de Georges Guingouin capturent Kämpfe puis Karl Gerlach en Haute-Vienne[4]. Prisonnier des résistants, Gerlach arrive à se sauver et à alerter le commandement allemand à Limoges. Mais Kämpfe sera exécuté sur ordre de Guingouin ou tué lors d'une tentative d'évasion[5] le , date des massacres de Combeauvert et d'Oradour-sur-Glane.

Son corps sera ensuite brûlé[6] et enterré anonymement à Breuilaufa[2]. Selon les conclusions du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, ses restes ont été inhumés en 1963 au cimetière militaire allemand de Berneuil, en Charente-Maritime.

Il existe une stèle un monolithe en granit qui rappelle la capture le 9 juin 1944 de Helmut Kampfe. Inauguré en 1986, par Georges Guingouin. Dès le milieu des années 1980, des artistes locaux et renommés tels que Jean-Joseph Sanfourche, Marc Petit et Pierre Digan consacrent leur art au service du devoir de mémoire, à travers la réalisation d’œuvres d'art commémoratives comme la stèle de Moissannes[7].

Notes et références

  1. Berger 2004, p. 6.
  2. « Helmut Kämpfe », www.findagrave.com (consulté le )
  3. « Memorial to the shooting of local men on the N141 », www.oradour.info (consulté le )
  4. « Memorial to the kidnapping of Kämpfe on the N141 », www.oradour.info (consulté le )
  5. Guy Penaud, La Das Reich, p. 264
  6. Samuel W. Mitcham, Defenders of Fortress Europe: The Untold Story of the German Officers During the Allied Invasion, Potomac Books, Inc., (ISBN 9781597972741), 66
  7. https://www.tourisme-portesdevassiviere.fr/wp-content/uploads/2020/04/chemin_resistance_s.pdf
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