Henri Détailleur

Henri Détailleur, né le à Wasquehal (Nord) et mort le dans la même ville, est un homme politique et résistant français.

Henri Détailleur

Henri Détailleur en 1928.
Fonctions
Député de la 8e circonscription de Lille
Prédécesseur -
Successeur Léandre Dupré (SFIO)
Maires de Wasquehal
Prédécesseur Charles Lepers (SFIO)
Successeur Paul Marquilly (CFLN)
Biographie
Nom de naissance Henri Joseph Détailleur
Date de naissance
Date de décès
Sépulture Cimetière du Plomeux, Wasquehal
Nationalité  Français
Parti politique Républicains de gauche
Père Léon Joseph Détailleur
Mère Uranie Angélique Quesnoy
Conjoint Léa Bernardine Lejeune
Entourage Jules Noutour
Natalis Dumez
Pierre Deshayes
Jules Houcke
Profession Cafetier
Religion Catholique


Maires de Wasquehal

Tout d'abord soldat de la Première Guerre mondiale où il prend part dans les unités de l'Armée française d'Orient sous les ordres de Louis Franchet d'Espèrey, il devient maire de Wasquehal de 1921 à 1944 et député de 1928 à 1932.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est résistant dans les rangs du mouvement Voix du Nord sous les ordres de Jules Noutour.

Biographie

Origine familiale

Henri Détailleur est le fils de Léon Joseph Détailleur, employé, et de Uranie Angélique Quesnoy, épicière. Son arrière grand-père est Jean-Baptiste Destailleurs, ancien soldat au 1er régiment de dragons pendant la révolution française et chevalier de la Légion d'honneur qui a créé un cabaret en 1830 qui sera renommé Estaminet du Dragon, au Port du Dragon à Wasquehal[1].

Première guerre mondiale

Il participe à la Première Guerre mondiale, en Serbie, lors de la libération de cette dernière sous Pierre Ier. Il prend part dans les unités de l’Armée d’Orient (1916-1918) qui, aux ordres du général d’armée Louis Franchet d'Espèrey, provoquent en , l’effondrement du front germano-bulgare, la défaite de la Bulgarie, reconquirent la Serbie et la Roumanie, puis envahirent l’Autriche-Hongrie[2].

Carrière politique

Sous l'étiquette de l'Union républicaine, il entre en 1919 au conseil municipal de Wasquehal et épouse le à Wasquehal Léa Lejeune. Avec cette dernière, il est cafetier dans l'établissement Au Centre puis aux Bains-Douches. En 1921, il est élu maire de Wasquehal au sein des Républicains de gauche. Il devient conseiller d'arrondissement de Roubaix-Ouest en 1928, mais ne fut pas réélu au renouvellement de 1931.

Il est député dans la Huitième circonscription du Nord, lors des élections législatives de 1928. Il est en en ballottage et l'emporte contre Jean-Baptiste Lebas et Florimond Bonte[3]. Il avait rallié les suffrages de ses électeurs en se posant comme le candidat d'union nationale, en défenseur de la paix et en s'engageant à soutenir tout ministère d'union nationale, qui, à l'image du gouvernement Raymond Poincaré, entend poursuivre l'œuvre de redressement économique et financier de la France. Il veut combattre la propagande révolutionnaire, demande la stricte application du Plan Dawes, la collaboration du travail et du capital, la mise en œuvre d'une politique sociale et familiale et, en matière financière, se montre énergiquement anti-inflationniste. Son activité à la Chambre des députés, où il siégea parmi les républicains de gauche, se manifesta surtout dans les commissions, spécialement dans celle d'assurance et de prévoyance sociales, en 1928, et dans celle des régions libérées en 1931. Il ne se représenta pas aux élections générales de 1932, se consacrant à la mairie de Wasquehal[4].

La loi du 16 novembre 1940 relative à la réorganisation des corps municipaux, maintient Henri Détailleur dans son poste de maire de la ville.

Il est remplacé en 1944 par le Comité de libération nationale mené par Paul Marquilly. Il abandonne complètement la vie publique et décède subitement à l'âge de 67 dans sa maison de Wasquehal. Il repose dans le cimetière du Plomeux à Wasquehal avec son épouse Léa Lejeune décédée en 1957.

Seconde Guerre mondiale

Pendant l'occupation, il prend part à la résistance dans les rangs du mouvement Voix du Nord[4].

Organisé autour d'un journal, Voix du Nord, le mouvement de résistance tente de fédérer les différents groupes de résistance de la zone interdite. Jules Noutour, policier et syndicaliste lillois, est le principal instigateur de ce mouvement. Avec lui, un groupe d'hommes d'horizons divers constituent le noyau de Voix du Nord, parmi lesquels l'ancien maire catholique social de Bailleul, Natalis Dumez, Georges Vankemmel, pharmacien à Armentières, René Decock, Lionel Alloy, Jules Houcke, Marcel Houcke, André Dammarez, Charles Bertrand, Jules Obin, Albert van Volput[5]. Le réseau fera paraître 66 numéros de son journal clandestin, d'avril 1941 au . Pierre Houriez, chef d'un réseau d'évasion et Pierre Deshayes, envoyé par Londres, sont les principaux responsables de sa diffusion.

Pendant la guerre, le journal le Grand Écho du Nord, collabore avec l'Allemagne nazie et à la libération, on juge ses dirigeants avec beaucoup de clémence. Les locaux et l’imprimerie du Grand Écho sont repris par La Voix du Nord et les anciens journalistes et cadres du Grand Écho du Nord travailleront à sortir le journal la Voix du Nord en kiosque. Pour les membres du journal issus de la résistance et notamment ses deux fondateurs qui ne sont pas encore rentrés de déportation en , cela devient de la trahison de pseudo-résistants[6].

Actions à la mairie de Wasquehal

  • En 1922, création du corps de sapeurs-pompiers de Wasquehal et Flers-Breucq[7]
  • En 1923, reconstruction des ponts de Wasquehal comme les ponts sur les écluses du Triest, du Plomeux, du Cottigny, de la Mazure et du pont-levis de Croix-Wasquehal[8]
  • En 1923, le monument aux morts de la première guerre mondiale de Wasquehal est inauguré sur la place de la République
  • En 1923, création du carré militaire au cimetière du centre
  • En 1924, création du Cercle Bourloire Saint-Nicolas, rue Delerue
  • En 1924, l’Union Sportive de Wasquehal est fondée, futur Wasquehal Football
  • En 1925, création de la Cité de la Paix dans le quartier du centre[9]
  • En 1928, création des lotissements des Chalets, rue Delerue et rue Charles Preux
  • En 1929, création de l'école Saint-Edmond
  • En 1930, création du quartier du Sart
  • En 1936, création du groupe scolaire Lefèbvre-Malfait dans le quartier du Centre[10]
  • En 1936, création d'un château d'eau pour l'arrivée d'eau potable dans le quartier du Capreau
  • En 1941, création des jardins ouvriers de Wasquehal[11]

Détail des fonctions et mandats

Distinctions et décorations

Notes et références

Sources

  • « Henri Détailleur », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
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