Henri Diacono

Henri Diacono (1923-2010) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret franco-britannique[1] du Special Operations Executive.

Henri Diacono
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Versailles
Nationalités
Activité
Autres informations
Conflit
Distinctions

Identités

  • État civil : Henri, Louis, Antoine, Diacono
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « Blaise »
    • Nom de code opérationnel : PLAYBOY (en français NOCEUR)
    • Nom de code du Plan, pour la centrale radio : PONCHO
    • Papiers d’identité : Hervé Louis Antoine Garnier, né le à Alger

Parcours militaire : SOE, section F ; grade : lieutenant.

Famille

  • Parents : Britanniques
  • Son frère aîné : 18 mois de plus qu’Henri. Étant élève-pilote au Maroc, le , donc douze jours après l’appel de de Gaulle, il a pris un avion avec sept camarades pour rejoindre Gibraltar. Ils se sont tués au décollage. On dit que la D.C.A. française tira sur eux[2].

Éléments biographiques

Henri Diacono naît le à Alger.

En , quand les Anglo-Américains débarquent en Afrique du nord, Henri Diacono veut suivre l’exemple de son frère aîné et s’engager parmi eux. Prenant contact avec un officier britannique, il peut, quelques jours plus tard, embarquer sur un bateau de transport de troupes qui l'amène à Greenock, sur la rivière Clyde.

Après un premier interrogatoire, bien qu’il demande à entrer dans l'Intelligence Service, il est orienté sur l'infanterie.

Après une rencontre avec son ami Éric Cauchi, devenu agent secret du SOE et donc officier, il est convoqué à Orchard Court et recruté comme agent du Special Operations Executive, section F ; en quelques minutes, Vera Atkins fait coudre sur son battle-dress les insignes de sous-lieutenant.

Il est envoyé à l'entraînement, avec la spécialité d'opérateur radio.

Volontaire pour une mission en France occupée, il est parachuté dans la nuit du 5 au avec René Dumont-Guillemet « Armand », chef du réseau SPIRITUALIST, dont il va devenir l’opérateur radio.

Pendant sept mois, il remplit les fonctions d’opérateur radio du réseau SPIRITUALIST dans la région de Seine-et-Marne où l’occupation ennemie est particulièrement dense et les conditions de travail très dangereuses. Il maintient les communications avec Londres en envoyant environ 200 messages radio-télégraphiques. Il prend part également à de nombreuses opérations de parachutage et de transport de matériel, contribuant ainsi à l’armement de la région jusqu’à l’arrivée des alliés.

Juste après la guerre, il est volontaire pour servir au SHARF, organisme sanitaire chargé d’apporter rapidement les secours dans les camps de concentration libérés. Il reste dans l’armée britannique jusqu’en [3].

Il fait une carrière de transitaire et agent maritime, puis de responsable commercial[4].

Henri Diacono meurt le .

Reconnaissance

Henri Diacono a reçu les distinctions suivantes :

Témoignage

Un témoignage d’Henri Diacono sur son expérience d’agent du SOE en France figure dans le livre de Pearl Cornioley, p. 186-200.

Annexes

Notes

  1. Il a la double nationalité : française car il est né sur le territoire français (Alger en 1923), et britannique car ses parents sont britanniques.
  2. Germaine L'Herbier-Montagnon, Cap sans retour, Raoul Solar, Monaco, 1948, p. 73
  3. Cumont, p. 147
  4. LR no 29.

Sources et liens externes

  • (en) Fiche Henri Diacono, avec photographie : voir le site Special Forces Roll of Honour.
  • (fr) Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / (EAN 9782847343298). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • (fr) Jacques Cumont, Les Volontaires de Neuilly-sur-Marne du groupe Hildevert et le réseau Armand-SPIRITUALIST, le massacre d’Oissery - 1944, Lys Éditions Amattéis, 1991, rééd. 2008, (ISBN 978 2 86849 108 4)
  • (fr) Pearl Cornioley, PAULINE, parachutée en 1943 – La Vie d’un agent du S.O.E. , témoignage recueilli par Hervé Larroque, Association Les Éditions Par exemple, (ISBN 2-9513746-0-7)
  • (en) Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 4, SPIRITUALIST CIRCUIT.
  • (en) John Hayes Fisher, The Princess Spy, documentaire BBC, 2006. (fr) Version française, Princesse et Espionne, diffusée sur Arte le .
  • (fr), Libre Résistance, bulletin d'information et de liaison, anciens des réseaux de la section F du SOE (Special Operations Executive), réseaux Buckmaster, no 29, 2e trimestre 2010.
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.