Henri Leys

Jan August Hendrik Leys (Hendrik Leys), connu aussi sous la forme française Henri Leys, né le à Anvers et mort le dans la même ville, est un peintre et graveur belge. Il était un des principaux représentants de l'école historique et romantique dans l'art belge. Il était aussi un pionnier du mouvement réaliste en Belgique. Ses peintures d'histoire et de genre et ses portraits lui ont valu une réputation à l'échelle européenne. Son style a influencé des artistes en Belgique et en Europe.

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Henri Leys
Titre de noblesse
Baron (noblesse belge)
Biographie
Naissance
Décès
(à 54 ans)
Anvers
Sépulture
Nom de naissance
Jan August Hendrik Leys
Nationalité
Formation
Activité
Parentèle
Autres informations
Membre de
Mouvement
Genre artistique
Œuvres principales
Intérieur du XVIIe siècle (d), Taverne flamande (d), Ferme (d)

Débuts

Issu d'une famille flamande d'Anvers, Hendrik Leys se forme à l'Académie des beaux-arts de la ville, d'abord avec Mathieu-Ignace Van Brée, puis avec son beau-frère Ferdinand de Braekeleer. Au début de sa carrière, il est proche du peintre romantique belge Egide Charles Gustave Wappers et s'inscrit comme lui dans le courant du romantisme historique en s'intéressant à la tradition flamande des XVIe – XVIIe siècles (exemples : Intérieur du XVIIe siècle, 1838, Rijksmuseum d'Amsterdam, Faust, Musée des beaux-arts de Lille, La Furie espagnole en 1576, Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles). Il se rend à Paris en 1835 et fréquente un temps l'atelier d'Eugène Delacroix où il se lie à Paul Delaroche[1].

Le peintre archaïsant

Il voyage aux Pays-Bas en 1839 et commence dans les années 1840 ses tableaux reconstituant Anvers au XVIe siècle, associant détails réalistes et facture archaïsante à la manière troubadour, s'enrichissant au contact de la peinture allemande des XVe et XVIe siècles (Lucas Cranach, Hans Holbein le Jeune, Albrecht Dürer) lors de son voyage outre-Rhin en 1852.

Il participe ainsi à la néo-Renaissance flamande[2] développant « une peinture historique anecdotique édifiante qui emprunte à la peinture hollandaise du XVIIe siècle ses moyens techniques : son 'faire lisse', sa description minutieuse des détails qui font illusion, son rendu des tissus mais aussi son caractère intimiste des scènes familières[3] ».

Albrecht Dürer lors de sa visite à Anvers en 1520

Camille Lemonnier écrit en 1906 à son propos, dans L’École belge de peinture, 1830-1905 : « On peut dire que Leys peignit surtout des portraits : il les peignit à la manière des peintres germaniques du XVIe siècle, avec un scrupule infini de la ressemblance physique, détaillant le poil, la ride, la verrue, les moindres particularités de l'être matériel et, en un miracle de conscience naïve, arrivant par là à extérioriser la personnalité morale[4] » Plus largement, Hendrik Leys a peint aussi bien des sujets historiques (Philippe Le Bon, 1863 - Le Siège d'Anvers - L'Édit de Charles V - Luther rendant visite à Calvin...) que des scènes de genre (La Fête de famille (1845, Musée de Leipzig - La Ménagère, 1846, musée Condé, Chantilly - Le Vœu, 1860 - La Joueuse de mandoline...) qui lui ont valu une grande célébrité parmi les jeunes peintres belges et au-delà en France où il a participé avec succès (médaille d'or pour les Trentaines de Bartel de Haze) à l’Exposition universelle de 1855 à Paris. Il devient membre de l'Académie royale de peinture de Belgique et anobli en 1862 par le roi Léopold Ier il reçoit le titre de baron. Au moment de sa mort, de 1863 à 1869, il était engagé dans la décoration intérieure de l'hôtel de ville d'Anvers peignant de grandes fresques illustrant l'histoire de la ville où il est mort subitement à 54 ans[5].

Notoriété

Les Trentaines de Bartel de Haze, 1854

Sa notoriété était grande au temps de son activité : on saluait la qualité du dessin, la minutie de la reconstitution et les talents du coloriste qu'il était et plusieurs artistes ont étudié à ses côtés, comme James Tissot, Lawrence Alma-Tadema ou son neveu Henri de Braekeleer. Célèbre en son temps, Hendrik Leys est aujourd'hui considéré comme un artiste mineur[6] mais nombre de ses œuvres sont exposées dans les musées d'Anvers (Visite de Dürer à Anvers en 1520, 1855 - la Fête de la gilde de Saint-Luc, 1858…) et de Bruxelles (Portrait de Philippe le Bon, 1863 – Portrait de Marie de Bourgogne…), et quelques autres dans d'autres collections, comme à Paris au Louvre ou au musée d'Orsay (Femme plumant une volaille dans un intérieur).

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « James Tissot » (voir la liste des auteurs) dans sa version du , article qui incorpore lui-même des éléments de l'Encyclopædia Britannica (éd. 1911, domaine public).
Le Vœu, 1860.
  1. (en) Walter Pach (éd.), The Journal of Eugène Delacroix, New York, Hacker Art Books, , 731 p., 24 cm (ISBN 978-0-87817-275-7, OCLC 869152540, lire en ligne), p. 468.
  2. « C'est à Anvers, semble-t-il, que la néo-Renaissance flamande acquiert sa cohérence, en grande partie grâce au peintre Henri Leys (1815-1869) », Mihail Benoît, « Un mouvement culturel libéral à Bruxelles dans le dernier quart du XIXe siècle, la « néo-Renaissance flamande » », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 76 fasc. 4, , p. 979-1020 (lire en ligne).
  3. Marie-Claude Chaudonneret, Fleury Richard et Pierre Révoil : la peinture troubadour, Arthena, , ii-217, in-4° (OCLC 251652285, lire en ligne), p. 17.
  4. Camille Lemonnier, L’École belge de peinture, 1830-1905, Bruxelles, G. van Oest & Cie, , 7 p., in-4° (OCLC 406877497, lire en ligne), p. 11
  5. « Le Précurseur », Moniteur belge, Bruxelles, , PA3273 (lire en ligne).
  6. « Leys est un peintre académique - pour ne pas dire « pompier » - aujourd’hui sorti de toutes les mémoires et qui n’existe plus vraiment dans l’histoire de la peinture », Gilbert Beaugé, Saint-Luc, peintre & écrivain, Hermann, (lire en ligne), p. 11.

Articles connexes

Liens externes

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