Sauviat-sur-Vige

Sauviat-sur-Vige est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour l’article homonyme, voir Vige.

Sauviat-sur-Vige

Mairie de Sauviat-sur-Vige
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes de Noblat
Maire
Mandat
Jean-Pierre Nexon
2020-2026
Code postal 87400
Code commune 87190
Démographie
Population
municipale
870 hab. (2019 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 54′ 27″ nord, 1° 36′ 30″ est
Altitude Min. 373 m
Max. 586 m
Superficie 30,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Léonard-de-Noblat
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sauviat-sur-Vige
Géolocalisation sur la carte : France
Sauviat-sur-Vige
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Sauviat-sur-Vige
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Sauviat-sur-Vige

    Sauviat est un lieu que différents documents signalent comme étant très anciennement habité. Un atelier monétaire y a fonctionné à l’époque mérovingienne ; on en connaît un tiers de sou d’or, qui est du troisième quart du VIIe siècle. Il porte d’un côté : �SALVIACO F. Tête à droite, ceinte d’un bandeau perlé se divisant en deux branches sur le front, et se prolongeant sur le col. Au revers : � MEDELINO MO �Croix égale dans le champs, accostée sous les bras des initiales L. M. de Lemovicas.

    Dans les anciens Pouillés, Sauviat est appelé Salviacum ; il était, en 1250, le chef-lieu d’un bailliage confié à l’administration d’un chanoine de l’église de Limoges : Gregorius canonicus… bailivus pro tempore bailiœ de Salviaco[1].

    Géographie

    Localisation

    La commune est limitrophe du département de la Creuse.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 117 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Léonard-de-Noblat », sur la commune de Saint-Léonard-de-Noblat, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 092,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 28 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,4 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Sauviat-sur-Vige est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,7 %), prairies (33,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1971 1991 Raymond Coudert PS Sénateur suppléant
    mars 2001 2014 Béatrice Dufour [22] PS  
    mars 2014 en cours Jean-Pierre Nexon PS Retraité de la fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

    En 2019, la commune comptait 870 habitants[Note 8], en diminution de 8,32 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,93 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7357498378359301 3261 5601 6381 550
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8051 7451 5711 5411 5531 6911 7441 7631 634
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6321 6231 5661 5501 4611 5041 3631 2641 208
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1281 1561 1641 2051 1291 044955942946
    2017 2019 - - - - - - -
    889870-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'usine de porcelaine « Médard de Noblat », rachetée en 1989 par Georges Médard. Elle fut créée en 1836 et louée à Guibert de la Beausserie puis à Gillet. Reprise par Louis-Aimé Tharaud, il la géra de 1853 à 1873, il employa jusqu'à 250 ouvriers. André Dupuy la racheta en 1884, réalisant une porcelaine cuite au feu de bois. En 1935, elle est rachetée par Giraud et Brousseau qui poursuivent la cuisson au feu de bois, ils obtiennent une porcelaine de très belle qualité. La forme corail fut l'un de leurs grands succès, en particulier la soupière surmontée d'un animal fantaisie.
      Église Saint-Martin
    • L'église Saint-Martin de Sauviat-sur-Vige du XIIIe siècle, clocher du XVIIe siècle. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1986[27].
    • Dolmen
      Le dolmen de la Pierre-Levée, à quelques kilomètres du centre-bourg, sur la D 12 en direction de du Theil.
    • La croix de cimetière et une dalle funéraire, érigée probablement lors du transfert du cimetière en 1843 ; croix XVIIe siècle, dalle funéraire XVe ou XVIe siècle ; cette dalle funéraire pourrait provenir de l'enfeu aménagé dans le mur nord de l'église de Sauviat. Cette croix dont les montants et les traverses d'égales longueurs peuvent s'inscrire dans un cercle est apparentée au groupe des croix maltaises ; la dalle funéraire dressée verticalement contre le soubassement de la croix est sculptée en demi-relief d'un gisant les mains jointes.
    • Les restes du château antique : Guichard de Culent, qui était seigneur de Sauviat, en 1401, et Jean de Culent, en 1437, portaient pour armes d’azur semé de molettes d’or, au lion de même brochant sur le tout. Le seigneur de Sauviat, en 1560, était François de Caumont, vicomte de Montbayen, comte de Touchebœuf. Ses armes sont d’azur à trois léopards d’or, l’un sur l’autre. La seigneurie passa à la famille du Léris ou Duléry qui a possédé jusqu’à nos jours la seigneurie de Peyramont, paroisse de Sauviat, par filiation avec les Mellerio. Elle a pour armes d’azur à trois monts d’or et deux léopards d'argent pour supports.[1]
      La famille Dulery de Peyramont, Olim..du Leyris, du Léris, a notamment été seigneur de Sauviat, de l'Age-Peyramont, Epagne, Saint-Christophe, Reconseil, Peyramont[28],[29]etc[30]..

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Histoire des communes et toponymie », sur archives.haute-vienne.fr (consulté le )
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Saint-Léonard-de-Noblat - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Sauviat-sur-Vige et Saint-Léonard-de-Noblat », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Saint-Léonard-de-Noblat - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Sauviat-sur-Vige et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. « Eglise Saint-Martin », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    28. Joseph (1712-1775) Auteur du texte Nadaud, Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges. Tome 3 / par l'abbé Joseph Nadaud,... ; publ. sous les auspices de la Société archéologique et historique du Limousin par l'abbé A. Lecler, 1863-1882 (lire en ligne)
    29. « Calendar », sur pierrealaurent.free.fr (consulté le )
    30. Paul (1846-1925) Auteur du texte Ducourtieux et Société archéologique et historique du Limousin Auteur du texte, « Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin », sur Gallica, (consulté le )
    31. « André, Adolphe Duléry de Peyramont - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
    32. « De Peyramont, Hte-Vienne · Bibliothèque numérique du Limousin · Limoges », sur bnl-bfm.limoges.fr (consulté le )
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